Line-up sur cet Album
• Ivan Pavlakovic : Chant (+ Paroles)
• Adrian Martinot : Guitares, Basse (+ Composition)
• Romin Manogil : Guitare (non crédité sur cet album)
• Romain Laure : Basse (non crédité sur cet album)
• Aurélien Ouzoulias : Batterie
Guest : Pierre le Pape (Claviers)
Style:
Progressive Metalcore/Modern MetalDate de sortie:
23 Mars 2018Label:
Apathia RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9/10
En écoutant le premier morceau du premier album de Disconnected, je craignais de tomber une nouvelle fois dans le pathos des metalcoreux… Et puis, en fait…
White Colossus est le premier album de Disconnected, quintette troyen aux membres déjà aguerris et loin d’en être à leurs débuts. Et le « colosse blanc » est bien loin du rasta blanc : son Metalcore progressif est loin d’être « peace » mais plutôt en mouvement perpétuel, tantôt agressif et épileptique tantôt planant et atmosphérique. Si le premier titre, « Living incomplete », comme annoncé dans cette accroche, ne casse pas des briques parce que tombant dans une structure éculée (tout comme « Blind Faith » qui s’y enchaine, un peu attendu), on note déjà d’entrée le potentiel de shred et de progressif dans le riff introductif. Et cela ne se démentira pas par la suite, dès « Wounded Heart » (probablement un de mes morceaux préférés de White Colossus) avec des rythmiques achalandées de manière à créer un sentiment d’instabilité perpétuel, tout en conservant la cohérence du morceau.
Les ambiances varient donc sans jamais donner l’impression de redonder, proposant des alternatives sonores et harmoniques entre Gojira, Architects (dont ils pourraient être une version plus subtile et moins tarabiscotée), Deftones (pour les choix d’harmonies assez barrées), Periphery (pour l’aspect technique), Trivium en plus rock n’ roll, bref… que du beau linge. Et tant qu’à faire le groupe a su bien s’entourer avec un producteur qui connait la nécessité de la clarté et l’intelligibilité du son et des différentes parties, François-Maxime Boutault (qui s’occupe déjà de Behemoth, Loudblast et Dagoba entre autres), mais aussi d’un habitué des arrangements, Pierre le Pape (Wormfood, Melted Space – donc quoi de plus normal pour Adrian Martinot que de faire appel à un collaborateur ?), aux claviers qui ajoute également sa touche de finesse et de magie dans le choix des patches.
Je crois qu’hormis ce démarrage peu intéressant, je n’ai que peu de choses à reprocher à cet album réussi, hormis l’impression de manque de relief dans les parties de chant clair sur les notes tenues, qui y gagneraient à se montrer moins monocordes et lisses. Tant de moments agréables et énervés seraient à citer : en faire une liste exhaustive et/ou pêle-mêle serait perte de temps. Savourez-le comme je l’ai savouré et appréciez le talent de ses interprètes.
Un très bon album tant dans son équilibre, sa teneur, ses idées, son grain, ses arrangements et la maitrise de tous ces points : ce colosse-là n’a certes pas les pieds d’argile. Je n’ai toujours aucune raison d’être chauvin mais quand un groupe français propose une telle qualité, il s’avère nécessaire de la saluer !
A écouter en restant connecté.
Tracklist :
1. Living incomplete
2. Blind Faith
3. Wounded Heart
4. White Colossus
5. Feodora
6. Losing Yourself Again
7. Blame Shifter
8. For all our Sakes
9. The Wish
10. Armageddon
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