Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

L’air de rien, le groupe de Death Metal Allemand Discreation fête tout doucement ses 22 années de carrière pendant laquelle pas moins de cinq albums et trois EP sont sortis avant ce petit nouveau “Iron Times”.
On pensait que le line up s’était enfin stabilisé malgré une habitude de changer régulièrement de chanteurs : en effet, après treize ans de Kai Muller-Lenz (ex-Downscape, ex-Thorns Of Decay) et six de Marco Reitz (Horresque, ex-Eraserhead), c’est Monsieur Marc Grewe qui a pris le poste d’hurleur en chef depuis l’an dernier.
Et là, c’est pour moi un réel plaisir : non seulement parce que j’ai toujours apprécié le Death Metal de Discreation, mais aussi parce que l’ex-chanteur de Morgoth et toujours actif tant chez Insidious Disease et Leper Colony que chez les excellents Despair (on se rappelle tous de l’intemporel “Hystory of hate”) fait partie des vocalistes que j’affectionne le plus avec Karl Willets, John Tardy ou Martin Van Drunen.

Partant de ces deux principes, le sixième et nouvel album de Discreation, “Iron times”, ne pouvait que fortement titiller ma curiosité tant les “Resurrection Absurd”, “The eternal fall”, “Cursed” et surtout “Odium” ont bercé mes années Death Metal. J’avais bien moins adhéré quand Morgoth avait évolué dans un Metal Industriel moins inspiré à l’époque de “Feel Sorry for the Fanatics” (1996), et ce à l’instar des fans… et c’est surement ce qui avait poussé le groupe à jeter l’éponge deux ans après pour renaître en 2010 et nous proposer l’excellent “Ungod” (2015) avant de splitter définitivement en 2020.
Bref, non seulement réentendre Marc Grewe dans un groupe de Death Metal “old school” est une énorme satisfaction, mais en plus sur un excellent album qui propose un revival sur la meilleure époque du Death Metal.

D’entrée, avec le titre éponyme, Discreation donne le ton : rapide, intense, impitoyable. Tel un rouleau compresseur, le titre déboule de toute sa brutalité pour nous exploser le thorax. Marc Grewe n’a rien perdu de son chant et nous oppresse jusqu’à l’asphyxie. Une belle entrée en matière.
Les choses se “calment” dès le deuxième titre… Enfin, “se calment”… Le tempo descend dans les mid, voire low et donnent à ce titre une lourdeur étouffante avant qu’une accélération à nous coller au siège ne survienne.
Et tout l’album est de cet acabit : une alternance de passages lourds et écrasants avec des blasts bien violents.
Les titres lourds (“Bringer of Demise”, “The Battle Rages On”, le très Bolt Thrower… “Mercenary”) et les bombes atomiques nerveuses et rapides (“Iron Times”, “Blood Ritual”, “Deus Lo Vult”, “Maschinenkrieg”) parfois dans le même morceau (“God of War”, “Street Legions”) s’entrelacent à la perfection dans cet album qui ravira tous les fans de bons vieux Death Metal.
En prime, en bonus, on a droit à la reprise de “I am the Sword” de Motörhead, issu de l’album “Bastards” (1993) qui clôt en beauté un album quasi parfait.

Quand Asphyx rencontre Vader et Bolt Thrower, ça peut donner cet “Iron Times” tant le Death Metal de Discreation n’est pas avare de Thrash Metal et de passages mélodiques, avec un soin particulier apporté à la puissance.

Après le nouvel album du Memoriam de Karl Willets, le nouveau Discreation avec Marc Grewe prouve que le Death Metal old school a encore un bel avenir devant lui !

Tracklist :

1. Iron Times (3:43)
2. Steel Legions (5:27)
3. Bringer of Demise (4:50)
4. Blood Ritual (4:26)
5. Deus Lo Vult (5:44)
6. The Battle Rages On (4:57)
7. God of War (5:20)
8. Maschinenkrieg (4:09)
9. Mercenary (5:39)
10. I Am the Sword (bonus) (4:18)

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