Line-up sur cet Album
Mike LeGros – Guitare / Mike “Bats” Martocci – Guitares / Jon Billman – Basse / Max Colunga – Batterie / Casey Loving - Chant.
Style:
Death metalDate de sortie:
14 novembre 2022Label:
Pest RecordsNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10
Quand on parle Death Metal old school, on pense presque aussitôt aux marais floridien, au studio Morrisound et à l’inévitable Scott Burns. Ben non, pas ici ! Pardon ? Le Sunlight Studio à Stockholm ? Non plus. C’est bien de Death US dont je vais te parler mais de celui qui est resté underground et franchement, je comprends pas pourquoi.
Disinter est actif sur la scène Death depuis 1990 et sortira sa première démo Disinterra et Corpus dont il ne reste personne de ce line up aujourd’hui. La seconde démo Storm of the Witch paraitra elle cinq ans plus tard et on retrouve encore actuellement Mike LeGros à la guitare et Michael Martocci à la basse.
Nos américains sortiront deux autres démos, cinq compilations, deux EP, un split dont je vous touche deux mots dans une autre chronique et seulement six albums avec ce dernier Breaker of Bones paru ce 14 novembre et signé par Pest Records. Le dernier, Designed by the Devil, Powered by the Dead, date de 2014, te dire si celui-ci a été peaufiné.
Alors si le line up n’est pas le même d’une sortie à l’autre, la musique, elle, n’a pas bougé d’un iota. On est sur un bon gros Death metal des familles, de celui qu’on prend plaisir à écouter car il ne te demande pas une oreille hyper pointue pour déceler telle ou telle variation. Il y en a, rassure toi, mais les motifs sont lisibles de tous. C’est du Death, point, appelons un chat un chat et dans le cas de Disinter, le chat il est ouvert en deux dans le sens de la longueur et tu pourras apprécier une dissection quasi parfaite opérée de main de maître à la tronçonneuse. Oui, tu l’as compris compris Disinter ne va pas te caresser les cheveux (si tu en as encore) mais plutôt te mettre des grandes baffes dans la gueule histoire de rire un peu.
Nos Chicagoans jouent dans l’urgence, ça tabasse sur des rythmes hyper soutenus envoyés par une batterie qui mitraille ses 20 millimètres et sa rage à coucher un épileptique pour la semaine. Il n’y a que « Cold Cell Torture » qui joue l’apaisement au début sur fond de piano, mais au début seulement car la suite sera sans équivoque.
La voix de Casey Loving est puissante, mais attention, sans maitrise la puissance n’est rien et là le gars maitrise son sujet à mort. Le style de voix que quand il demande en hurlant à ses gosses de ranger leur chambre, tout le voisinage le fait également.
Les riffs sont thrashy à souhaits, hyper rapides et acérés, ça taille dans le gras et ça charcute sans ménagement. Tout dans cet album pue la puissance, la nervosité et le cahot. Le son est massif, la prod est si soignée que t’as envie de monter le volume à en faire vibrer les cloisons de la baraque.
Retour gagnant (énième retour) pour Disinter qui sort ici un album de haute volée, de ceux qui méritent toute notre attention, du moins pour les amateurs de Death Metal.
Breaker of Bones frôle la perfection.
Tracklist :
1 Corrode into Nothing (03:16)
2 Breaker of Bones (02:51)
3 IDLH (03:12)
4 Assertation of Belief (03:22)
5 Curse of Eternal Night (04:32)
6 Cold Cell Torture (07:04)
7 Red Queen (03:45)
8 Bring All of Hell (02:34)
9 Destroyed by Hate (02:57)
10 Silent Manipulation (04:16)
Laissez un commentaire