Line-up sur cet Album
- Alan Grnja : Chant
- Elmer Maurits : Basse
- Nouri Yetgin : Guitares
- Vladimir Golic : Guitares
- Eise Smit : Guitares
- Jan Mato : Batterie
Style:
DeathcoreDate de sortie:
19 mars 2021Label:
Unique Leader RecordsNote de la SoilChroniqueuse (Cilou Bulle) : 9/10
Unique Leader Records est le type de label à avoir l’un des plus impressionnants rosters dans ce qui se fait de plus extrême dans le metal, et à placer Distant, depuis leur signature en 2019, comme l’un des groupes les plus dévastateurs.
Force est de constater que ce n’est pas une publicité mensongère.
Amateurs de deathcore orienté downtempo et de brutal death, Dusk of Anguish est l’EP du mois à écouter !
Distant est un groupe venu de Rotterdam aux Pays-Bas et de Bratislava en Slovaquie. Composée de six membres dont trois guitaristes, la formation propose un deathcore aux breakdowns fracassants, associé à un brutal death destructeur, grâce notamment à la voix de son hurleur, Alan Grnja, qui permet d’harmoniser l’ensemble et de faire de cet EP une sortie très intéressante.
Après trois EP (Slither en 2015 , Tsukuyomi en 2017 et Dawn of corruption et 2020) et un album (Tyrannotophia, 2019), le groupe revient donc en ce début d’année avec Dusk of Anguish, en conservant le line up de leur dernière production en date, qui avait vu l’intégration de deux nouveaux membres, à savoir Jan Mato à la batterie (Shrill Whispers, SK) et Eise Smit à la guitare (Rising Conflict, NL).
Lors de son annonce, les membres du groupe expliquent que “Dusk is upon us as The Eternal Lament sequels the previous Dawn of Corruption EP. The song welcomes the next chapter of the lore around Tyrannotophia by premiering on the upcoming Dusk of Anguish EP. Ruthlessness and gloom spread across this song and leaves the listener in awe from heaviness in its purest form.” En soit donc, Dusk of Anguish peut être appréhendé comme une suite à Dawn of corruption, sur le même fil narratif que ce dernier, amenant son public dans un monde dominé par les règles de Tyrannotophia (ndlr : premier album), où folie et tourments sont lâchés et tendent à l’aliénation des foules. Un peu moins de vingt minutes de sauvageries au programme !
L’album s’ouvre sur « The Offering », courte piste, sorte d’introduction, tant à l’univers de l’album, sombre et torturé, mais surtout à la lourdeur émanant de cet opus, car c’est bien le mot parfait pour décrire l’ensemble des compositions.
« Dusk of Anguish », track éponyme de l’opus, est LE morceau le plus représentatif d’un deathcore peut être plus « classique », mais qui n’en perd pas moins de sa substance. C’est ultra agressif, gras et sale, tout ce que l’on demande au style.
« The Eternal Lament » rejoint « Graveborn » dans la puissance du brutal death et « Cryogenesis » dans celle des breakdowns. C’est en soit un condensé de ce qui est décliné dans l’album (c’est d’ailleurs surement pour cela qu’elle a été choisie comme clip), en explorant tour à tour les plus sombres recoins du deathcore, les mixant avec ce tempo extrêmement lent donnant lieu à des breakdowns d’une lourdeur et d’une efficacité remarquable. Allez donc écouter le quatrième titre, « Cryogenesis », et arrêtez vous à 2mn afin de savourer ce qui suit ; un breakdown de l’enfer, qui laisse l’auditeur soufflé.
Tout amateur du style devrait avoir un orgasme auditif instantané !
« Graveborn » ne fait pas dans la finesse non plus et envoie toute la puissance du brutal death alliée à la lourdeur du downtempo. Growl, grunt et même pig squeel ou chant du cochon, tous les registres sont explorés avec succès. C’est la track la plus brutale de l’album et celle qui ravira le plus les oreilles des amoureux du genre.
« Ravka », dernier morceau de l’album, intègre quant à lui des éléments de black et se termine étrangement, comme un appel à une suite.
Pour résumer, Distant a su, avec cet opus, ne pas tomber dans les gros clichés de genre, notamment dès que l’on parle de -core. Ces éléments sont mis ensemble de manière surprenante et inventive, préservant le groupe de tomber dans des structures trop simples et répétitives.
Le côté -core s’exprime de manière harmonieuse, tantôt de manière très lente, et tantôt de manière plus rapide (même si le côté downtempo, propre au groupe, reste très largement dominant), et, mixé à un style aussi rapide et violent que le brutal death, permet, à contrario de ce que l’on pourrait penser, d’être un facteur d’accessibilité aux différents morceaux et d’avoir une expérience auditive finale extrêmement satisfaisante et claire.
En d’autres terme, si vous êtes afficionados de ces styles, allez-y les yeux fermés, vous ne serez pas déçus ! La seconde force du groupe est d’avoir su mélanger à ce son lourd et crasseux des ambiances et atmosphères grâce aux claviers et orchestrations permettant d’élever l’ensemble à un niveau supérieur.
Je ne saurais donc que trop recommander l’écoute de ce dernier EP, qui reste une petite pépite du genre.
Tracklist :
1. The Offering (1:34)
2. Dusk Of Anguish (4:41)
3. The Eternal Lament (3:46)
4. Cryogenesis (4:27)
5. Graveborn (2:54)
6. Rakva (3:22)
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