Line-up sur cet Album
- Grant Nachbur – Tous les instruments
- Junior Patino – Chants
- Guests : Jordan James sur 4 / Phlegeton sur 7 / Sara Crow 6 / Alex Marr sur 5
Style:
Brutal Deathcore ExpérimentalDate de sortie:
14 juillet 2023Label:
Vicious Instinct RecordsNote de la Soilchroniqueuse (Migou) : 8/10
Les aventures de Mémé : Mémé fait sa dernière séance (… ou pas)
Au ciné, cet été 2023, nous avons droit au cinquième volet de la saga Indiana Jones, avec notre encore tout sémillant Harrison Ford. La vieille formule fonctionne toujours, enjolivée des apports de la modernité. Il en va de même du nouvel opus de Djinn-Ghül… et pas qu’un peu !
Le duo américano-vénézuelien, créé en 2016, nous propose une offre musicale des plus opulentes. Rien de moins qu’un bon Brutal Death… Deathcore. Oui, mais pas seulement ! Du Brutal Deathcore industriel avec des touches expérimentales.
Wander Not (2017), leur premier long effort, nous fait courir de par les rues et la mythologie babyloniennes. On y retrouve l’ambiance de la cité par des instruments comme le cithare. On se fait envahir par ces courants expérimentaux comme Babylone par les Perses. On aurait une BO parfaite pour accompagner le film « Stargate, la porte des étoiles ».
Sordes Pyramis, l’album suivant (2020), construit bloc de samples après l’autre, le tout cimenté de Brutal Death sur un désert d‘indus, une œuvre qui sort des sentiers battus. D’ailleurs, que ce soit dans un reg, un erg, ou les alluvions du Delta, il n’y a pas de sentier ! Ici, la part d’Indus est plus prégnante. « La momie », se mélange à « Deathgasm » dans cet opus pyramidal.
Le duo poursuit son cheminement dans l’histoire de l’Humanité, revisitée à la sauce moderne. Dans ce troisième LP, Opulence, le côté indus de Djinn-Ghül de fait plus froid, malsain. Industriel dans le 1er degré du terme, tant les sons peuvent nous propulser dans un engrenage d’usine où les travailleurs cravachent comme des bêtes de somme. Imaginez-vous prisonnier dans « Les Mines du roi Salomon »…
Malgré une intro lourde, propice à placer l’auditeur dans l’ambiance de la galette complète (non, ils ne sont pas bretons !) de neuf titres, la première partie s’avère plus Brutal Deathcore.
Plusieurs guests viennent ajouter leur voix à celle de Junior. Growl énervé, cris presque aboyés, pig squeal frisant la tuyauterie en pleine digestion de ses eaux stagnantes… Côté voix, c’est assez varié, même si au bout de trente minutes, on se lasse un peu de toute cette colère sans aucun répit (enfin, Mémé, pas tout le monde). Mais là se situe tout le génie du groupe, celui de varier les chants pour commencer, mais aussi dans la gestion de la prod et des diverses couches. Plus on avancera dans l’album, plus le côté Indus reprendra ses droits et les chants seront englobés dans les pistes instrumentales.
Grant, aime à trafiquer les instruments pour les faire sonner d’une façon inhabituelle. La basse, parfois, peut se faire cymbales vénères ! On frise le Noise ou l’Electro à ce titre.
La prod s’est, par ailleurs, largement améliorée. Opulence porte terriblement bien son nom, vous pouvez enquiller plusieurs fois d’affilée l’album sans vous ennuyer une seconde.
On entre, niveau ambiance, dans une ère anxiogène, une ambiance malsaine. « Alien » et Giger nous font de l’œil. Mais, une fois sorti de l’esclavagisme version forçat, on patauge dans un univers proche de « Dune » (le titre « Ghola » devrait tilter !) et de la « Servante Écarlate ». Les titres « Pseudosapien » et son univers « Blade Runner », « Mother », « Fruitless Grasp », « Garden of Jaws »… Tout cela en écho avec l’artwork.
Malsain, froid, brutal, expérimental… Mais on en redemande ! A quand la prochaine séance ?
Tracklist :
1. God Lymph (3:47)
2. Xobek ( 2:13)
3. Ghola (2:49)
4. Opulence (Feat. Jordan James) (3:13)
5. Pseudosapien (3:21)
6. Mother (2:40)
7. Fruitless Grasp (Feat. Phlegeton) (4:29)
8. Garden of Jaws (it Sees Too Much) ( 3:25)
9. Grave Vessel (2:37)
Bandcamp
Facebook
Instagram
Spotify
YouTube
Amazon
Apple Music
Laissez un commentaire