Line-up sur cet Album
Gilvan: Batterie Eviga: Guitare, chant Inve: Violon
Style:
Folk Black MetalDate de sortie:
14 Février 2011Label:
Prophecy ProductionsNote de la Soilchroniqueuse (Gwenn): 7,5/10
L’Autriche et l’un de ses enfants, Dornenreich, viennent réveiller doucement les voisins avec ce nouvel album « Flammentriebe ». Le groupe a toujours officié dans un cadre forgé dans la diversité des instruments et des inspirations très particulières (mysticisme, magie, mature, passion…). Je les ai vus en Live dans le cadre du Paganfest 2010 et déjà ce groupe a retenu mon attention. La présence de violons n’y était pas innocente. Il est vrai que d’associer des sonorités plutôt dures surtout liées au timbre vocal d’Eviga, très brut de coffrage, si vous voulez… avec la douceur des violons, ça donne une atmosphère très particulière à la musique. Il faut savoir que Dornenreich n’est pas né non plus de la dernière pluie. 1996, naissance du groupe, « Flammentriebe » étant déjà leur 7eme opus.
Première chose, l’Art Work, qui se démarque de manière nette des précédents de couleurs froides et bleues. Ici, on a une explosion d’orangé, à la façon d’un tableau de Rothko. Cela donne une impression de sobriété, de finesse et de maturité.
La particularité qui m’a marquée lors de la première écoute de « Flammentriebe », c’est sa ressemblance avec la musique du groupe Cruachan, qui officie dans des sonorités celtiques tirées de traditions irlandaises. Sans que Dornenreich ait créé quelque chose de similaire au contraire, on retrouve un chant en Allemand, des passages de violons très doux, une grande maturité dans tous les titres dont aucun ne se ressemblent, et un esprit propre au groupe. C’est en cela que les deux groupes se rapprochent beaucoup.
« Flammenmensh » et sa brutalité nous emmène dans quelque chose de torturé et de très direct. Eviga met ses cordes vocales à contribution et le violon, bien présent, s’accorde très bien avec la vélocité des riffs, un titre très impressionnant.
« Der Wunde Trieb » marque très bien cette liaison. Un titre tout en contraste entre les violons et la brutalité de la voix et des riffs. Un morceau très en reliefs et extrêmement technique que j’apprécie beaucoup. Les capacités vocales d’Eviga sont réellement impressionnantes. Effectivement in retrouve un bon côté Black Metal, mais cela est plus structurel que dans l’esprit. « Tief Im Land », « Wolfpuls » et « Wandel Geshehe » se suivent ensuite avec harmonie et toujours ces contrastes si caractéristiques. « Fährte der Nacht », plus sombre, chuchoté, mystérieux, alliant passages de batteries alliée avec le violon, retours tout en guitares, et toujours ce chant qui porte vaillamment le morceau. Une réussite.
« In allem Weben » est le morceau qui m’a fait penser au groupe Cruachan, réellement construit avec les mêmes briques mais non sans personnalité. J’adore l’utilisation des gammes mineures, et la finesse des arrangements, qui met en valeur chaque musicien, le résultat est soufflant. D’apparence sobre, mais pas tant que ça. Comme en cuisine, les choses simples sont les meilleures.
« Erst Deine Träne löscht Den Brand » se déploie de façon magnifique, l’auditeur plongera dans peine dans l’univers ambiant si particulier propre groupe. Moi de même, qui ait moins apprécié la prestation live (cette musique et tous ces contrastent demandent en effet une qualité de son exemplaire), je suis finalement séduite.
Un album à se procurer sans aucune hésitation. Dornenreich est encore une fois, un groupe qui pose son identité au sein de la culture Metal, et qui se reconnaît à 20 bornes. Au départ assez mitigée, maintenant séduite, « Flammentriebe » saura émerveiller bon nombre d’entre nous.
Myspace: http://www.myspace.com/mehralsdasein
Site officiel: http://www.flammentriebe.com/
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