Line-up sur cet Album
- Dzmtr : Guitares
- Ldzmr : Chant, batterie
Style:
Black MetalDate de sortie:
03 mars 2022Label:
Cavum Atrum RexNote du SoilChroniqueur (Seblack) : 9/10
Depuis quelques années on voit se développer une sorte de nouveau code graphique dans les artworks de black metal avec l’utilisation de fonds aux couleurs disons inhabituelles : vert pour le premier album des Français de Sainte Marie des Loups ou le dernier méfait des Américains de Nocturnal Triumph, violet pour les Autrichiens d’Hagzissa…
Pour ce quatrième album des Bélarusses de Downcross le jaune est de mise. Comme les Finlandais de Paisaunt il y a quelques mois ou l’EP « Iron Dawn » de Marduk. Un moyen comme un autre de se distinguer au sein d’une scène aux sorties prolifiques.
Bon revenons à Downcross, la pochette de ce Hexapoda Triumph (le triomphe des hexapodes donc des insectes) est déjà une première réussite. Réalisée par le graphiste Svarta Plagor (Roy Ris) elle attire l’œil et à la vue de cette bestiole mi humaine, mi insecte, on se dit que le groupe va accorder peu de place à la musique folklorique.
Underground jusqu’au bout des griffes, tout comme son label Cavum Atrum Rex (Bélarus également), l’entité s’est déjà forgée une petite réputation. Downcross s’est formé en 2018 autour du mystérieux duo Dzmtr (guitare) et Ldzmr (chant, batterie). Leur premier album intitulé Mysteries of Lesft Path (2019) avait déjà attiré l’attention des amateurs de black old school.
Le second (What Light Covers Not, 2019 aussi) et le troisième album (To the Last Sunset at the Gate of Collapse, 2021) marquaient une montée en puissance avec au passage des versions LPs sorties par le label Purity Through Fire.
Alors quid de ce quatrième opus ? Pas de révolution, c’est à peu près la même chose en mieux. Downcross renfile les bracelets à clous et les paint corpses pour délivrer un black metal sulfureux aux consonances sataniques et occultes.
Le morceau d’introduction « Counter Inititiation » nous plonge dans une atmosphère malsaine bourdonnante d’insectes. On retrouvera le même type de sonorités lors du morceau éponyme au milieu de l’album et dans le titre final. Ces morceaux ne jurent pas avec le reste de l’opus et ils siéent mieux à l’univers de Downcross que les parties acoustiques qui agrémentaient le précédent effort.
Entre ces « pauses » malsaines, le black sauvage de Downcross peut pleinement se déchaîner. La plupart des morceaux commencent sur un mid tempo assez bref avant que la machine ne s’emballe méchamment . Le riffing est tout bonnement excellent, incisif et sachant jouer sur les variations avec un vice non dissimulé. Tout cela rappelle furieusement le meilleur de la scène scandinave.
L’apport mélodique n’est pas en reste, on peut même relever quelques accents black n roll qui sont du meilleur effet, ce d’autant plus que le groupe n’en abuse pas. Même chose concernant les dissonances. Le chant est d’une sauvagerie sans nom et la batterie est au diapason de ce brasier. Le son est bon, assez sec et colle à merveille à l’ambiance sulfureuse de l’album. Les 41 minutes de ce brûlot passent rapidement et sans lassitude. Les pistes plus éthérées, évoquées plus haut, évitent une trop grande linéarité tout en contribuant, à leur manière, à la construction d’une ambiance inquiétante.
Violent, sauvage, mélodique, vicieux…Downcross est incontestablement une formation qui a de quoi satisfaire les fans de black old school. Certains objecteront que le duo de Minsk ne réinvente pas la poudre mais diable les deux acolytes savent s’en servir.
Tracklist :
1. Counter Initiation (2:15)
2. Trumpets Salute the Demise of Death (4:53)
3. Alphabeast Worldmurder (5:18)
4. Where Spheres Myroblys with Pus (5:29)
5. Hexapoda Triumph (2:53)
6. Fist of Hubris (6:32)
7. Verity is Mirrored by Madness (4:30)
8. Invariant Fall of the Doomed (4:18)
9. Hypnosuggestion (5:11)
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