Line-up sur cet Album
- Pesthond - Basse
- Vos - Batterie
- Obscura - Guitares
- Misaer - Guitares
- Dagon - Chant
Style:
(Orthodox satanic) Black metalDate de sortie:
01 juin 2016Label:
Naturmacht ProductionsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Le black metal, cette musique qu’on aime détester ou qu’on déteste aimer quand on n’a pas la sensibilité nécessaire pour se rendre compte que ces supposés monceaux d’abominations et de haine excessive, conceptuelle pour souvent, qui ne sont ni plus, ni moins, l’illustration sonore de nos angoisses les plus profondes, de nos haines les plus farouches et d’un anticonformisme qui peut s’avérer salvateur pour les plus grands chercheurs de d’outrances musicales.
Les Néerlandais de Draugur nous offrent, pour leur premier album, cette furie sonore qu’eux-mêmes décrivent comme de l’ »orthodox satanic black metal » et clairement, « By the Rays of his golden Light » est une véritable bourrasque dévastatrice d’à peine 38 minutes réparties sur sept titres.
Formé de cinq musiciens aguerris par leur appartenance à d’autres formations, toutes de black metal, et l’addition de cette somme de talents de l’extrême nous donne un album cru, raw, intense et flippant au possible !
Clairement, ils ne font pas dans la dentelle : chaque titre est un concentré de haine profonde à la noirceur d’une opacité à couper au couteau !
D’entrée, avec « Constructing the Void », le ton est donné : riffs rapides et dissonants, section rythmique épileptique, chant haineux grave et saturé, sorte de Temple of Baal qui aurait rencontré 1349. L’ensemble pue la haine bien retranscrite par un son crasseux au possible, corroborant cette approche old school totalement assumée.
Et la suite n’est pas plus réjouissante : « Entities of the third Dimension » est tout aussi dévastateur. Un côté Taake mâtiné d’old-Enthroned pour un deuxième voyage au pays des Ténèbres.
Un break mid tempo vient parfaire l’œuvre de destruction auditive histoire d’étouffer l’auditeur dans un vomi sonore des plus vicieusement violents, ce qui prouve bien que les tempi n’ont pas besoin d’être ultra rapides pour que la musique se veuille brutale.
Et après ces deux uppercut, il fallait bien s’en manger un troisième : si le rythme de « Torment in a Maze » décélère sacrément par rapport à ses prédécesseurs l’espace d’un petite minute, la cavalcade rythmique reprend de façon effrénée, pour revenir ensuite sur un long passage mid tempo tout en rage contenue et inquiétante !
« I, Death, Descent » repart sur un black metal certes classique mais toujours très riche.
Dénominateur commun de chacun de ses titres est l’insertion de mélodies dans les compositions, donnant du relief à ce black metal sauvage et implacable.
Le reste de l’album suit cette voie toute tracée : Draugur s’est créé un univers propre dans un genre musical certes assez classique mais avec ce petit truc en plus qui permet de capter l’attention de l’auditeur du début à la fin de l’album.
Avec ce premier album pour le moins réussi, Draugur réussit l’exploit d’être un groupe de black metal qui risque bien de ne pas se voir classer entre le précédent et le suivant tant ce concentré de haine dévastateur pousse l’auditeur dans ses derniers retranchements.
Intense, noir au possible, occulte, torturé, diaboliquement magnifique, les amateurs de black metal cru vont s’y retrouver, les adorateurs des belles mélodies et des belles voix vont aller directement voir ailleurs.
C’est le jeu, ma petite dame !
Tracklist :
1. Constructing the Void (4:57)
2. Entities of the Third Dimension (4:04)
3. Torment in a Maze (6:04)
4. I, Death, Descent (5:36)
5. Behold the Third Eye Vision (6:36)
6. I Rule This Night (5:58)
7. Bloodsoaked Battlefield Commitment (5:32)
Facebook : https://www.facebook.com/Draugur666
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