Line-up sur cet Album
- Kim Christer Hylland : Batterie, chant
- Ruben Aksnes : Basse, chant
- Odd Erlend Mikkelsen : Guitare
- Eirik Kråkenes : Guitare
Style:
Post MetalDate de sortie:
09 mars 2018Label:
Indie RecordingsNote du SoilChroniqueur (Kenpachi) : 7.5/10
Est-il possible de parler de Metal sans parler des pays Nordiques ? A vrai dire, s’il y a une localisation dans le monde où le Metal est plus que de la musique, où c’est une véritable institution et un lieu saint pour tout metalhead qui se respecte, c’est bien dans cette zone géographique. Et si la Suède est le temple du Death et Death Mélodique, alors il semble judicieux de nommer la Norvège comme étant le pays du Black Metal. Personne ne sera donc étonné des influences Black Metal de Dreamarcher, mais on est bien loin, avec le combo d’Hardanger, de s’arrêter à cette étiquette simpliste et réductrice puisque le quatuor n’en a que faire des frontières entre les genres. Si elles sont présentes, c’est bien pour les gommer et permettre à leurs influences et leurs goûts musicaux, leur sensibilité et leur art de s’imbriquer les uns dans les autres, fusionner pour donner naissance à un immense mur solide qui n’est autre que leur base de travail pour faire jouir nos réceptacles à musique.
C’est en 2016 que le groupe nous avait délivré leur premier opus au titre éponyme, un très bon album pour démarrer leur carrière en 5 titres. A l’époque, on aurait volontiers associé le groupe à Deafheaven sans trop sourciller mais aujourd’hui, avec cet EP, le groupe a fait du chemin depuis leur dernière sortie. En effet, il a toujours gardé cette patte mais en y ajoutant encore bon nombre de références. Que celui qui n’y voit pas du Converge me jette la première pierre ! Qu’il s’agisse du chant hurlé ou des compositions, le groupe semble clairement influencé par les géants américains.
Le premier titre surprend par un refrain au chant clair très pop et catchy, tout en mêlant violence et lourdeur, un petit air de Mastodon sans le moindre doute. Et puis s’ensuit un titre rappelant fortement Converge et, là, il est impossible de ne pas y penser tant l’empreinte est forte, avec un rythme plus lent. Le troisième titre, au dernier tiers du morceau, laisse place au violon, avant de terminer de manière plus violente. En très gros, c’est ce que l’on retrouve dans cet album, des influences de partout : Du Mars Volta, du Converge, du Mastodon, du Deafheaven même si moins présent que sur le précédent opus. On y retrouve également des touches de Katatonia, du Isis, et du Black Norvégien. Cet EP est une immense salade mêlée dans lequel les ingrédients sont divers et variés, tant et si bien que l’on se retrouve pris dans une spirale où le Post Metal rencontre le post-Rock, des touches Black et du Hardcore… Déroutant, déconcertant, certains parleront de musique hypster, d’autres crieront au génie alors que d’autres encore se sentiront perdus. Mais une chose est certaine, pour moi, c’est que la sauce prend à merveille !
Utiliser de nombreux bons ingrédients ne fait pas forcément un plat succulent : essaie de tartiner du chocolat fondu sur ta raclette en y ajoutant du caramel au beurre salé et un steak haché, et tu verras bien que le mélange de bons ingrédients ne suffit pas obtenir un met mangeable et agréable. Cependant, lorsque les ingrédients sont savamment étudiés pour y être incorporés de manière intelligente, parcimonieuse, délicate et respectueuse, tout en tenant compte des forces et faiblesses de chacun, alors là, oui, on obtiendra un résultat digne des oreilles les plus exigeantes. Dreamarcher a su pousser la machine plus loin que sur son dernier opus, et c’est ainsi qu’ils ont réussi à obtenir ce résultat fort agréable et homogène sans que rien ne jure. Les pays du Nord n’ont pas fini de faire parler d’eux et d’être des exemples à suivre lorsqu’il s’agit de Metal, et c’est tant mieux. En matière de défaut, puisqu’il y en a un énorme, c’est peut-être que nous restons sur notre faim, un peu comme lorsqu’on ressort d’un gastro au goût agréable mais qui n’a pas su nous rassasier : 18 minutes, c’est bien trop court lorsque c’est si bon. Je n’aurais vraiment pas craché sur un ou deux titres supplémentaires ! Aussi, peut-être que ces ressemblances à foison vis-à-vis de nombreuses références et influences que le groupe présente peut, parfois, mener à se dire que nous aimerions avoir une empreinte peut-être un peu plus personnelle, même s’ils semblent vraiment sur la bonne voie.
Le groupe suit son bonhomme de chemin avec ce deuxième opus, mais a-t-il vraiment encore trouvé une identité qui lui soit propre, à lui ? Ou est-il encore entrain de se chercher quelque peu ? Seul le troisième opus nous donnera la réponse. Ceci étant, il s’agit tout de même d’une petite bombe de qualité qui devrait avoir sa place au milieu de votre collection, parce que ce ne sera pas souvent que vous mettrez la main sur un EP de cette qualité.
Tracklist :
1. Dalen
2. Aske
3. Omuta
Site officiel : https://www.dreamarcher.net/
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