Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
8 / 10

Les Dreaming Dead, ex Manslaughter ricains de Los Angeles, cela vous dit quelque chose? Non ? Et bien alors essayons d’éclairer votre lanterne par une rapide présentation. Le combo a été crée en 2006 par la frontwoman chanteuse et guitariste Elizabeth Schall et a sorti dans la foulée une démo 4 titres intitulée « Through the eyes of insanity », sous le fameux nom provisoire et précité. Très bien accueilli outre Atlantique, le Lp fait son effet et entraine une signature chez le label Ibex Moon Records au catalogue d’artistes si appréciable. Une petite convulsion du line up plus tard – Leslie Medina remplace Manuel Villareal à la gratte et rétablit l’équilibre parfait ; deux brutes masculines pour deux faibles femmes !!!-, et nous arrive ce « Within One » désormais estampillé Dreaming Dead.

Condensé en quelques notions comparatives pour vous mettre tout de suite au pli, ce premier opus est tout simplement ravageur. Une attaque dévastatrice de thrash/death/Black violente et cataclysmique où l’on oscillera entre le stylé Slayer, le saucé lourdeur Death voir Black Sabbath, et même occasionnellement le saupoudré Opeth par certaines plages prog psychédéliquement incorrectes.
Tempos speeds, guitares acérées thrashies et mises en figures de proue, énorme présence de la batterie volumineuse… Ici on ne badine pas, et on bannit les temps morts. Une impression de véritable rouleau compresseur inarrétable, lancé à pleine vitesse et vous arrivant droit dessus se fige immédiatement dans vos neurones. Les répits tout au long des 8 titres (dont quatre issus de la première démo) se font tellement rares que l’on aurait tendance à s’en servir d’ilots de survie. A la rigueur quelques intros claires acoustiques et évanescentes sur « War Machine, Putrid in the sky », ou « Manslaughter » ; mais tout de suite le naturel dévastateur et ravageur reprend le dessus. Les faibles femmes, si fragiles et sensibles, ne doivent pas porter de dentelles ; mais plutôt des strings en titane qui risqueraient de sectionner vos cacahuètes au cas où vous vous essayeriez à les enfiler.

Le fil rouge de cette offrande restera sans conteste l’énorme prestation vocale de la valkyrie Elizabeth Schall, qui est le véritable liant, la locomotive surboostée de ce combo. Possible progéniture saphique issue d’une union métalleuse entre la grande prètresse Us Tairrie B. (My ruin) et la meneuse d’Arch enemy, Angela Gossow ; ses vocalises sont du haut de gamme. Son panel varie et surfe entre chant rageur, hurlé, quasi growls death, et des rafales plus acérées et criardes tirant vers le black. En outre les réparties occasionnelles, ou les chœurs de Mike Caffel le batteur, renforcent encore l’appréciation des lignes de chant de la frontwoman.
Descentes de manche ultra rapides, soli qui déchirent sans en rajouter, toutes les tracks sont taillées pour le live, et headbanging et mosh pits doivent donner leur pleine mesure en concerts. Les compositions, difficiles d’accès de prime abord, se dévoilent finalement très rapidement et même si la linéarité peut faire peur aux non adeptes de ce « mad thrash », la tracklist se consomme avec délectation, sans ne serait ce qu’un soupçon d’idée de surdose. Une superbe première galette, où l’on pourra juste regretter qu’il manque le ou les « morceaux qui tuent »; quand bien même les « Stairs into the vortex », « War machine » où autres « Manslaughter » de clôture n’en sont résolument pas si éloignés.

Myspace : http://www.myspace.com/dreamingdead

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