Line-up sur cet Album
- Stéphane : clavier, chant
- Sébastien : basse, programmation
- Salvatore Mancuso : guitares
Style:
Heavy RhapsodienDate de sortie:
2012Label:
Brennus MusicNote du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 7,5/10
Alors que les créateurs du style ont le plus de mal à percer et s’imposer, il faut avoir du talent pour se faire sa place.
Alors que Rhapsody change une nouvelle fois de nom, que ses membres se battent, se séparent, se retrouvent et finalement s’en vont pour former les groupes Luca Turilli’s Rhapsody, sa Dreamquest qui est finalement la même formation et Rhapsody Of Fire nouvelle version, on se dit que le Symphonic Power Metal se porte peut être au plus mal.
Mais c’était sans compter Dreamquest, notre représentant français de Heavy Hollywoodien (comme aime l’appeler Rhapsody, à l’époque de la première version). Un combo existant depuis 1998 mais resté dans l’ombre. Il nous vient tout droit des Alpes, et vient de sortir son premier album, ‘The Last Angel‘ avec Brennus Music. Il faut dire que le groupe a eu du mal à trouver un line up stable : il y a eu de nombreuses versions, ce qui explique le temps mis pour ce premier opus. C’est peut être une malédiction divine commune à toutes les formations du style.
Deux démo ont quand même vu le jour, ‘Falling Life‘ en 2002 et ‘God Slayer‘ quatre ans plus tard. Ce ‘The Last Angel‘ n’est donc pas leur tout premier essai en studio, mais il est complètement différent de ces deux premières sorties, beaucoup plus symphonique, nous présentant le groupe sous un nouveau jour.
‘The Last Angel‘ est surprenant, on ne s’attendait pas à ce style si particulier, très proche d’un Rhapsody. Il faut avouer que le timbre de Stéphane se rapproche de celui d’un certain Fabio Leone (bien qu’il ait moins d’amplitudes, notamment dans les aigus) mais sur des titres comme « The Last Angel« , on fait directement le lien. Les influences ne s’arrêtent pas là, l’omniprésence des claviers renforcent ce côté grandiloquent (Hollywoodien) du Power des transalpins.
On retrouve aussi des compositions très travaillées et truffées de changement de tempo, mélangeant facilement les passages lyriques des parties plus sombres « Someday » ou alors « Masters Of World » avec moins de parties douces pour ce dernier.
Ce qui fait la différence avec Dreamquest ce sont des solo de guitare, de grande qualité mine de rien : on est loin de la technicité d’un Luca Turilli, mais du coup ils sont moins tape à l’œil, plus directs et ne ressemblent pas à une démonstration de talent (ce que l’on retrouve surtout sur les récents opus époque « Of Fire« ). Il y a aussi une deuxième voix plus grave qui vient trancher, donner un côté plus sombre, sur « Bloody Moon » on peut retrouver des cris à la fins des refrains, mais c’est avec le titre « War » que la formation alpine va le plus loin, un titre progressif à souhait mélangeant la douceur et la symphonie des parties douces qui pourraient être des berceuses pour enfant avec un Metal lourd et râleur parfois Thrash sur la première partie du chant.
Que serait un album de Power sans son moment riche en émotion ? Ici c’est avec la belle complainte « Forever » que Dreamquest nous propose ses plus douces mélodies. Un chant clair et doux ne s’essayant pas trop dans les aigus (on sent que le chanteur a moins d’aisance que son confrère transalpin, et n’ose pas aller à de telle envolées) ce qui est quand même un bon point car cela permet à la formation de rester dans un registre plus accrocheur, surtout pour une douce ballade qui a pur but de nous faire voyager et nous rassurer.
Un premier album qui laisse présager plein de bonheur pour Dreamquest. On ressent il est vrai les inspirations, comme les chœurs de « Bloody Moon » mis en second plan. Rhapsody n’est pas très loin, mais déjà rien qu’avec le nom de la formation on s’en doutait un peu. Mais à l’écoute de ce ‘The Last Angel‘ on ne ressent pas l’impression de plagiat, c’est juste qu’on pense à ces aînés. Les mélodies sont bien différentes, aucun solo, aucunes mélodies ne sont calquées, Dreamquest et Rhapsody jouent dans le même style, c’est tout. Nous montrant qu’il est possible de faire aussi bien qu’eux.
Dreamquest n’est pas une copie de Rhapsody, mais sa réponse française.
On en compte décidément des formations de talents dans nos contrées.
Reverbnation : www.reverbnation.com/dreamquest
Bandcamp : dreamquest.bandcamp.com/
Facebook : www.facebook.com/dreamquestmusic/info
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