Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Souvent, l’addition de musiciens aguerris peut donner de belles surprises !
C’est le cas des Australiens d’Earth Rot.
Voilà quatre gaillards qui ont fait leurs armes dans des formations diverses de black, de death ou de funeral doom et qui se forment en 2013 pour offrir cette musique totalement old school qui hume à plein nez la musique putride des vieux Entombed, Dismember et autres Grave.
Pour sur, le quatuor a su s’influencer du death metal made in Göteborg pour nous balancer cette nouvelle offrande de cinq titres après un autre EP « Dirt » (2014) et l’album « Follow the black smoke » la même année et qui a reçu un succès critique pour le moins mérité !

Cinq titres dont une intro, le tout pour à peine un quart d’heure de musique : inutile d’être trop long dans la description. Si c’est pour dire que l’ensemble est extrêmement bon pour tout amateur de death metal old school, autant arrêter la chronique tout de suite.
Earth Rot se démarque de ses influences en nous mâtinant sa musique de petites sonorités et influences black metal à chercher chez Anaal Nathrakh, Gorgoroth ou chez les death metalleux de Hate.
En y rajoutant des petits riens un tantinet rock n’ roll, ça donne le cocktail.
Mais bien sur, à la première écoute, ce qui marque est l’attachement du groupe à l’Entombed période « Left hand path » / « Clandestine ».
Après la courte intro instrumentale « Breach darkness », le titre éponyme déboule de toute sa férocité pour nous balancer des riffs ultra rapides et tranchants comme des rasoirs.
D’entrée, Jared Bridgeman (ex-Advent Sorrow, ex-Construct Of Lethe, deux groupes de death/black) growle sa haine comme un Lars-Göran Petrov de la grande époque.
Quelques lignes de guitares plus proches du black metal se font entendre tout au long du morceau qui reste d’une intensité remarquable pendant ses quatre minutes avec son lot de breaks et d’accélérations à coller au siège.
Les grattes sont principalement accordées très bas, conférant le style à un death metal old school venu directement de la Suède du début des nineties.
« Martyrdom unsealed » reste dans ce créneau profondément death mais en incluant quelques riffs de guitares empruntés au black metal. Moins rapide que son prédécesseur, ce titre nous donne aussi son accélération démentielle après un mid tempo dévastateur.

Le plus court “Infernal” reste encore dans ce catalogue de riffs destructeurs, avec quelques ambiances très black metal : le jeu des guitares, dont un très clair sur un mur de riffs et un chant en retrait, donne une ambiance plus occulte à défaut d’être plus ancrée dans le putride comme le voudrait le genre.
« Slave » clôt l’album de façon pour le moins surprenante vu que ce titre n’est autre qu’une reprise de … Silverchair, morceau que l’on trouve sur l’album « Freak show » de 1996 revisité façon death old school : couplet fidèle à l’original (si ce n’est le chant guttural, mais l’ambiance est très rock) et refrain sur fond de blast intense avant de terminer sur un chaos sonore proche d’Anaal Nathrakh.
Surprenant mais jouissif !

Sale, crasseux, putride, cet « Chthonian virtues » ravira les fans des premiers Entombed, Nails voire Behemoth ou Morbid Angel.

Tracklist :

1. Breach Darkness (0:49)
2. Chthonian Virtues (3:58)
3. Martyrdom Unsealed (3:29)
4. Infernal (2:24)
5. Slave (3:57)

Site officiel : http://www.earthrot.com.au/
BandCamp : https://earthrotaus.bandcamp.com/
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Youtube : http://www.youtube.com/channel/UC42hh4_Ymlx2QLoifh61IgA