Ecliptica – Impetus

Le 26 janvier 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Thomas Tieber - Chant Markus Winkler - Guitares Van Alen - Guitares Florian Thür - Basse Roman Klomfar - Batterie

Style:

Heavy power metal

Date de sortie:

17 mai 2008

Label:

Frontiers Records
Une croissance et un potentiel économique exponentiels aimantant tous les intérêts, une opportunité à focaliser tous les regards de la planète à travers les jeux olympiques, une pseudo ouverture vers la démocratie; tout portait à croire que 2008 serait l’année de la Chine. Mais rattrapé par la crise financière, enferré dans l’affaire tibétaine, noyé dans un autoritarisme totalitaire ; le titan asiatique a vu cette chance se diluer et se perdre dans la grisaille polluée de Pékin et Shanghai…
Un ciel azur, des montagnes maculées de blanc ou la fonte des neiges laisse place à de riches pâturages, des vaches grasses et ruminantes dans la quiétude. Ceci sous le regard paisible d’un gaillard en costume typique, moustache et cheveux blonds au vent, prêt à yodler après quelques verres de schnaps. Une carte postale de clichés empreinte de stéréotypes pour dépeindre une Autriche ou le vieil adage du jamais deux sans trois s’avère aussi réel que chez nous. Après le sublime « Opus Magnum » du duo Hollenthon désormais devenu groupe; après un « Fallen Sancturay » des Serenity, surgi de nulle part mais tout simplement divin… Une place restait à prendre sur le podium.

Ecliptica, quinton de Vienne formé en 2005 et déjà auteur d’un Ep 6 titres « The Awakening » en 2007, sera l’élu finalisant le trio de primés « comin from Austria » ; et cela haut la main. Ce qui pour une fois va entrainer de ma part une « review » de fan conquis…D’où quasiment une rédaction au titre par titre.

Après la sempiternelle petite intro progressive, délivrée ici à l’acoustique, et permettant la mise en place d’un « My paradise » annonçant la couleur, les autrichiens assènent de suite et gagnent la partie d’entrée. Une rythmique galopante soutenue par une symbiose parfaite avec la batterie, une alternance de chant clair masculin et féminin étayée par un énorme travail des chœurs, et enfin des lignes particulièrement mélodiques et accrocheuses. Un véritable éventail de métal moderne avec ses descentes de manche guitaristiques, quelques grawls épars, une alternance de tempos et du refrain très Power que l’on assimile et reprend immédiatement à tue tète. Rien de révolutionnaire à l’image des soli 6 cordes ou des ponts avant les retours aux thèmes ; mais un ensemble de haute tenue, ciselé, et faisant mouche sans coup férir.
Roman Klomfar derrière les futs a tendance à se démultiplier, à la limite du trop en faire, les toms ayant parfois un son limite synthétique. Mais la tracklist proposée et oscillant souvent vers un heavy/power soft est fichtrement efficace comme sur « Carry on, Land of silence » ou un très cousin germain « Old man’s memories ».
Ecliptica propose aussi des plages plus originales style « Twilight hall » et son thème/intro au piano opposé à une rythmique syncopée ou un divin « Turn away ». Ce dernier mettant en harmonies un trio Merlin/Arthur/Guenièvre sur une semi ballade tend vers l’excellence; et profite du timbre résolument appréciable et cristallin d’Elisabeth Fangmeyer, une constante de cet Impetius sur chacune des lignes vocales qu’elle délivre.
Les viennois tirent leur épingle du jeu sans problèmes ; doux euphémisme de le dire, quand bien même « Watching you » paraitra bien fadasse et sans grand intérêt (car trop linéaire) avant l’apothéose finale. Constituée d’un surprenant « Jester in the ballroom » au refrain pop acidulé, véritable hybride enfanté par Nena et dont les pères seraient les Cryonic Temple, ce titre rafraichissant et groovy annonce un « Black swan » énorme et jubilatoire. Ce cygne noir de clôture et de près de neuf minutes méritera incontestablement une palme (joke), tant tous les ingrédients faisant la saveur de la recette d’Ecliptica y seront repris avec justesse et finesse. Ajoutez y une composition à tiroirs, une ambiance envoutante et suave, des incantations pastorales en intro, un break surprenant tendance ambiant, un nappage prog sans le rébarbatif …Et vous obtiendrez du grand art tout simplement !!!

En conclusion, pour ne pas vous pondre une review penchant vers l’encyclopedia universalis; je ne pourrai que vous conseiller ceci : Débrouillez vous pour écouter cet opus. Esthétisme du métal mélodique, panel de diversités, antithèse de l’extrême; une superbe surprise pour clôturer ce podium 2008 et consacrer celle-ci comme l’année de l’Autriche.

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