Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 10/10 

-« Nouvelle chronique ?
-Mmmh, un régal !
-Du death metal comme tu l’aimes ?
-Non, du Hard Rock et comme je l’aime.
-Du hard rock… Genre ? AC/DC, Motörhead, Thin Lizzy, Saxon, Scorpions, et tout et tout ?
-Du hard rock genre Electric Shock, c’est tout…
-Et t’aime ça toi ?
– J’ai débuté dans le metal à l’âge de onze ans, il y a 37 ans donc, avec “ça” comme tu dis.
-Il y a encore des choses à dire dans ce registre ?
-Dégage… »

Originaire de la capitale des Alpes, Electric Shock n’en est pas à son premier coup d’essai puisqu’il sortira depuis ses débuts en 2011, trois EP : Le premier, We Are Electric Shock (if you don’t like it fuck off), pointe le bout de son pif en 2013, suivi trois ans après par Burn Out et le troisième en 2018 sous le doux nom de Wild Bastards. Cette mi-avril voit la sortie de son premier album Trapped in the City, signé par Grumpy Mood Records.

Nos grenoblois plantent le décor dès les premiers riffs de « Knife (In The Pocket) » qui nous (re)plongent illico dans les âges d’or des frères Young, période blues rock. La ressemblance s’arrêtera là car l’accélération qui s’en suit n’est pas commune à nos Australiens d’adoption.
Le travail sur cet album est ma-gis-tral ! Tu veux de la variation ? Ben tu vas en bouffer ! Pas un titre ne ressemble à l’autre ; tu penses que tu vas t’ennuyer en écoutant un énième album de hard rock ? Pfff Assieds-toi, cale toi Trapped in the City sur les esgourdes et bois du petit lait. Bon, avec un peu de Jack. Et sans lait.

Tous les styles sont représentés : Du Rock boosté à l’as de pique et béni par un prêtre infidèle, hyper dynamisant et entraînant comme sur « Snake Boots » ou sur « Motörbreaker », sur lesquels il est difficile de contrôler sa nuque, frôlant par moment le coup du lapin. Percutant et entraînant encore avec un je ne sais quoi des Allemands qui n’en finissent plus de nous dire adieu comme « One Night Stand » avec son tempo musclé et cette putain de voix qui te fait te dresser tout ce que tu as à dresser. Du hard old school limite psyché sur « Sticky Lips », ou purement Rock’n’Roll avec « Rock N’ Roll Overdose » et son ralentissement de malade, ou du Hard flirtant langoureusement avec la vierge de fer sur « Trapped In The City » sur lequel on jurerait que Mister Harris offre ses services derrière la basse, tout y est je t’ai dit !

T’en veut encore de la variation ? Alors écoute « Hard Night » qui te fera plonger dans l’univers bluesy du registre avec ce putain de break à tomber à la renverse de ton rocking-chair. Break sur lequel le grand, le très grand Monsieur Young peut se dire que la relève est assurée. Parce qu’ils assurent les zicos, il y a du level derrière les guitares qui sont capables de foutre la nostalgie aux vieux hardos dont je fais partie. Ferme les yeux sur les soli ravageurs et souviens-toi des âges d’or du style ! La deuxième moitié de ce titre te mettra au bord de la syncope. Niveau, encore, derrière la basse percutante et que dire de la voix… C’est haut, très haut ! Tu penses que la limite est atteinte dans les aiguës ? Ben non, il y a encore un cran ou deux au-dessus.

Bref, prépare tes analgésiques, tes anti inflammatoires ou encore ta minerve car la cervicalgie aiguë n’est pas bien loin. Branché tantôt sur du courant alternatif, tantôt sur du courant discontinu, mais quoiqu’il en soit, toujours sur du High Voltage, Electric Shock nous électrise bel et bien avec un album incisif et entraînant. Trapped in the City peut trôner fièrement et sans rougir entre Taken by Force, Let There be Rock, Thunder and Lightning, Crusader ou encore Scarred For Life. Putain, quelle claque!

Tracklist :

01 Knife (In The Pocket) (5:32)
02 Snake Boots (03:32)
03 Trapped In The City (04:16)
04 One Night Stand (03:24)
05 Motörbreaker (03:22)
06 Rock N’ Roll Overdose (07:10)
07 Sticky Lips (05:05)
08 Hard Night (08:32)

Facebook: https://www.facebook.com/electricshockhardrock/
Bandcamp: https://electricshock.bandcamp.com/albu … oBgNhZHqqY