Line-up sur cet Album
Nyco – Chant Laurent – Batterie Hans – Guitare Raphael – Guitare Laurent - Basse
Style:
Néo fusion métalDate de sortie:
2010Label:
Auto ProductionNote du Soilchroniqueur (Son) : 8/10
Elijaah est un jeune groupe crée fin 2009 qui nous vient de la banlieue parisienne et qui vient de sortir son premier EP, Version O.A après avoir écumé déjà un certain nombre de scènes dans la région. Composé du classique quintet basse-batterie-guitare x2 et chant, le groupe propose un métal hétéroclite et revendique des influences comme Incubus, Pantera, A Perfect Circle ou encore Tool.
C’est toujours compliqué de se faire un avis tranché avec un premier disque, comprenant 4 titres, et à vrai dire 3 si on enlève le premier morceau qui sert simplement à nous mettre dans l’ambiance pendant une minute à peine. Alors bien sur, pas question de chercher à les mettre dans une catégorie, c’est peine perdue. Pas question non plus d’être trop critique sur la prod, pour un premier skeud auto produit le son est plutôt propre et transpire bien l’énergie et la puissance de la musique d’Elijaah, si ce n’est quelques cliquetis intempestifs qui viennent parfois perturber l’oreille. Enfin en tout cas pour le coup ils ont été très soigneux, et leur pochette minimaliste s’auto suffit : Ça accroche l’œil et ça donne envie d’écouter. Ne parlons pas non plus de l’aspect technique, les garçons maîtrisent leur sujet, tant sur les parties instrumentales que sur les parties chantées, alliant chant clair et growl tirant parfois sur des sonorités core, bref la recette classique qui marche bien pour ce style de musique.
Ok alors vous allez me dire : qu’y a-t-il à dire sur ce groupe alors ? A quoi ça sert de blablater sur un 4 titres ? Et moi de vous répondre : jetez un coup d’oreille, écoutez bien, car cet EP va nous mettre dans une certaine expectative ; On a cette impression en écoutant la musique d’Elijaah qu’il y encore beaucoup de potentiel non exploré. Car si on va au-delà d’un aspect qui peut paraître brouillon dans la recherche de sonorités et de rythmes différents, on peut dire qu’on tient un groupe qui crée une musique à partir de ses tripes et de ses ressentis. La colère, le désespoir, l’optimisme, sont parfaitement exprimés, et quand vous arrivez à ça, et bien quelque part c’est déjà gagné. A l’instar de groupes comme Porcupine Tree, ou nos regrettés The Old Dead Tree, Elijaah nous touche au plus profond de notre corps, et laisse un arrière goût d’inachevé. Oui, quand j’entends un morceau comme [P.E] avec sa structure presque progienne, son break plus sombre en contrepartie de couplets plus enjoués, ou le titre Last Chance qui fausse la donne avec un refrain basique mais qui nous achemine d’une partie catchy et heavy vers des lignes plus atmosphériques et plus doomesques, je ressens énormément de frustration.
Et un groupe qui frustre dès son premier skeud, bah c’est plutôt bon signe. Ca donne envie de les suivre, et de voir ce qu’ils peuvent nous apporter avec de la technique et de l’expérience en plus. C’est sur, c’est quitte ou double. Avec ce genre de métal plein de zones hétérogènes (si ce n’est érogènes), ça ne pardonne pas. Soit on tombe dans les travers classiques du style, soit on continue dans l’authenticité, la recherche et l’expérimentation du son qui fera vibrer autant les musiciens que le public. En tout cas, c’est le genre de formation qu’on a envie d’encourager, et les concerts et cet EP sont là pour ça !
Myspace : http://www.myspace.com/elijaahrock
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