Line-up sur cet Album
Vitiris - Batterie S Bleibtreu -Violon Snow - Basse/Choeurs Azalon - Chant/Claviers/Flûte Joshy - Chant/Guitare
Style:
Folk death metalDate de sortie:
24 janvier 2008Label:
Trollzorn RecordsDans la mythologie scandinave, au commencement des temps, le néant originel « Ginnungagap »-vide béant- est bordé au nord par Niflheim, monde du froid et de la glace, du brouillard et de l’obscurité. Et au sud, par Muspellheim, domaine du feu et des flammes, de la chaleur et de la lumière.
Les Elivagar, désignent les 11 rivières glaciales présentes à l’origine du monde et coulant à partir de la source Hvergelmir se trouvant au centre de Niflheim. Loin de leur source, ces rivières gelèrent, du givre apparut et gagna Ginnungagap. Un vent chaud provenant du Muspellheim fit fondre ces gouttes formées, donnant naissance au premier être, un géant du nom d’Ymir…
Si cette introduction a accroché votre curiosité, alors prenez le temps de lire entièrement cette chronique et par la suite de découvrir ce « Heirs of the Ancient Tales » qui vous enchantera.
Le combo allemand, – Joshy : guitare, Vitiris : batterie, Azalon : claviers, flute, Snow : basse – s’est formé en 2005 et est estampillé Folk/death/Métal. Après une démo (Pride 2005) et un « Followers of Ancient Tales 2007 » autoproduit le quatuor signe chez Trollzorn Record où est réenregistré ce nouvel opus reprenant la grande majorité des titres du précédent, la qualité de production en plus. Musicalement, et puisque vous aimez les références pour savoir à quoi vous attendre, Elivagar est un formidable hybride des Finntroll, Hollenthon, Haggard voir Korpiklaani (Midsummer night 2006). Que du lourd, du bon, donc…
En effet, mais en plus le quatuor au métal folklorique, death metal mélodique possède plusieurs particularités lui permettant d’émerger dans ce genre.
Tout d’abord, la Tin Whistle (petite flute droite) d’Azalon, et ses lignes mélodiques, véritables fils conducteurs de chaque titre, sont d’une originalité et d’une efficacité redoutables. Epiques, médiévales, chacune de ces notes s’insinuent en vous et vous forcent à les siffloter même lorsqu’elles s’entremêlent aux parties Death métal accrocheuses, à la batterie Humppa et beast blasts.
Ensuite, les parties chants sont ciselées, du vrai travail à la Saint Eloi. La mixité entre les screams et les growls (cris, hurlements et grognements lol) de Joshy, majoritairement Death mais flirtant parfois avec le black. Le chant clair tradi style troubadour du flutiste ; les bruits et voix de fonds du bassiste Snow…sont un vrai régal pour l’écoute. Même la courte apparition vocale féminine d’A. Vieregge est sublime.
Enfin, la thématique des mythes et légendes inspiratrice du quatuor est exacerbée par les lyrics de Snow, textes métaphoriques chantés tantôt en anglais, tantôt en allemand. L’ambiance et l’atmosphère de ce Cd encore peaufinées par l’utilisation subtile (mais occasionnelle) de violons et claviers, sont divinatoires, jubilatoires. Vous vous retrouvez ainsi plongés dans une tempête en pleine mer hostile, au coin du feu en pleine beuverie, sur la route d’une croisade illusoire, ou face à la mort…L’invitation à plonger dans l’univers d’Elivagar est constante et délectable ; et l’on s’en imprègne jusqu’à y être immergé …Totalement.
NB: En parallèle à cet opus, le label Trollzorn a sorti la première galette des russes de Svartby. Si vous aimez ce genre metal, il vous sera difficile de choisir entre les 2 parutions : ce sont 2 petits bijoux.
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