Line-up sur cet Album
- Laura Lombard F : Chant
- Michaël Hellström : Guitares
- Antoine Bussiere : Batterie
- Benoit Lecuona : Basse
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
13 Juillet 2018Label:
Massacre RecordsNote du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 9/10
A Grenoble, on peut trouver bien meilleur qu’un vin chaud après une descente en ski. Quoi donc de mieux, me demanderez vous alors, pour se réchauffer après une séance mouvementée ? La réponse est simple : Elvenstorm.
Ce groupe est une formation montante du Heavy Metal et comptera bientôt avec les plus grands. Un petit retour en arrière histoire de retracer les sorties du groupe : un premier opus, Of Rage and War, en 2011 qui met tout le monde d’accord. S’ensuit alors en 2014 Blood leads to Glory qui confirmera tout le talent d’Elvenstorm.
Je me souviens avoir entendu dire :
– « En France on a pas vraiment de groupe de gros Heavy » : il suffisait de faire découvrir Lonewolf à ces incultes et on ne les entendait plus.
– « De toute façons, dans le Metal, il faut un gars au chant » : un bon Crystal Viper les faisait rentrer faire pipi chez leur mère.
– « Ouais ben il faut bien des exception pour confirmer la règle » : avec Elvenstorm , ils vont tout simplement s’enterrer d’eux-mêmes.
Et encore, on n’avait pas encore entendu cet excellent disque qu’est The Conjuring. Ce troisième album ne peut que renfoncer un peu plus encore le clou : un niveau musical à tout épreuve pour des musiciens qui n’ont rien à envier aux groupes plus connus que peuvent être des Running Wild ou Grave Digger. Voilà la relève assurée.
Une introduction au piano que l’on a l’impression d’avoir entendu sur bon nombre d’opus, mais qui nous colle tout de suite dans l’ambiance : attention décollage immédiat, vrai Heavy Metal en route.
Il faut dire qu’avec une rythmique aussi forte et speed, une fois que la machine est lancée, Elvenstorm ne s’arrête pas. Des titres comme « Into The Night » sont extrêmement dangereux car peuvent entraîner une dépendance chez les personnes aimant le son des guitares (pardonnez-moi l’expression mais « putain, quel titre ! »), des chœurs puissants qui nous accrochent et nous filent une pêche monumentale. On va tout casser. Un martèlement d’une lourdeur …
Autre point fort d’Elvenstorm, au niveau de l’arrangement des titres, on a le droit à quelques courts moments de répit, comme l’introduction du très Running Wildien « Cross of Damnation » qui nous permet de reprendre notre souffle et cette cassure de tempo renforce aussi beaucoup l’accroche.
Et lorsque l’on se replonge dans la bataille, on a bien envie d’accompagner Laura qui nous donne autant d’énergie qu’un William Walace avant une bataille. (Attention pourtant à bien garder son Kilt, gars : au lieu d’une flèche, elle vous bottera le cul !).
C’est vrai que le groupe n’a pas inventé le décapsuleur à bière, ni le malt qu’on met dans le whisky : contrairement à ses aînés, il n’a pas inventé le style… En même temps, peut-on en vouloir à un fils de ne pas avoir appris à marcher à son père ? Par contre, quand celui ci devient plus rapide que son géniteur, ce dernier, avec une larme à l’œil (qu’il tente de dissimuler), éprouve beaucoup de fierté.
Qui sait, peut être qu’Elvenstorm fera la clôture du Wacken… Ce ne serait pas immérité.
Tracklist :
1. The Conjuring
2. Bloodlust
3. Ritual of Summoning
4. Into the Night
5. Devil within’
6. Chaos from Beyond
7. Stellar Descension
8. Evil’s Dawn
9. Cross of Damnation
10. Dawn of Destruction
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