Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Parmi la pléiade de groupes de Black Metal en France, il y a ceux qui ne cessent d’innover et ceux qui restent ancrés plus dans les racines du genre. Les vétérans d’Embryonic Cells, groupe aubois qui fête déjà ses vingt-cinq années de carrière, sort avec cet Horizon son (seulement) quatrième album après Before the Storm (2007), Black Seas (2008) et The dread Sentence (2012).

En quarante minutes, le groupe de Troyes nous fait revisiter les ambiances froides d’un Black Metal mélodique et épique avec un soin particulier apporté sur les atmosphères, et ce petit côté symphonique apporté par des nappes de clavier de Pierre le Pape (Melted Space).
L’ombre des Immortal, Dissection, Dawn, Enslaved ou Dimmu Borgir première époque est omniprésente tout au long de ces huit titres – dont une intro calme – qui passent comme une lettre à la poste.

Embryonic Cells est capable de nous sortir des titres relativement violents tout en conservant des lignes mélodiques tout au long des titres, et de nous assommer ensuite par des accélérations impitoyables : le premier morceau “Don’t serve the King” est un bon exemple de titre qui fracassera tout sur scène.

“Carved in my Skin” se veut plus mid tempo malgré une rage intérieure qui ne demande qu’à sortir : refrain imparable, chant black bien prenant, et le jeu des guitares qui est pour le moins intéressant ! Le clavier prend la part belle dans le titre et fait qu’il se veut du coup accrocheur et plus solennel que son prédécesseur. Mais les réjouissances ne s’arrêtent pas là : “Never let you fall” prend les choses là où “Carved in my Skin” les a laissées, faisant de ces deux titres un côté indissociable, le deuxième semblant être la partie plus dark et agressive du premier de par une rythmique plus rapide et un chant alternant le growl et le criard typiquement Black Metal.
Et ce refrain ! Divin !

“Across the Mountain” déboule et c’est littéralement plus de sept minutes de bonheur.
Plus épique, le morceau joue sur les lancinances et les répétitions, sur un rythme beaucoup moins enlevé, qui risque de faire perdre patience aux indécrottables du blast tout azimut mais ce titre se veut passionnant de bout en bout.

Le diptyque “Horizon…”/“To Horizon” confirme la volonté d’Embryonic Cells de continuer dans une voie plus épique, commençant par un acoustique annonciateur d’une tempête de riffs et de chant rageur à la limite du possédé et prouve que le groupe en a encore sous la semelle : le clavier est totalement inexistant dans la première partie et si la deuxième partie commence de façon atmosphérique (et instrumentale) dans ses deux premiers tiers avec une montée en puissance avec un chant clair, on va assister, après une mise en place au moyen d’une basse vrombissante à souhait, à une alternance de violence et de mélodies.
Superbe pièce, riche à souhait !

Et un tel album ne peut finir en beauté : c’est encore sur un titre de plus de sept minutes que l’album se clôt, laissant à nouveau le clavier s’exprimer sur un titre épique, regroupant à lui tout seul ce que le groupe a pu proposer de mieux tout au long des titres précédents !
Un must.

Pour son quatrième opus, Embryonic Cells nous gratifie d’un album qui, s’il n’aura pas été le meilleur du genre en 2018, fait partie incontestablement de mon top 10 en matière de Black Metal.

Hautement recommandé !

Tracklist :

1. Crossing (1:09)
2. Don’t serve your King (4:52)
3. Carved in my Skin (5:18)
4. Never let you fall (4:44)
5. Across the Mountains (7:39)
6. Horizon… (2:53)
7. To Horizon (6:09)
8. No Boundaries (7:09)

Agenda ReverbNation
Page Facebook
Page Myspace