Line-up sur cet Album
Jordy Besse - Basse, chant / PJ Paoli - Batterie / Sylvain Octor-Perez – Guitares / Tom Kaduk – Guitares.
Style:
Technical DeathcoreDate de sortie:
25 juin 2021Label:
Great Dane RecordsNote du SoilChroniqueur (Antirouille): 9,5 /10
« Puis je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms blasphématoires. » (Apocalypse chapitre 13.1)
Bordel, quelle claque !
Originaire de Bordeaux, Empyreal Vault sort ce 25 juin son deuxième album, Judgement, deux ans après un premier opus au titre éponyme. C’est Great Dane Records qui signe le bébé.
Nos Bordelais sont étiquetés « Technical Deathcore », mais en réalité, c’est bien plus compliqué que ça. Leur death metal est certes teinté de -core mais les influences qui colorent les 33 minutes de Judgement sont multiples. N’aie pas peur, si tu es bien sur un death metal moderne, tu ne vas pas te faire chier, bien au contraire. Si je t’ai cité un passage de l’Apocalypse en préambule, crois-moi, c’est en résumé le contenu auditif de cet album. Ca va avoiner…
Si tu es un fidèle lecteur de mes chroniques, tu sais ce que je pense des intros, au mieux, je n’en parle pas, ça évite les médisances et les lignes inutiles. Mais là, je dois admettre que « Harbinger of Dismal Changes » fait partie de ces intros qui ont un sens et un réel intérêt. La partie jouée au piano est lugubre et n’annonce rien de bon, ce qui se confirme en fin sur fond de blasts imbuvables, de voix sortie du cul des enfers et de brutalité excessive.
Là, je suis obligé : « Ensuite je vis monter de la terre une autre bête ; elle avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, mais elle parlait comme un dragon. » (Apocalypse chapitre 13.11)
Car c’est ce que tu vas te manger en pleine poire ensuite. Empyreal Vault ne fait pas dans le détail et va t’avoiner la tronche à grands coups de blasts sur « Apocalypse ». Les mélodies aux guitares tentent d’adoucir le truc mais ce sera peine perdue. Ce n’est pas non plus les voix claires qui vont calmer le jeu, au contraire, froides, elles vont renforcer le côté angoissant du titre. Bordel, Jordy Besse, quelle voix ! A reléguer Chris Barnes grande époque et Glen Benton au rang de baryton.
« Suffering » est teintée de black et les parties aériennes de synthé se font oppressantes et les chants clairs posés dessus rendront l’ensemble aussi malsain que glacial. Ce titre sort du lot.
Voilà la musique d’Empyreal Vault : du death metal brutal allié à du black sur fond de synthé bien ajusté comme sur « War » ou accouplé à de belles lignes techniques comme sur « The Giant Tree » ou encore « The Judgement ». Sur ce dernier, Jordy nous propose un éventail complet de sa voix, passant d’un growl profond, à un pig squeal vénère en passant par un scream odieux. Ce titre, succession de breaks salutaires et d’accélérations punitives, possède une atmosphère puant la mort.
« Call of Yggdrasil » est sublimé par le chant clair de Myriam Bouskour, mais ne t’attends pas à de la douceur dans cette avalanche de bestialité, elle va juste te tordre le bide d’angoisse et fera basculer le titre dans ce qu’il y a de plus macabre.
Tu l’auras compris, Judgement est un album coup de cœur. Sans aucune redondance ni ennui, Empyreal Vault jongle avec habileté et finesse entre plusieurs influences pour dépoussiérer et moderniser un death metal qui n’a pas encore dit son dernier mot.
« Il faut ici de la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence déchiffre le nombre de la bête, car c’est un nombre d’homme. Son nombre est 666. » (Apocalypse chapitre 13.18)
Tracklist :
1. Harbinger of Dismal Changes (02:26)
2. Apocalypse (04:11)
3. Suffering (04:42)
4. War (04:11)
5. The Judgement (03:13)
6. The Giant Tree (04:23)
7. Call of Yggdrasil (04:15)
8. Transcendence (05:49)
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