Note du SoilChroniqueur (Ascirias) : 9/10

A peine un an après la sortie de leur premier véritable album, le quintet français revient avec un nouvel opus : voici donc Antérieur à la Lumière sous le label Mallevs Records et, cerise sur le MacDo, cet opus sera disponible en CD.
Un album résolument black mais pas que, d’ailleurs si vous regardez un peu sur le net, le groupe est souvent décrit comme étant un acteur de la scène post black, or même si End Of Mankind agrémente sa musique avec des sonorités plus moderne et des instruments différents de ce que l’on a l’habitude d’entendre sur la plupart des production black, le saxo utilisé sur le titre « Opponent Deity » illustre parfaitement cette constatation.

Il faut admettre que le groupe distille une musique très proche d’un black pur.
Malgré cela si il y a bien un domaine dans lequel le groupe excelle, c’est dans celui d’arriver à vous offrir des mélodies envoûtantes au moment où l’on s’y attend le moins, des mélodies qui s’incorporent parfaitement au morceau sans que cela ne vienne gâcher ou adoucir leur musique, bien au contraire. Car si les riffs offrent un moment de répit, le côté pur black revient en force au point de vous faire oublier ce passage que l’on pourrait décrire un peu comme l’œil du cyclone, ce moment d’accalmie juste avant que la noirceur et la violence ne viennent reprendre les place qui leur sont dues.
Chaque piste possède une progression qui lui est propre, ainsi à aucun moment le groupe ne semble figé dans son style, l’utilisation ingénieuse de samples vient renforcer l’atmosphère de l’album tout en permettant à l’auditeur de se plonger dans l’album sans aucune difficulté.
Ainsi durant l’intro, le groupe a utilisé le début du discours d’Albert Camus lors de la réception du prix Nobel de littérature à Stockholm le 10 Décembre 1957.
Autre exemple dans le titre « Outrenoir » où le groupe a emprunté un dialogue du film « Le Corbeau » paru en 1943 : « Vous êtes formidable, vous croyez que les gens sont tout bons ou tout mauvais, vous croyez que le bien c’est la lumière et que l’ombre c’est le mal ».
Vous l’aurez compris, aucun de ces emprunts n’est dû au hasard, bien au contraire : il permet à l’auditeur de suivre le chemin que le groupe a voulu créer au travers de chacune de ses compositions.

Une fois n’est pas coutume, c’est encore un groupe français qui se démarque durant cette année.
Alors certes, nous n’avons pas eu de concerts, mais les sorties furent nombreuses et, admettons-le, énormément de bons albums ont vu le jour en 2020.
Antérieur à la Lumière en fait partie, End Of Mankind nous offre un album complet et intéressant et si vous ne l’avez pas encore découvert, jetez vous dessus, vous ne serez pas déçus.

Tracklist :

1. 1957 01:29
2. Tempory Flesh Suit 06:42
3. La Peste Dansante 06:05
4. Outrenoir 05:12
5. Géhenne 01:13
6. Golgotha 03:26
7. Opponent Deity 05:16
8. Step Towards Oblivion 06:17
9. Le Boël 03:43

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