Line-up sur cet Album
Michael Grant - Chant/Guitare lead Kristan Mallory - Guitare rythmique Tommi Andrews - Basse Eric Humbert - Batterie
Style:
Hard rock USDate de sortie:
Novembre 2008Label:
Razor & Tiel faisait beau, le matin terminait juste de perler les feuilles dans lesquelles le levant se reflétait et ventilait de sa douce et fraîche brise, les branches qui semblaient être muettes. Et de se paysage tout juste éveillé, soudain, s’élevait un cri furieux.
– Elève Dubrouillon !! Si mon cours vous ennuie, vous pouvez toujours venir me le dire, je me ferais un plaisir de vous faire décoller les chewings gums en dessous des tables de permanences ce samedi !!
Dubrouillon souriait à la vue de la nature derrière la fenêtre, ce songe se vit vite défait par un air interloqué et interrogatif, il enleva deux petites boules de ses oreilles et demanda l’air de rien :
– Que se passe t’il monsieur le professeur ?
Monsieur Pouly, petit être moustachu, chétif, rond et professeur de mathématiques passionné et qui s’apprêtait à donner un contrôle surprise, soupira un court moment avant de lancer d’un ton résigné :
– Ah … je vois … Jeune homme, je vous ai défendu lors du conseil de classe lorsque mes collègues vous soupçonnaient d’avoir peint les tableaux en jaune, ce qui est vrai, je ne vous ai rien dit lorsque vous m’avez volé mes clefs de voiture pour les revendre 2 euros au concierge et je ne vous ai pas dénoncé à l’époque ou vous faisiez un élevage de cafards dans la cantine de l’école. Mais bon sang pourquoi écoutez-vous de la musique au beau milieu de mon cours et sans vous cacher ?!!
Dubrouillon comprit assez vite où l’homme voulait en venir et trouva utile de s’expliquer, il exposa ridiculement la situation :
– C’est que, voyez-vous monsieur, je m’écoute un groupe qui risque de faire parler d’eux, et pas en mal, il s’agit là d’Endeverafter (jeu de mot temporel en anglais), ils produisent du Hard Rock aux influences bien choisies, rassurez vous donc, je n’écoute pas du mauvais son en cours …
– Je suis la bien ahuri devant tant de sages paroles, dit il d’un ton ironique, le cours de musique ne se passe pas dans cette salle, vous me ferez le plaisir … de me dire de quelles influences vous parlez jeunhomme
– Ah ! Un amateur du genre à ce que je vois ! Je parle donc de groupes tel les Gun’s N Roses, AC/DC, Aerosmith ou d’autres influences Heavy rock US, Il faut bien dire que Michael grant, chanteur et guitariste lead ose recopier quelques touches de solo à la Slash ou à la Angus Young.
– Vraiment ? Vous m’en direz tant !! Mais ça doit être un groupe à plagiat sans imagination et se reposant sur les formules à succès …
Dubrouillon qui inconsciemment semblait avoir réussi à retirer de son poste un professeur en fonction, et dont toute la classe avec leurs yeux ébahis et intrigués observaient sans dire mot, lui coupa sec la parole pour rétorquer :
– Sauf votre respect Monsieur le professeur, vous vous trompez du tout au tout, Endeverafter produit des titres tout à fait convenables sans trop pousser sur la reprise de vieilles recettes qui fonctionnent, bref ils créent LEUR musique. Certes les musiques semblent avoir eu un traitement pour passer sur les ondes de radios de par leurs cotés FM, mais ça reste du son qui vous scotch les oreilles au mur et ce dés la première écoute ! Tenez écoutez-moi ça…
– Non non jeune homme pas de ça entre-nous, dit il en jetant un coup d’œil en arrière (du style « On en reparle à la fin des cours mon garçon »), mais pourriez vous m’en dire un peu plus sur eux ?
– Ah ça, pour avoir l’air ridicule, ils en ont l’air avec leur déguisement de rock stars kitschs à souhait, mais ça ne colle pas avec le genre, voyez, cette formation se créée en 2004 avec Michael grant ainsi que le guitariste Kristian Mallory, le bassiste Tommi Andrews et depuis 2006 Eric Humbert à la batterie. Ils sortent un EP en 2005 et en 2006 enregistrent /From The Ashes of Sin/ album qui ne sera pas commercialisé. Et c’est aujourd’hui en 2009 que je découvre le fabuleux /Kiss or Kill/, sorti en 2007, preuve flagrante que le quartet jouit d’une bonne maturité.
– Et ce Kiss or Kill, ça donne quoi ? dit le professeur toujours aussi intrigué
– Fabuleux ! Enfin j’en fais peut être trop, mais il faut avouer que le groupe compose des titres énergiques, accrocheurs et faciles d’accès qui valent le coup. De plus les refrains sont entraînants et forcent l’auditeur à chanter à tue tête toute la journée ces chants ancrés quelque part dans la caboche. Les titres sont dans la généralité bons, mais bien sur certains surpassent les autres, tel /Road to Destruction/ … destructeur, non sans blague, ce titre d’un tempérament plus sérieux, avec les chants appliqués et théâtraux de Michael Grant et cette montée en puissance générale (le « Are you ready to bleed » ne laisse pas insensible) cloue aux murs, de même pour /From The Ashes of Sin/, titre légèrement plus Hard Rock. Dans la majorité de l’album, les solos qui ornent les parties instrumentales laisseront certains pantois : /I wanna be your man/Baby, Baby, Baby/Poison/ …
Le professeur s’exclama « un instant je vous prie« , se retourna et surprit un élève qui fit, durant le discours de l’enfant, tomber malencontreusement un stylo. Il lui demanda nerveusement d’aller au coin, prit sa chaise, la retourna et s’assis dessus comme si ce fut la sienne.
– Poursuivez je vous prie ! Y a t’il des ballades ? J’adore les ballades!
– Effectivement, on peut en trouver deux sur les 11 titres, la belle /Next Best Thing/ ou Michael nous dévoile sa voix émouvante à faire fondre en larme un lapin (exemple concret v_v, un lapin ne pleure pas), mais aussi la première et seule véritable déception de l’album, le dernier morceau /long Way Home/ clôture en douceur, mais maladroitement. Le titre pourvu de guitares acoustiques, un chant reposé de Mr Grant, une compagnie vocale féminine et quelques accompagnements au violon. Sur le papier ça rend bien, mais en vrai, le coté bien country me perturbe personnellement, après chacun ses goûts et ses point de vue : On finit un super album de Hard Rock à fond de balle en mettant toute la pèche qu’il nous reste ou bien on le contraste grâce à un titre sans aucun lien stylistique avec le reste ?
– En gros, vous me dites la que vous venez découvrir un album avec 10 perles de Hard Rock sauvage et jeune ? Pourriez vous me certifier que ça ne sonne pas trop violent, voyez je n’ai jamais apprécié les ambiances malsaines et vandales !!
– Absolument monsieur, tenez écoutez
Assura Dubrouillon qui tendait sa paire d’oreillettes au professeur, qui avait depuis longtemps abandonné son cours et ses élèves (biens en peine devant leurs feuilles d’inéquations).
– Je .. Je ne sais pas si je peux jeune homme, je suis bien tenté… Mais si on nous voyait… Enfin, je tiens à mon… poste, et je ne souhaiterais pas…. euuuh … enfin …
– Aller monsieur vous ne risquez rien vous savez !
Il fut hésitant mais le professeur Pouly accepta la reddition, prit d’un mouvement rapide les écouteurs.
– Hum … je vois .. De l’énergie, de bons riffs… c’est bien entraînant… comment s’appelle ce morceau jeune homme ?
– Celle ci c’est /Tip of my tongue/, mais sachez que les morceaux sont facilement différentiables et vous n’avez la qu’un aperçu qui plus n’est pas la meilleur (quoique que bonne quand même), après, chacun son point de vue mais moi je dis que l’album en vaut la peine, et ce malgré une durée sous développée de 48 minutes… tenez je vais vous mettre un peu de l’excellent /Slave/…
– Non non surtout pas !! Vous me gâcheriez la surprise, je vais de ce pas m’acheter cet album, attendez donc moi la !! Je reviens !
Le professeur prit ses jambes à son cou, il jeta tout ce qu’il pouvait avoir dans ses mains, attrapa son sac, son portefeuille et tout en marchant rapidement marmonna dans sa moustache « le disquaire du coin est à 6 minutes d’ici, je devrais avoir le temps… »
Les élèves en le voyant mettre son manteau et ouvrir la porte le regardèrent ébahis, se tournèrent synchro vers Dubrouillon qui trouva à dire simplement :
Poulika
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