Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Quand on regarde le line up et surtout le background de chacun des musiciens qui composent Endseeker, on sent qu’on pourrait bien avoir affaire à du lourd. Voyez plutôt : quand on connaît le bassiste Torsten Eggert (ex-Buried in Black, ex-Dark Age), le batteur Andre Kummer (ex-Agares, ex-Mephistopheles, ex-Nayled, The Retaliation Process), les guitaristes Jury Kowalczyk (The Retaliation Process, ex-Agares, ex-Mephistopheles, ex-Nayled) et Ben Liepelt (ex-Buried in Black) et le growleur en chef Lennart « Lenny » Osterhus (Devastator, Tollwut, et quelques featurings chez Negator), on s’attend à quelque chose de fiable et crédible en matière de metal extrême !

Et on ne s’y trompe pas : les Allemands d’Endseeker se la jouent death metal ! Un death metal des plus old school, celui de la scène des Dismember, Unleashed, Grave, Entombed, Bloodbath du début des années 90, celui-là même qui nous proposait du riff rapide et rageur au moyen de guitares sous accordées, des rythmiques allant de l’extrêmement rapide au plus lent, en passant par des mid tempos assassins et chant d’outre tombe des plus dégoulinants.

Présenté ainsi, on sent qu’Endseeker se contente de réciter les gammes du parfait petit death metalleux illustré avec une conviction sans limite. Oui, mais non !

En effet, écouter ce “Mount Carcass”, troisième album après les bien sanglants “Flesh Hammer Prophecy” (2017) et “The Harvest” (2019) auxquels on peut rajouter l’EP “Corrosive Revelation” (2015) et un split avec cinq autres groupes du même tonneau (“Awaiting Corpses : Live at Bambi Galore 2017”), c’est faire un tour dans une DeLorean avec des bonnes vieilles cassettes de death metal dans l’autoradio !

Donc, au programme, huit titres d’un death metal particulièrement puissant, aux riffs destructeurs, aux rythmiques changeantes, passant de la lourdeur oppressante aux blasts implacables parfois sans crier gare, avec la décision très claire d’en découdre un maximum. Quand on parle de cohérence et de crédibilité, on peut faire confiance à Endseeker !

En trente-cinq minutes chrono, on se prend une véritable leçon de death metal, dévastateur au possible, très fluide, qui donne envie de secouer la tête à tout moment !

Même si le death metal du quintet est somme toute assez classique et ne laisse que peu de place à la surprise, on est obligés d’admettre que l’ensemble est suffisamment furieux pour qu’on s’y attarde longuement : on ne peut que saluer le travail des guitaristes qui laissent entrevoir énormément de mélodies dans ce magma de décibels. Mieux que ça, pour le genre, la production est très propre malgré un son épais et laisse la part belle tant aux instruments qu’au chant qui s’avère très compréhensible malgré un growl des plus caverneux.

Endseeker se permet même de nous surprendre avec une reprise inattendue de… John Carpenter en fin d’album (“Escape from New York”, bande originale du film du même nom qui est un instrumental aux synthés à la base) : à la sauce death metal, c’est juste imparable ! Les Teutons nous avaient déjà offert de belles reprises par le passé (d’Entombed et de Bolt Thrower) plus en adéquation avec leur style. Mais là, c’est aussi surprenant qu’excellent !

Bref, les adorateurs du genre vont sauter dessus – j’imagine très bien notre Antirouille en avoir les fesses qui font bravo à l’écoute de ces brûlots bien méchants –, et c’est sûrement le but du groupe !

Tracklist :

1. Unholy Rites (4:06)
2. Merciless Tide (4:37)
3. Bloodline (4:18)
4. Mount Carcass (3:21)
5. Count the Dead (4:40)
6. Cult (4:08)
7. Moribund (4:03)
8. Frantic Redemption (3:28)
9. Escape from New York (reprise John Carpenter) (3:07)

Bandcamp
Facebook
Site officiel
Instagram
Instagram 2
Spotify
Twitter
YouTube