Note du SoilChroniqueur (VeninWeirdSide) : 9,5/10

Si ce groupe s’appelle bien « En Finir… », pour moi c’est bien un commencement avec la découverte de ce projet. Le projet voit le jour en pleine pandémie mondiale en 2020 (inspiration pour le nom du groupe ?), et dès la première écoute, l’univers très mélancolique du groupe se fait ressentir.
Les sonorités utilisées, la réverbération des guitares, tout ça avec un chant en français nous avertissant un peu des sujets abordés et de comprendre certains passages.
Pour un premier album, la production est très bonne et propre.

L’ordre des quatre chansons semble suivre une suite plutôt logique qu’on pourrait interpréter comme quatre étapes avant « La dernière ligne droite » qui pourrait être justement « En finir… ».
« Seul », première chanson, représente bien la pochette de l’album : cette personne sur un banc semblant se dire qu’il est temps de s’enfiler cette corde autour du cou. Elle nous offre 50 secondes de guitare clean, avant que le coté black fasse enfin son apparition, notamment avec Romain qui nous offre un grunt très qualitatif et articulant assez bien, nous permettant de comprendre certains passages. La première partie de la chanson offre un riff plutôt lent, limite Doom, puis un break de chuchotements avant le blast beat de batterie assez typique du black metal. Et même si la sonorité principale en « La » fait très « dark », les quelques notes solos font plutôt contraste et font plutôt penser à l’espoir… Lequel ? Bonne question.
Tandis qu’on finit sur un tapping lent, démontrant au passage une certaine technique de la part de Maxime, qui se coupe assez brutalement, « Je suis Fatigué » reprend la mécanique de commencer par un riff lent dans le style Doom et quelques notes de guitares clean, avant que Romain nous démontre encore sa technicité au chant. Une petite référence à la chanson précédente est faite au milieu de la chanson avec Romain limite pleurant d’être fatigué d’une « Mordante Solitude ». Le groupe joue sur la répétition du même riff de guitare que l’intro pendant presque deux minutes jusqu’à la fin de la chanson. Peut-être pour jouer sur nos émotions et nous donner enfin d’en finir avec cette chanson ?
Pour enchaîner sur « Mépris ». Sur 7:27 de chanson, on a déjà 1:54 d’intro avant que le riff lent en début de chanson, désormais typique, du groupe arrive. Le riff lent, cependant, sur ce track, restera toute la durée de la chanson. Grâce à cette chanson, on peut peut-être comprendre le sentiment de solitude partagé dans les deux premiers tracks. Une certaine misanthropie très bien exprimée grâce à cette phrase : « Chaque jour qui passe, je vous souhaite le calvaire, oh que je vous exècre, que je vous méprise ». C’est finalement logique : Misanthropie → Solitude → En Finir…

Après un solo d’1:24, Romain revient puis finit de rigoler (comme si on rigolait déjà), et passons à la dernière étape,
« Qu’il en soit ainsi ». Un riff lent et en « Mi » comme note principale qui donnerait un presque un air de « Attends c’est pas fini… ». Une bonne technique de guitare notamment, avec un bon alternate picking, puis tout de suite, finalement on sait que il n’y a pas d’autre issue que.. En finir… avec cette phrase : « Le sort en est jeté, j’en ai fini… Qu’il en soit ainsi, j’ai appris à en finir ». Puis de 3:41 à 4:48 pause instrumentale avec toute la technique de Maxime avec sa guitare ; Tapping, Alternate, Legato… Avant que la phrase citée précédemment ne conclue cette album.

Evidemment que ce groupe n’est pas fait pour tout le monde. Evidemment que les sujets abordés sont durs. Evidemment que la musique peut donner envie de suivre le groupe dans sa folie. Malgré tout ça, je suis devenu bien fan de leur travail. Une demi-point en moins parce que c’est juste trop court… Ils en ont encore beaucoup à montrer et je suppose qu’un concert de ce groupe, même si ce n’est là où ca sera le plus énergique et même avec le cerveau retourné et le sentiment de malaise qui vous envahira, vous fera quand même dire « Quelle claque ».
« En Finir… » n’est pas prêt d’en finir, au contraire, ce n’est que le commencement…

Tracklist :

1. Seul (6:44)
2. Je suis fatigué (6:53)
3. Mépris (7:28)
4. Qu’il en soit ainsi (5:37)

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