Line-up sur cet Album
Magnus Klavborn: Chant Niclas Engelin: Guitare Mikael Hakansson: Basse Marcus Sunesson: Guitare Jimmy Olausson: Batterie
Style:
Metal melodique industrielDate de sortie:
8 Novembre 2010Label:
Season of MistNote de la Soilchroniqueuse (Gwenn): 6/10
Valeur montante du Metal Industriel, Les cinq musiciens suédois d’Engel reviennent aujourd’hui avec Threnody, le drapeau de la prochaine étape de ce qu’ils nomment « la Propagande Engel». La pochette de cet opus ne va pas sans rappeler celle de Absolute Design, le premier album sorti en 2007. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, la signature avec Season of Mist, des expériences scéniques et notamment une tournée avec une tête d’affiche comme Dimmu Borgir.
L’Art Work cette fois représente l’ange diabolique faisant son apparition sur fond de vitrail rouge sang. Le Logo, sorte d’étoile carrée à la structure épaisse, est toujours là et sensible à la composition artistique des pochettes d’album, je me permets de dire qu’elle se décale assez du contenu musical de Threnody. Pochette 1 –Musique 0 sur l’échelle de la violence. Certains groupes de Black Metal politiquement incorrects se feraient censurer pour moins que ça, symboliquement parlant. Cet avis n’engage que moi.
Au niveau musical alors évidemment, rien de diabolique, au contraire le groupe porte bien son nom. Je m’adresse avant tout aux adeptes du style. « Every Sin » respecte point pour point les caractéristiques du genre mélodique, alternant riffs, rythmique rapide et voix claire, le tout proprement arrangé. Sonorités électroniques certes, mais la composition est intéressante et le morceau n’a rien d’inbuvable. Les deux guitares sont bien mises en avant. Transition ensuite vers « Down », le morceau que je préfère sur Threnody. Dans un Heavy à connotation thrashy au début, le refrain se veut trop mélodique pour moi mais la voix joue ici sur plusieurs tableaux ce qui donne un peu de relief à la musique.
« Heartsick » suit le même tempo. Introduction intéressante qui se calme dans un magma d’électronique. La voix s’éloigne dans des arrangements un peu trop propres et le refrain est fait pour trotter dans la tête. L’ensemble n’est pas trop mal, je m’y fais sans passer à la suivante. Ce sont peut-être les riffs et la qualité du son qui finalement retiennent mon attention, des qualités que je ne retire pas à Engel.
« Threnody » se montre beaucoup plus thrash, rapide, incisif, et ma foi, je l’aime assez, ce morceau, sans variantes brusques ou ralentissements inespérés… Un bon choix, que d’avoir posé cette agressivité sur le titre éponyme. Avec « Burn », les deux guitares sont bien présentes. Encore une fois, Engel montre qu’ils sont capables de ne pas rester dans la platitude et c’est peut-être pour cela qu’ils arrivent à se faire une place sur la scène mélodique. Des voix féminines sont présentes en fond et cela crée de jolies superpositions.
Le trou normand de l’album, peut-être « Perfect Isis », un slow de six minutes muni d’un son parfait, de guitares claires, de voix claires, un tout qui ravira les oreilles de jeunes filles éprises d’un amour incertain pour la belle plastique des musiciens d’Engel. « Six Feet Deep » joue sur une diversité de sons étonnante mais se décale d’un metal pur et dur. Trop tue le trop, et tant de voix, de synthé, de jeux dans les arrangements… rendent le résultat un peu mélangé. « Sence the Fire » est un peu la suite du précédent, et ne retient pas mon attention plus que ça. « For Those Who Will Resist » (Pour moi), là on est dans un morceau à nouveau incisif et plus brut, en effet j’aime mieux quand Engel empreinte ces chemins, mais il reste encore un refrain mélodique que j’ai du mal à faire adhérer à mes neurotransmetteurs black metalleux.
« Feed The Weak » arbore une intro vraiment chouette, ce morceau rappelle l’ambiance de festivals allemands, où les gens hurlent à mourir un refrain ancré dans la tête. La rythmique est intéressante ici aussi. Moins rapide, moins technique, mais bizarrement plus puissant et sans aller jusque là, quelques relents de Grave Digger ?
« To the End » emmènera les auditeurs sur un voilier tranquillement au gré des courants. Un slow presque de trop après la présence du morceau précédent !
Threnody, un album à se procurer par les metalleux aimant le mélodique, le Heavy New School aux accents électro. Derrière une image noire et évocatrice, le groupe reste accessible à tous et sa musique est variée, techniquement propre sans compter de jolis arrangements. Les adeptes d’extrême n’en feront pas un album de chevet, certes, mais les filles se consoleront sur des gueules d’ange. Cela reste avant tout de l’industriel, mais bien torché.
Myspace: http://www.myspace.com/engelmusic
Site officiel:
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