Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

“Il y a toujours un coin qui me rappelle…” (Eddy Mitchell)

On ne va pas sans cesse revenir sur le côté conservateur dans lequel se complait le Thrash Metal old school, loin sans faut, mais il est toujours bon de faire connaître un groupe du genre qui se démarque, non pas par son originalité mais au moins par sa qualité ! Et quelque part, que le genre joue sur un certain immobilisme permet de perpétuer la flamme chez les adorateurs du genre, et ce n’est surement pas l’écoute de cet Insert Coin qui va changer la donne ! Loin s’en faut !

Le groupe romain Engine driven Cultivators et son nom à rallonge et surtout à coucher dehors – ou à défaut dans une grange –, du haut de ses quinze années d’existence, (n’)en est (qu’)à son quatrième album après Rattletrap (2005), Helly Gator (2009), Back to the Drainpipe (2011)… et donc cet Insert Coin qui aura mis la bagatelle de huit années pour venir nous exploser les tympans !

“Ils sont fous, ces Romains” (Obélix) Oui, on peut le dire ! Mais la différence, c’est que, pour le coup – si j’ose dire –, les baffes, ce sont eux qui les mettent ! Dix, pour être précis !
Et si on aime le riff saccadé, les chœurs virils sur les refrains, les soli qui tapent bien, les sections rythmiques en pleine crise d’épilepsie avec une basse qui claque bien, le tout avec un chant posé mais suffisamment rageur, on va être servis !

Engine driven Cultivators (z’aviez pas plus court, comme nom de groupe à choisir ? Heureusement que la fonction copier-coller est en forfait illimité) ne s’embarrasse pas de longueurs inutiles : titres courts, directs, bien in-your-face, avec un côté crossover qui rappelle de bons souvenirs à aller chercher tant chez Slayer que chez le Nuclear Assault de Game over et bien sur chez Municipal Waste et toute cette cohorte d’old school thrashers qui ne se priveront pas de dire tout le bien d’un tel album entre deux furieux headbangings.

Bref, un bon voyage dans le temps, au pays d’un Crossover/Thrash Metal pour le moins efficace, qui ne prend aucun risque mais qui aura le mérite de ne pas passer inaperçu parmi les fans du genre ! J’en connais qui, après lecture de cette chronique, ne vont pas se priver de coller un lien de ce groupe sur leur réseau social en prétendant une fois de plus qu’ils ont fait la découverte de l’année…

Tracklist :

1. Throne of the Slapsticks (2:26)
2. B.O.P.E (2:58)
3. Eschaton (4:18)
4. Red striped Police (3:02)
5. Purge the Greed of Fear (4:24)
6. Stop that Gorilla (2:48)
7. Dual Strike (3:52)
8. Toxic Protocol (5:06)
9. Leap out (3:12)
10. Skids and Brew (2:44)

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