Line-up sur cet Album
- Petri Lindroos - Chant/Guitare
- Markus Toivonen - Guitare/Choeurs
- Sami Hinkka - Basse/Choeurs
- Janne Parviainen - Batterie
- Emmi Silvennoinen - Claviers/Choeurs
Style:
Folk MetalDate de sortie:
17/02/2015Label:
Metal Blade RecordsNote de la Soilchroniqueuse (Bloodybarbie): 8.5/10
L’album que j’attendais avec grande impatience cette année, à la seconde près, est enfin sorti ! Etais-je stressée à l’idée d’une infime probabilité de déception ? Ah non, ça jamais ! Si ce n’est pas arrivé 5 fois, ça ne sera pas à la 6ème non plus (ou pas). Mais c’est surtout parce qu’au fil de ces dizaines d’années de confiance aveugle (ou sourde) en Ensiferum, il ne m’a jamais trahi… Cela dit, comme tout groupe d’humains, il y a au moins une chute possible pour un album dans une discographie riche, surtout quand il est très productif et sort un album tous les deux ou trois ans.
Je vous avoue que le premier titre dévoilé, l’éponyme « One Man Army » m’avait laissée perplexe à cause de ces chœurs différents, trop faibles et volatiles à mon goût, mais j’ai fini par accrocher après quelques réécoutes ne serait-ce qu’aux refrains.
One Man Army est signé chez le label Metalblade Records après 15 ans chez sa famille finlandaise Spinefarm Records. J’avoue que j’ai eu des sueurs froides en l’apprenant, j’ai cru qu’ils allaient s’aventurer dans le métal extrême.
Je le reçois le 18/02/15 à 13h19 (en ayant passé toute la journée à surveiller mes mails), à la fois confiante mais aussi quelque peu stressée. Je balaye l’intégralité de l’album (les morceaux qui me manquaient puisque certains ont été révélés par Spotify, en accord avec le groupe, quelques jours plus tôt). Après ces 5 minutes, je sens une grande joie m’envahir, me voilà relaxée et pré-satisfaite de ce nouvel album ! Je le réécoute tranquillement, une fois, deux fois,…dix fois, vingt fois… Maintenant il est temps que je le chronique !
En tout cas, ce qui saute aux oreilles, c’est qu’il est clairement mieux que son prédécesseur Unsung Heros et presque à la hauteur de Ensiferum ou Iron (mais le premier amour est hélas irremplaçable).
Aucune trace de métal extrême, toujours du 100% folk métal avec des riffs et un timbre 100% Ensiferum reconnaissable à des années lumières. Des morceaux toujours aussi puissants avec des refrains entrainants pour se faire une place dans la setlist des prochains concerts du groupe. Toujours autant d’orchestrations puissantes, de chœurs grandioses sans oublier les fabuleux jeux de claviers d’Emmi. Mais l’album contient aussi quelques surprises, sans doute un délire du groupe, c’est agréablement amusant, et ne peut que vous faire sourire.
La structure est toujours la même, une intro très folk, calme et épique. Un garde-à-vous des guerriers pour débuter la guerre comme son intitulé l’indique « March Of War ». Mais la guerre est menée par un seul homme si l’on croit le titre de l’album « One Man Army ». Sur la même lancée de riffs que cette intro mais en plus énervé (double pédale en route), de « Axe Of Judgment », nous retiendrons une phrase : Make them suffer. Il contient également des passages narrés, un pont joué au violon, des cris déchainés de Pétri et un solo à la façon heavy metal bien rapide. Mais le plus magique dans ce morceau, ce sont ces enchainements de notes de grattes lors du refrain, qui changent de gamme d’une façon si fluide et si élégante que cela génère un bien fou dans mon âme profonde de melowoman. Ce morceau est un véritable coup de cœur de l’album, bien qu’il ne dure que 4 minutes. Il nous fait vivre une aventure de guerrier, du typiquement Ensiferum comme je l’aime, qui vous en rappellera bien d’autres dans les précédents albums.
« Burden Of The Fallen » marque un instant de méditation au milieu de l’album par cette balade au chant clair folk dont je ne reconnais pas la voix (Petri, tu sais chanter en clair toi ?) accompagné par ces sonorités de violon ainsi qu’uneguitare acoustique.
En puisant dans cette sagesse absolue, on en vient à « Warrior Without A War » (comme quoi il n’y a pas besoin de guerre pour être un guerrier) qui va dans le même sens que « One Man Army », mais avec des chœurs plus puissants et affirmés et un pont en pseudo-solo de guitare lent fort agréable.
« Two Of Spades » accélère la cadence avec des jeux de guitares bien groovy, un petit air à la Turisas et un pont épique ! Deuxième coup de cœur ! Mais le plus surprenant dans le tas, c’est cet aspect disco à la ABBA, où on peut également flairer un air de « The Wall » (Pink Floyd) et des sifflotements. En voilà un morceau joyeux et festif, parfait pour danser, boire et chanter. Un des rares délires d’Ensiferum dans le genre et j’aime beaucoup ! Il faudrait penser à lui trouver une chorégraphie en concert dans le pit !
Petite transition de phase, on passe à des sons de grattes plus graves dans la première moitié instrumentale de « Descendants, Defiance, Domination » qui s’attendriront lorsque le clavier les accompagnent sous ces légers jeux de batterie (principalement de toms). Puis le morceau prend un virage accéléré, la batterie se lâche avec un usage intensive des cymbales, Petri retrouve sa voix et se déchaîne de nouveau. Le rythme s’apaise de nouveau, laissant place à des chœurs féminins…et puis ça repart en force, avec des chœurs à dominance masculine. Voilà un troisième coup de cœur, un morceau original et sans égal, mélodiquement et instrumentalement riche, alternant puissance et sérénité avec ces changements incessants de tempos et de riffs! On notera également l’utilisation de sons blues du clavier sur certains passages et une présence imposante de la basse (Sami ne sert pas qu’à amuser le public, voyons !). On aura vécu une sacrée aventure lors de ces 11 minutes (le titre le plus long de l’opus).
Par contre, « My Ancestor’s Blood » est incommentable, c’est ce qui ressemble aux classiques d’Ensiferum mais avec quelque chose de spécial que je ne saurais décrire.
« Neito Pohjolan » est l’intrus du tas, c’est surprenant de la part d’Ensiferum, mais qui ne déplait pas du tout. Un titre à la façon musique du monde, avec un chant féminin doux (en finlandais), des mélodies et des rythmes country, avec même un petit passage Tango avec pas mal de sonorités d’accordéon et de la guitare acoustique.
One Man Army est un album puissant, riche et réjouissant qui continue à enclencher cet effet Ensiferum, qui monte votre chaleur corporelle, vivifie votre esprit, vous procure un bonheur instantané et fait ressortir le guerrier en vous, mais aussi vous relaxe et vous assagit lors de ces balades agréablement décontractantes…Comme d’habitude!
Par cette critique, je bats donc le record de la plus longue chronique que j’aurais écrite. Il y a les chroniques qui viennent du cœur quand il est touché, et les autres !
Il faut dire qu’avec un album aussi bon et merveilleusement tissé au détail près, il est difficile de faire autrement ! Cela ne m’étonne même pas, connaissant le caractère perfectionniste de nos chers finlandais increvables. Même s’ils restent dans la continuité de ce qu’ils ont toujours fait, ils arrivent à nous surprendre avec des compositions et des passages bien amusants !
Ensiferum continue à être un groupe de confiance encore une fois. En attendant un prochain chef-d’œuvre, savourant pleinement celui-ci, ne ratez surtout pas leur passage en France lors de la tournée de ce nouvel album, aux dates et lieux suivants :
Le 22/03/15 à Lyon (Le Ninkasi Kao)
Le 23/03/15 à Paris (Le Bataclan)
Tracklist:
1. March of War
2. Axe of Judgment
3. Heaten Horde
4. One Man Army
5. Burden of the Fallen
6. Warrior without a War
7. Cry for the Earth Bounds
8. Two of Spades
9. My Ancestor’s Blood
10. Descendants, Defiance, Domination
11. Neito Pohjolan
Facebook: https://www.facebook.com/Ensiferum
Site internet: http://www.ensiferum.com/
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