Line-up sur cet Album
Nornagest - Guitares (lead), Chants / Neraath - Guitares (lead) / Phorgath - Basse / Menthor - Batterie / ZarZax - Guitares (rythmiques).
Style:
Black metalDate de sortie:
15 avril 2014Label:
Agonia RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
La vache !
Pour leur dixième album, les belges d’Enthroned n’ont pas fait les choses à moitié.
Pourtant, j’avais gueulé, en 2006, lorsque le dernier membre fondateur du groupe, le bassiste / chanteur Lord Sabathan était parti, laissant le bateau à Nornagest pour les voix et la basse à Phorgath.
Bon, en même temps, si on regarde bien, on se demande si Enthroned a un jour sorti deux albums consécutifs avec le même line up hormis pour « Carnage in Worlds beyond » (2002) et « XES Haereticum (2004) ou pour « Pentagrammaton » (2010) et « Obsidium » (2012).
A vérifier.
Toujours est-il que pour ce petit nouveau d’une quarantaine de minutes pour huit titres plus une intro, les belges confortent leur capacité à trouver des petits nouveaux qui se fondent dans le son « Enthroned » en les personnes du guitariste ZarZax (ou Peter Noens de The Reckoning, et guitariste live du groupe entre 2010 et 2012) et du batteur Menthor (ex-Corpus Christii, actuel Necrosadist, Nightbringer ou Lvcyfire…).
Bref, avec tant de changements, on en venait à se demander où pouvait bien aller Enthroned.
En fait, bon an mal an, le groupe est totalement incapable de sortir de mauvais albums à part peut être « Armoured bestial hell » en 2001.
Donc oui, en 2006, ça m’avait bien gonflé de voir Lord Sabathan, celui que je considérais comme LA voix et la patte d’Enthroned, ce chant hyper aigu qui m’avait donné tant d’émotions sur les dévastateurs « Prophecies of Pagan fire » (1995) et « Toward the skullthrone of Satan » (1997).
Non que Nornagest est un mauvais chanteur en matière de black metal, loin de là, mais ce côté presque original du timbre de Sabathan faisait d’Enthroned un groupe à part dans le genre.
La peur de voir ce groupe rentrer dans le rang des groupes de black metal à classer entre le précédent et le suivant m’était bien réelle et c’est avec une certaine appréhension que j’abordais « Tetra Karsis » que j’ai fini par adopter… mais avec un peu de temps et de recul.
Et finalement, les deux albums qui ont suivi, « Pentagrammaton » et l’excellent « Obsidium » sont passés comme autant de lettres à la poste, malgré une approche moins directe mais toute aussi dévastatrice que la période Lord Sabathan.
Et là, la première écoute de « Sovereigns » démontre le groupe belge dans une forme hallucinante de brutalité et de beauté aussi glaciale qu’ultra violente.
Plus proche de Funeral Mist que de l’Enthroned des débuts, cet album se veut être un album de black metal des plus malsains depuis… bien longtemps ! L’ambiance morbide me rappelle les plus sombres passages de « Salvation », toujours de Funeral Mist, le timbre de Nornagest étant proche de celui de Mortuus.
Incroyable mix entre ce groupe, parfois avec quelques riffs proches de Darkspace sans toutefois renier son passé : d’ailleurs, le riff introductif de « Divine coagulation » fait quelque peu penser à celui de « Deny the Holy book of lies » sur le premier album et la suite du morceau aurait eu sa place sur le deuxième, le constat sera le même à l’écoute de « Baal Al-Maut » ou « Nerxiarxin Mahathallah ».
Une intro proche de celle de Graveland sur l’album « Carpathian wolves » (1994) et « Sine qua non » déboule avec un riff au fader croissant pour s’installer sur un mid tempo étouffant dans un premier temps avant de décocher une accélération à vous coller au siège à 1mn30. Alternance de mid tempo aux ambiances morbides et d’accélérations incroyables, ce titre augure un album de folie !
Ce n’est pas peu dire : l’enchaînement avec « Of feathers and flames » simplement séparé d’une intro bruitiste ne laisse pas l’auditeur respirer. Un riff à la Darkspace vient s’incruster avant que le titre ne débute brutalement, laissant place à une furie sonore sans la moindre concession. Alternance de passage suffocants avec passage à la rythmique façon mitraillette et cette voix : Nornagest vocifère sa haine avec une rage hallucinante !
En quarante trop courtes minutes, « Sovereigns » revisite un black metal, old school certes, mais avec bon nombre de plages d’ambiances amplifiant une sensation malsaine de mal-être à l’écoute de « Of shrines and sovereigns » ou de « Lamp of invisible lights ».
Maintes fois, on ne peut éviter le parallèle avec Funeral Mist, tant la haine et la force blasphématoire additionnées à l’approche musicale sont comparables.
Véritable concentré de haine, cet album pourtant court regorge de morceau d’une férocité aussi grandiose qu’implacable : les écoutes de « The edge of agony », « Divine coagulation », « Nerxiarxin Mahathallah » ou « Baal al-Maut » mettront tout le monde d’accord.
Un album de black metal qui réconciliera définitivement ceux qui trouvaient que le genre n’avait plus rien à dire…
Jouissif !
Tracklist :
1. Anteloquium (1’25)
2. Sine Qua Non (6’03)
3. Of Feathers and Flames (4’42)
4. Lamp of Invisible Lights (6’19)
5. Of Shrines and Sovereigns (4’18)
6. The Edge of Agony (3’37)
7. Divine Coagulation (4’27)
8. Baal al-Maut (5’10)
9. Nerxiarxin Mahathallah (4’28)
Site officiel : http://www.enthroned.be/
Myspace : http://www.myspace.com/enthronedhorde
Facebook : http://www.facebook.com/pages/ENTHRONED/126142654307
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