Allez, ne cachons pas notre plaisir, et pour une fois livrons le cash et franco de port en guise d’introduction : EON est un putain de groupe !!! Le genre qui donne immédiatement envie de se redresser et bomber le torse en claironnant haut et fort à la cantonade pourquoi on est fier d’être Français. Notre hexagone n’engendre peut-être pas en effet la multitude de combos peinturlurés écumant les froides contrées de Scandinavie; ne sert pas non plus de base arrière à des hordes de chevaliers teutons déferlantes pour abreuver nos sillons de leurs sangs impurs ; et se gargarise encore moins pendant des lustres d’une quelconque Nwobhm Revival. Quoique pour ce dernier cliché, nous ayons bien chez nous des Line Renaud, Aznavour et autres Jauni adulé.

Il n’empêche qu’après les Dagoba, Gojira, Eths, The Arrs, Jarell, Black Bomb A, Mindlag Project…Et consorts, la liste n’étant point exhaustive loin s’en faut; cette arrivée dans le grand bain des toulonnais d’EON ne va pas passer inaperçue. Car si malgré dix années d’existence, ce « Unscared » n’est que leur première offrande, elle risque de satisfaire un maximum de métaleux épris de frénésie dévastatrice et sans artifices. Du pur et dur, où comment asséner et laisser sur le cul en treize titres expulsés à votre rémission complète en trente cinq minutes. Nos compatriotes se disent influencés par les groupes cultes tels Pantera, Slayer, Machine Head, Sepultura, Hatebreed ou autres Iron Maiden ; et il est vrai que certains éléments pourront transparaitre par endroit. Des lignes de chant à la Jamey Jasta pour les hardcoreux ricains, des structures de compos compactées pour la bande au défunt Dimebag Darrel , et parfois une certaine assise rythmique bien dans la façon de la veuve d’acier à plaquer ses accords ou ses soli. Mais ceci tient plus de réminiscences ingérées et digérées que d’un éventuel soupçon de copié/collé ; car le label EON est assurément unique.

Un pur scud de metal hardcore gaulois, aux guitares suintant souvent le thrashy, dont les cotés surboostés, ravageurs et rageurs feront appeler leur mère à l’aide pour les moins couillus d’entre vous s’essayant à l’audition de cette tuerie. Le braquet est au max, et les toulonnais lachent tout au taquet, sans compromis. Pour vous imager, disons que mis à part les combos précités, cela tient d’un hybride de Green Day sur testostéronés et d’un petit coté punkisant à la Sum41. Une signature chez La Fissure Prod, un artcover génial, un enregistrement à l’Update Studio avec Serge Benis (Eths, Dagoba, Tripod, Fischer…), Poun de « BBA » sur le titre « No Sacrifice », une tracklist de choix et sans bananes…On ne peut pas dire que ce coup d’essai ne soit pas un coup de maitre. .

Brutalité, maturité, densité ; cela tient de la puissance de feu d’un destroyer balançant continuellement ses salves parmi lesquelles des brulots comme « Trained For Life », « Hate », »Scar », « The Flat Arm Of Justice » sont autant de jouissances vous laissant vanner et demandant grâce. Ce ne sera d’ailleurs pas le seul ilot de quiétude dans la tourmente « Take A Deep Breath », un ptit arpège de survie de 30 secondes, qui risquera de vous permettre de ne pas être submergé par le flot surpuissant et ultra rapide. « Better Than Dead » la roquette finale, sera -si vous n’êtes pas encore consumés- à mon sens le meilleur titre d’un album qui serait tout simplement… immanquable. S’il ne souffrait d’une once de linéarité. Mais bon, pour un premier jet, la barre a été placée très, très haut. Sincères féloches !!!!

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MetalPsychoKiller