Note du SoilChroniqueur (Gothicmelody) : 8,5/10

Quand on parle de metal symphonique, on pense souvent à un groupe comme Nightwish, mais il y en a un autre qui excelle dans ce domaine : Epica. C’est un groupe qui reste fidèle à son style d’origine et qui n’évolue pas beaucoup en dehors de ça. Leur nouvel album, intitulé “Omega” ne déroge pas à la règle.

On y retrouve tous les éléments pour un bon album de metal sympho autant dans les thèmes des paroles que dans la musique. Cet album a été enregistré avec l’orchestre philarmonique de Prague et un chœur d’enfants. Rien que de savoir ça, le ton est donné : les Néerlandais ont fait les choses en grand !

La pochette de l’album est encore une fois la création de l’artiste Heilemania. Les couleurs sont plutôt claires, ce qui contraste avec les précédents designs. C’est lumineux, éclatant tout en étant raffiné, toujours un régal pour les yeux.

« Omega » est la fin d’une trilogie commencée avec « The Quantum Enigma » et poursuivie avec « The Holographic Principle ». Ce nouvel opus contient douze titres dont un qui fait office d’intro comme souvent chez Epica. Ce qui ne change pas non plus ici c’est la longueur des morceaux, il n’y en a pas un, hormis l’intro, qui ne fasse pas moins de quatre minutes.

Pour entrer dans le vif du sujet, je vais commencer par parler des singles.

Le premier single et vidéo-clip d’ »Omega » est « Abyss of Time ». C’est assez gentillet comme titre, du bon metal sympho, c’est intéressant autant sur la musique que dans les paroles. La fin du morceau va crescendo. Il y a un bon ratio entre tous les instruments et les voix de Simone et Mark. Tout est équilibré. Pour un single, ça passe bien.

Le deuxième single choisi est « Freedom – The Wolves Within ». C’est une chanson qui est assez classique pour le groupe : des chœurs, un peu de grunts, mais surtout la voix de Simone, des bons riffs de guitare et une batterie bien présente avec le côté symphonique qui est majoritaire. Le thème de la chanson est tout aussi classique : duel entre loup blanc et noir, lumière, ténèbres, liberté. C’est bien fait, mais sans plus.

Une autre chanson qui est mise en avant est « Rivers ». C’est un titre magnifique ! Une balade bien construite. Une mélodie qui va crescendo avec la voix de Simone qui se fait un peu plus puissante ou angélique par moments et un chœur qui vient renforcer le tout. Là, pour le coup, la longueur du titre est parfaite, ni trop courte, ni trop longue. Il y a de la légèreté et de la puissance. Pas besoin d’en faire des tonnes ou d’ajouter beaucoup de fioritures, un peu de simplicité peut faire des merveilles. Pour moi, l’un des titres phares de l’album.

Le dernier vidéo-clip en date est celui du single « Skeleton Key ». Ce titre permet à Simone de jouer un peu plus avec sa voix entre les couplets et le refrain. C’est une chanson qui est assez douce, mais pas trop lente. Il y a du dynamisme par moments et des nuances. C’est agréable à écouter, mais ça ne décolle pas trop et c’est un peu dommage.

Si dans cet album on doit choisir un titre qui résume bien Epica c’est “Code of Life”. Il y a tout ce qui fait la caractéristique du groupe : le côté oriental-symphonique, une voix classique et du growl/grunt, une batterie assez rapide par moments, des riffs de guitare bien écrits et une envie d’headbanguer. Ce n’est pas bourrin, ni brouillon, c’est bien fait.

Ce n’est pas évident de prendre un titre pour le mettre en lumière, car le tout est assez homogène. On y retrouve des inspirations des anciens albums et ce qui fait la renommée du groupe. Les textes sont toujours très recherchés avec des inspirations latines, mythologiques, anciennes et philosophiques. La musique est tout autant travaillée, il y a de la recherche et chaque instrument est mis en valeur et, finalement, on sent le travail fait par tout le groupe. C’est un album où chaque membre y a mis son talent.

Epica a mis la barre haut avec une production aux petits oignons et un vrai orchestre symphonique, ainsi que des chœurs qui donnent une autre dimension à l’ensemble. C’est un peu grandiloquent mais tout est fait avec minutie. C’est un chef-d’œuvre du metal symphonique, Epica est un grand groupe de ce style et le confirme avec cet opus.

« Omega » est un album sans grand défaut, majestueux que les fans apprécieront. Pour les autres, ce ne sera peut-être pas le cas, l’ensemble pourra sembler un peu long et ennuyeux, car la structure des chansons est un peu similaire. Ce que l’on pourrait reprocher au groupe, si l’on veut vraiment pinailler, c’est la durée des chansons qui est un peu trop longue pour certains titres, sans apporter de réelle plus-value et un petit manque de risque, car le groupe ne sort pas vraiment de sa zone de confort.

Tracklist :

1. Alpha – Anteludium (1:38)
2. Abyss of Time – Countdown to Singularity (5:20)
3. The Skeleton Key (5:06)
4. Seal of Solomon (5:28)
5. Gaia (4:46)
6. Code of Life (5:58)
7. Freedom – The Wolves Within (5:37)
8. Kingdom of Heaven prt 3 – The Antediluvian Universe (13:24)
9. Rivers (4:48)
10. Synergize – Manic Manifest (6:56)
11. Twilight Reverie – The Hypnagogic State (4:29)
12. Omega – Sovereign of the Sun Spheres (7:06)

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