Note du SoilChroniqueur (Jaymz) : 8/10

En pleine tournée d’Omega, leur 8ème album sorti en 2021, dont une date mémorable au théâtre antique d’Orange l’été dernier (16/08/22), Epica surprend ses fans en sortant un mini album de sept nouvelles chansons avec des featuring prestigieux.

Appelé fort à propos The Alchemy Project, cette galette de 35 mins propose sept morceaux dans lesquels les Hollandais ont désiré enrichir leur Metal Symphonique de qualité avec d’autres éléments musicaux, voire d’autres styles de Metal et il faut bien reconnaître que c’est plutôt une réussite dans l’ensemble.

L’ouverture sur “The Great Tribulation” avec la participation discrète des italiens de Fleshgod Apocalypse est un titre puissant et agressif comme la bande à Jansen sait bien faire (« The Essence of Silence » ou « Martyr of the Free World » par exemple), très bon mais je ne vois pas vraiment des invités pour le coup. Tout le contraire du sublime « Wake the World » où les claviers de Phil Lanzon d’Uriah Heep apportent une délicieuse note progressive à ce titre notamment sur le pré-refrain et surtout sur le refrain planant et catchy. On notera aussi ce solo de claviers bien enchainé par un à la guitare d’Issac Delahaye ; ainsi que la participation de Tommy Karevik de Kamelot, comme un retour aux sources, puisque n’oublions pas qu’Epica tire son nom d’un morceau de Kamelot.

On enchaîne avec « The Final Lullaby » premier single de l’album avec Shining, groupe de Metal Avant-Gardiste norvégien dont je n’avais jamais entendu parler. Rapide, agressif et groovy, avec un bon chanteur pour rendre la réplique à Simone, ça passe crème avec un solo de… saxophone en prime. « Sirens » sera ma seule déception de l’album avec Charlotte Wessel (ex Delain) et Myrkur, car cela sonne désespérément trop comme du Within Temptation, un mid tempo sans intérêt.

On revient aux choses sérieuses avec deux morceaux bien agressifs : « Death is not the End » avec Bjorn Strid de Soilwork, jamais avare d’un feat. Et Frank Schiprost, un pote de Jansen avec lequel il joue dans MaYaN son side project Death Symphonique. Ici encore l’efficacité prime sur l’originalité mais c’est bien foutu, entre rythmique Death et chœurs accrocheurs.
Ai-je déjà parlé de MaYaN un peu plus tôt ? On est en plein dedans ici ! « Human Devastation » avec Aborted & Dethroned en guest, est forcément un titre qui renverse tout sur son passage, le plus violent jamais écrit par Epica.Trois minutes de rouleau compresseur façon Death Technique Old School, monstrueux de puissance et d’intensité. L’album se conclut plus solennellement avec « The Miner » un titre où l’influence et la classe d’Insomium vous fera vibrer. Un titre vraiment intéressant, assez à part également qui achève brillamment cet opus.

Grand fan d’Epica depuis 2006, j’avoue avoir été agréablement surpris par The Alchemy Project où effectivement l’alchimie entre Epica et ses invités fonctionne très bien à une exception près.
Je le recommande chaudement pour les fans et les amateurs de Metal Symphonique curieux.

Tracklist :

1. The Great Tribulation [feat. FLESHGOD APOCALYPSE]
2. Wake The World [feat. Phil Lanzon (URIAH HEEP) & Tommy Karevik (KAMELOT)]
3. The Final Lullaby [feat. SHINING]
4. Sirens – Of Blood And Water [feat. Charlotte Wessels & Myrkur]
5. Death Is Not The End [feat. Frank Schiphorst (MAYAN) & Björn « Speed » Strid (SOILWORK)]
6. Human Devastation [feat. Henri Sattler (GOD DETHRONED),Sven de Caluwé (ABORTED)]
7. The Miner [feat. Asim Searah (DAMNATION PLAN),Niilo Sevänen (INSOMNIUM),Roel Van Helden (POWERWOLF)]

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