Equilibrium – Armageddon

Le 23 août 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Robert "Robse" Dahn : Chant
  • René Berthiaume : Guitare
  • Dom R. Crey : Guitare
  • Tuval "Hati" Refaeli : Batterie

Style:

Pagan Metal

Date de sortie:

12 Aout 2016

Label:

Nuclear Blast Records

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9/10

Dernièrement, j’ai eu un grave accident de voiture – une jolie passagère, un décolleté généreux, on ne regarde pas la route, vous savez ce que c’est – qui m’a laissé en état de tétraplégie. (Rassurez-vous, elle, elle va bien, les airbags ont amorti le choc… mais désormais elle ne fait plus que du 85 A) Ceci explique pourquoi j’ai mis tant de temps à rédiger des chroniques… J’ai d’abord essayé en tapant au clavier avec le nez : d’une part, c’était long et fastidieux, et d’autre part, j’en avais marre que les rares potes qui passaient me voir me disent : « Tu prends combien pour la pipe ? », rapport au mouvement de tête d’avant en arrière que je devais effectuer. J’ai voulu ensuite opter pour la méthode Hawkins, à base de mouvements oculaires et de clignements, mais je me suis pris un procès pour harcèlement à caractère sexuel de la part du personnel soignant (amie infirmière, tu es bien plus sexy dans mon fantasme de blouse qu’en combinaison vert-bleue et en crocs… et pis quand tu peux pas bouger les bras, c’est pas vraiment le moment d’avoir des fantasmes, hein…). Alors, je suis parti du principe « j’écrirai ça plus tard, où je le dicterai à ma jolie secrétaire : dans l’état dans lequel je suis, aucun risque de procès pour attouchement… » Ouais, non, en fait, la secrétaire coquine, c’est pas une bonne idée non plus vu mon état… Par conséquent, j’ai bifflé… biffé la mention inutile et me suis donc dit : « Mon bon Willhelm – oui, j’aime bien me parler à moi-même nommément avec mon propre prénom, parce que si je me parlais en m’appelant « ma grande Sophie », ce serait soit étrange, soit pervers. Mon bon Willhelm, disais-je, vu l’état proche de l’Ohio dans lequel tu es, le repos s’impose : finis les décolletés plantureux et les tentatives vaines de rédaction qui te valent un humour sale de tes potes et des frais considérables en procédures judiciaires, tu vas écouter, ne rien faire qu’écouter et tu raconteras aux gens ce que tu as entendu, et ils en écriront ce qu’ils auront compris ou retenu… Bon, OK, cette chronique ne ressemblera plus à grand-chose d’autre qu’à un exercice de téléphone arabe ou une phase des Évangiles – vous croyez sérieusement que des mecs qui se font une grosse bouffe entre potes avec un chef de gang qui transforme la flotte en Médoc haut-classé retranscrivent la vérité ? Déjà qu’ils ne sont pas d’accord entre eux et ont chacun leur version des faits… – mais le résultat sera soit marrant, soit navrant, soit donnera lieu à un double postage de chronique, avec un délai le temps que chacun rédige sa retranscription de la Parole. »

J’ai alors demandé à l’aide-soignant qui s’occupe de moi – Oui, ils ont décidé de ne plus me confier à du personnel féminin, ces buses, ils savent pourtant que ce genre de tenue est bien plus seyant à un homme, donc source fantasmagorique accrue… Pauvres fous ! – de me mettre en fond sonore le dernier Equilibrium, Armageddon

J’ai bien connu ces petits gars allemands, à l’époque où ils avaient sorti leur somptueux Rekreatur… L’ « album de la maturité », le troisième, quoi… Un excellent mix de Death, de Folk et de Sympho avec des gros chœurs et un orchestre (synthétique)… Du Shympholk, en somme – bon, eux, ils préfèrent « pagan »… Et alors qu’on buvait un coup durant la Fête de la Bière à Munich, ils m’ont dit « Hé, Willhelm, si on faisait un concept album sur l’Oktoberfest… Et on ferait du « pouet pouet » dans une ambiance bavaroise avec un clip tourné dans un rade ! », en allemand tant qu’à faire (vu qu’ils réfléchissent en allemand et écrivent en allemand quasi tout le temps) – alors qu’ils savent que ce n’est pas la langue que je parle le plus couramment quand les autres ne sont pas d’une grande difficulté – ce à quoi je leur avais rétorqué « Euuuuh, nan, c’est pas une bonne idée », et ils l’ont quand même fait… Ça a donné Erdentempel. Enfin bref, visiblement, ils ont dessaoulé depuis et tant mieux parce que cet Armageddon revient à leurs sources, plus construites, et proches des grands compositeurs allemands en -er : Wagner, Bruckner, Mahler… Brahms… Oui enfin Brahms, c’est surtout pour les inserts folkloriques et la référence à la culture populaire nationale – bah oui, il en faut, hein… Ils ont donc gardé tant certains trucs d’écriture que les instruments, la flûte en premier lieu – tiens, pause culture : vous saviez qu’au Moyen Age, on utilisait déjà la flûte traversière, mais uniquement en Allemagne ? (on l’appelait « Flöte de Behaigne »/de Bohème)

Bon par contre, ils ont dû avoir une méga gueule de bois, pire qu’une soirée chez/avec Beigbeder, parce que ça sent la noirceur bien davantage qu’avant, eu égard au long finale « Eternal Destination » teinté Black Metal avec des structures plus proches de Rekreatur (voire des mesures complexes), mais ce qui me fascinera toujours autant avec eux, au-delà de cette incapacité à garder très longtemps un bassiste – mais comment il s’appelait déjà ? Remarque, on était tous bourrés dans cette taverne… –, c’est leur faculté de renouveler des formules éculées (les marches harmoniques, les anatoles, etc.) et d’en faire quelque chose de toujours plus épique.

Car, oui, ils sont revenus à de l’épique avec un grand E et pas du rigolo festif : youhouuuuh ! Le temps d’une grosse intro pesante, « Sehnsucht » (rien à voir avec l’album éponyme de leurs comparses teutons de Rammstein), exit les jolies serveuses blondes à tresses et sabots – wie Schade ! –, retour aux walkyries ! Mais ces petits comiques nous ont encore fait une dernière farce : ironiquement, « Born to be epic », titre qui les dessert le plus sur cet album, est le moins épique de tous et le plus éloigné de ce qu’ils font réellement… Faut croire qu’il devait leur rester quelques vapeurs éthyliques dans le sang, ou des reliquats de leur dernier trip sous ecsta’ vu le résultat technoïde dudit morceau – heureusement que la prise de sang était un faux négatif pour moi, sinon, je n’aurais même pas eu le droit à la plus gironde des infirmières…

Moi je trouve ça plutôt cool qu’ils se soient réveillés, autre part qu’entre ces quatre murs blancs immaculés – pas de grossièreté, s’il vous plait ! – qui me servent de prison curative. Dès qu’on m’enlève les plâtres et que mon avocat fait valoir la folie passagère aux divers procès m’accusant de pensées impures – alors qu’en fait, c’est le hasard total, je vous jure, votre Honneur ! On cherche à me nuire, c’est de la diffamation ! – je les invite à diner chez Ardisson avec moi pour les féliciter de leur très bon album, varié, mélodique et puissant – en un mot : épique ! – et leur dire tout le bien que j’en pense, en espérant qu’ils n’aient pas vidé le bar avant qu’on ait le temps d’en discuter.

Ah ! Oui ! Le bassiste… C’était pas « il », c’était « elle » ! Sandra… Sandy, comme je l’appelais… Sandy, comme… mais ça c’est une vieille histoire… Quoi, j’vous ai pas raconté ?

A écouter pendant sa convalescence, durant une cure de désintoxication de la mythomanie avec Nicolas B. et Franck D. (ils souhaitent rester anonymes)

Tracklist:
1. Sehnsucht (2:58)
2. Erwachen (4:33)
3. Katharsis (5:11)
4. Heimat (4:23)
5. Born To Be Epic (4:04)
6. Zum Horizont (4:12)
7. Rise Again (3:51)
8. Prey (4:52)
9. Helden (4:35)
10. Koyaaniskatsi (4:10)
11. Eternal Destination (7:21)

Facebook: https://www.facebook.com/equilibrium
Site officiel: https://equilibrium-metal.net
Spotify: https://play.spotify.com/artist/5KvkOKroKLz202ioXfGWR2
Deezer: http://www.deezer.com/artist/113493?autoplay=true
Youtube: https://www.youtube.com/user/EquilibriumTube

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