Note du SoilChroniqueur (Antirouille): 8,5/10

Escaping Amenti est présenté comme étant le « Slipknot suédois ». Un petit tour sur la toile et on découvre que le groupe se proclame « Métalcore théâtral apocalyptique ». De plus, pas banal, il se compose de 7 musiciens, dont 2 chanteurs et 3 guitaristes. La curiosité l’emporte et fait creuser encore et encore sur cette même toile pour en savoir toujours plus.

Et tout s’éclaircit. Le coté théâtral tient de plusieurs faits : le premier étant la façon de se maquiller ou de se masquer… Tiens tiens, le lien avec Slipknot ? Et le deuxième est scénique. Bon, plus qu’à aller les voir sur scène du coup, mais ce sera pour plus tard, et en Suède.

Pour l’apocalyptique, voici de courts extraits du très bon travail de recherche pour ce qui va être le fil conducteur de l’album. Là aussi, pas banal…
« Année 2370. Une grande guerre touchait à sa fin, et, avec son crépuscule, a apporté l’aube d’une nouvelle ère. Depuis qu’elle a provoqué la guerre, la religion sous toutes ses formes a été déclarée dangereuse pour l’humanité tout entière. »
« Au lieu de cela, la Lune a été détruite dans le processus et a plongé la Terre dans le désarroi pendant des centaines d’années, la surface devenant un désert total. »
« Après des siècles d’isolement et de séparation, une découverte a été faite par les Hybrides nés au plus profond de notre planète. Ils ont trouvé une barrière d’énergie. Quand ils ont brisé la barrière, ils ont éveillé quelque chose, une entité, une forme de vie qui avait dormi depuis des siècles. Cela nous a apporté un envahisseur que nous n’aurions jamais cru imaginable. »
« Ils ont juré que toute «humanité» serait asservie pour l’éternité dans un univers alternatif qu’ils ont appelé Amenti. Nous menons notre résistance, et maintenant nous sommes en train d’échapper à Amenti… »

Musicalement, la ressemblance du premier album d’Escaping Amenti, Awakening, avec Slipknot n’est pas frappante, ou alors avec leur album éponyme de 1999. Là, on est plutôt dans la sphère Darkest hour, les deux premiers Avenged Sevenfold ou les premiers Trivium. On a entre les oreilles du Metalcore très mélodique, emporté par un duel de voix mêlant d’un côté des grunts proche du Death, et de l’autre une voix plus « coreuse » dans les aigus jusqu’au chant clair. Le clavier est très présent, apportant une atmosphère symphonique non sans déplaire.

Après une intro elfique à la « Tolkien » avec murmures et tambours, « The Gathering » débute les hostilités avec vingt premières secondes que l’on jurerait être de Combichrist, enchainant sur un Metalcore bien ficelé entre haine et mélodie, chant clair et cris, le tout parsemé de petites pointes de claviers et de riffs puissants. Les duels de voix sont implacables, growls puissants en opposition aux chants clairs très hauts perchés dans un équilibre parfait, sur « Our World » ou « Echoes of the Void ». Les passages très « coreux », rapides et haineux, alternent avec des mélodies plus lentes, symphoniques dans « Nuclear » et « Voice of Mankind ». « Memories », très lent, proche de la balade… bon, c’est une balade, qui temporise un moment cet album plein d’énergie communicative, pour repartir de plus belle sur « The Depths of Amenti » plus agressif. « First Blood » est la vitrine de l’album, très représentatif de l’ensemble des capacités de cette bande de fous furieux.

Escaping Amenti possède cette graine de folie nécessaire pour partir à la conquête du monde. Et il va peut-être bien y arriver…

Tracklist :

01. Awakening (1:36)
02. The Gathering (5:04)
03. Our World (4:12)
04. Nuclear (5:17)
05. Riptide (4:53)
06. This will never end (4:37)
07. Voice of Mankind (3:59)
08. First Blood (4:57)
09. Diary pt.1 (Seth vs Horus) (5:22)
10. Memories (5:02)
11. The depths of Amenti (3:58)
12. Echoes of the Void (4:24)
13. The Secret of the Past (6:26)

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