Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Ah ben quand même, pas trop tôt !

J’admets que l’adage “Mieux vaut tard que jamais” est toujours d’actualité chez les meilleurs procrastineurs, mais bon, à un moment, c’est sympa de donner signe de vie ! Certes, certes, Warfare avait splitté en 1993 pour ne réapparaître… que cette année. Mais l’un dans l’autre, jamais Paul “Evo” Evans n’avait vraiment dit qu’il arrêtait toute activité musicale, si ?

Parce que le vieux fan de Warfare, celui qui s’est esquinté les cervicales sur le speed metal à croiser entre ceux de Tank et de Venom, il ne s’était jamais vraiment remis des baffes qu’ont été “Pure Filth” (1984), “Metal Anarchy” (1985), “Mayhem, fuckin’ Mayhem” (1986) et, à moindre mesure, “A Conflict of Hatred” qui commençait à signer un certain déclin de Warfare avant que le pas bon du tout “Hammer Horror” (1990) ne soit le dernier effort studio du groupe. Le groupe a bien essayé de survivre après changement quasi complet de line up et ce n’est pas l’arrivée d’un certain Algy Ward (Tank) puis de Mantas (Venom, M-Pire of Evil) qui remettront le coup de fouet espéré.

Depuis ? Quatre compilations : “A Decade of Decibels” (1993), “Metal Anarchy : the best of Warfare” (2002), “The new Age of total Warfare” (2010) et “Noise, Noise, Noise (the lost demos)” (2015) avec un lot restreint d’inédits dont l’utilité reste encore à démontrer. Les deux albums de “chutes de studio” en 2015 (“Pure Filth from the Vaults of rabid Metal” et “Metal Anarchy, the original Metal-Punk Session”) donnaient un rien de quoi faire espérer les fans quand à une probable résurrection de Warfare et c’est au printemps 2017 qu’Evo sort en solo un nouvel album intitulé “Warfare”… à moins que ça ne soit l’inverse, va savoir, ces anglais ont tendance à tout inverser, surtout leur façon de conduire. Mais non, c’est bien Evo qui intitule son album solo “Warfare”, qui fait suite à un EP “Damned unto Death” qu’il a sorti avec son compère Algy Ward.
Donc non, on ne peut pas affirmer qu’il s’agit d’un nouvel album de Warfare mais les similitudes sont telles que ça sera impossible de ne rien comparer.

Pour se faire Evo a su s’entourer, et pas de n’importe qui. Voyez plutôt : Paul Gray (basse, ex-The Damned, ex-UFO…), Fast Eddie Clarke (guitares, Fastway, ex-Motörhead), Fred Purser (guitares, ex-Tygers of Pan Tang, ex-Warfare), Steve « Lips » Kudlow (guitares, Anvil), Steve Wright (guitares, ex-Holosade), Nik Turner (saxophone, Space Mirrors), Kat Shevil (basse, guitares et claviers, Lucifer’s Chalice, Uncoffined, Winds Of Genocide) et Paul Henderson aux choeurs… Il le dit lui même : “Imagine les quatre premiers albums de Warfare avec une production actuelle…”. Difficile de décrire plus précisément l’album qui nous intéresse !
Onze titre, trois quarts d’heure de musique qui nous replongent en effet dans l’univers de Warfare entre l’EP “Noise, Filth and Fury” et l’album “A Conflict of Hatred”, poussant le vice jusqu’à composer un morceau du nom de “Pure Filth”, titre du premier album full length du groupe.

Pour le reste, du Warfare pur jus où Evo met toute sa rage comme il y a trente ans, cet hybride de speed metal, de punk et de NWOBHM qui a fait les beaux jours du metal anglais dans les mid eighties.

Un retour aux affaires qui ravira les quadras et quinquas porteurs de veste à patches, qu’on vous dit !

Tracklist :

1. Screaming at the Sea (3’50)
2. Cemerty Dirt (3’12)
3. Misanthropy (4’30)
4. Pure Filth (4’14)
5. Black (6’48)
6. This Man bleeds Hate (7’16)
7. Burnt out (3’55)
8. Doctor of Insanity (4’23)
9. Carnage (0’27)
10. Strangled (5’10)
11. Stardust (2’55)

Myspace : http://myspace.com/evowarfare
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