Line-up sur cet Album
- Johanna Manto :Chant
- Slayin "the wave":Guitares,deuxième voix
- Sébastien Latour: Clavier
- Alan Raoul :Basse
- Ludovic Rouix :batterie
Style:
Heavy SymphoniqueDate de sortie:
Novembre 2011Label:
Bernett RecordsNote du Soilchroniqueur (Celtikwar): 7,5/10
« Affirmation fausse d’un enfant cherchant à tromper mais s’y laissant prendre lui-même »
Plusieurs possibilités : soit Evolvent est un rêve, car lorsque l’on se réveille il n’est pas rare de se de demander si c’était un rêve ou si cela s’est vraiment passé, on hésite longtemps entre les deux. Autre possibilité, Evolvent possède cette insouciance et innocence caractéristique de la jeunesse, joue sa musique comme une farce, une histoire qu’il nous raconte, essayant de nous y faire croire, mais c’est lui qui s’est fait prendre au piège, et qui est maintenant persuadé que son histoire est réelle.
Trouver sa place dans la vaste scène française de heavy à chanteuse n’est pas du plus simple. C’est la lourde tache qu’essaye d’accomplir la formation parisienne Evolvent depuis 2004. Son premier album « Spiritual Confession » sort en 2008 et est très bien reçu tant par les médias que par le public, permettant au groupe d’enregistrer son premier clip « Spiritual Confession ». Ayant alors travaillé sur de nouvelles compostions, et ayant aussi eu le temps de faire un tour dans un studio, Evolvent nous propose maintenant Delusion, son deuxième opus, sortit fin Novembre sous le label Bernett Records.
La noirceur la plus sombre n’est pas forcément synonyme de violence. Dans les abysses la lumière ne pénètre pas, aucune preuve de l’existence d’un monde extérieur, ce sont les êtres présents dans ce monde qui sont les sources de lumières dans les profondeurs. Cette bioluminescence, fortement étrange et inquiétante aux premiers regards n’en ait que plus intéressante. Loin de repousser, les êtres des profondeur , comme les cténophores, sont ce que l’on pourrait qualifier de beauté naturelle : tout est produit par eux même, même la luminosité leur est due. Créatures existants réellement, ou une « delusion » de certains chercheurs ayant passés trop de temps enfermés dans un sous marin…
Evolvent vit aussi dans les profondeurs, il émane de sa musique un côté sombre, que ce soit par la lourdeur de certaines parties rythmiques ( l’intro de « Under A Bloodless Sky), ou par la tristesse du chant. Comme un synonyme de la mélancolie, c’est avec beaucoup de tristesse que l’on arriverait presque à s’imaginer Johanna pleurant. Non pas que son chant soit mauvais, loin de là, chaque mot est distinct, le timbre et clair, mais la lenteur comme la douceur oscille entre celle d’une mère venant consoler sa fille lorsqu’elle fait un cauchemar, et comme dans les contes pour jeunesse avec la princesse triste et retenue prisonnière attendant désespérément. Certains enfant croient aussi dur comme fer à l’existence des princesses des contes de fées…
Delusion n’est pas des plus simple à suivre, enfin, ne s’écoute pas à la va vite, et les nombreux changements de tempo donnent une fraîcheur à chaque chanson, les duo de voix/piano ou voix/guitare servent de ralentisseurs, avent que le tout ne reprenne, vous entraînant avec lui dans les profondeurs. Pas de refrains mémorisables en deux secondes, le but n’est pas d’être capable de taper du pied et de crier haut et fort, mais d’écouter, on participe par son esprit et sa pensée, on se laisse doucement bercer et envoûter. Autant de changement que dans l’océan, imprévisible, on ne peut jamais savoir à quoi s’attendre, toujours surprenant. Evolvent pourrait être comparé aux sirènes des anciennes légendes des marins. Existaient-elles d’ailleurs, difficile de savoir vraiment…
Décrire chaque titre serait aussi vain que de s’essayer de faire la description de neuf vagues, asseyez vous sur le sable, taisez vous et profitez. Delusion est une vrai ballade, envoûtante et reposante, vous ne saurez dire à la fin si vous avez rêvé ou si cela à bel et bien existé, mais vous ressortirez de l’écoute apaisés.
Une noirceur, un voyage dans les profondeurs, des créatures, quelques touches de lumière, les abysses, la tristesse, les sirènes, une ballade, un sourire,… voici une suite très peu logique, comme un rêve.
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