Note du SoilChroniqueur (Arno) : 6,5/10

Je n’ai jamais été particulièrement friand de Motörhead, ni de la période black rock’n roll de Darkthrone et il se trouve que les Autrichiens de Ewïg Frost cumulent ces deux « influences », les guillemets visant à souligner que l’on est bien plus dans l’hommage appuyé, voire le mimétisme, que dans le clin d’œil discret. Cela n’empêche pas la formation d’en être à son quatrième album, « Aïn’t No Saïnt » ayant cependant la vertu d’être on ne peut plus bref : dix titres pour vingt-huit minutes.

Si le riff d’intro de « 1918 » me fait penser à du AC/DC, genre « The Jack », et qu’on nage en plein rock cuivré, c’est bizarrement dans ce registre que je trouve le trio le plus intéressant. Le soliste n’est pas une brute, certes, mais il sait mettre assez de feeling dans ses accords pour que ce soit une invitation franche à se servir un godet de plus.

En revanche, dès qu’Ewïg Frost enfourche les BPM, rien n’y fait, je ne peux pas réfréner mon envie d’établir des comparaisons avec « Overkill« , voire « Dark Thrones and Black Flags » et finir par me dire que je ferais mieux de me mettre ces deux disques.

Après, s’il y a ici de vrais accrocs au cuir graisseux, des mangeurs de cambouis, des buveurs d’essence, des gens qui aiment laisser de la gomme sur le bitume, alors « Aïn’t No Saïnt » fonctionnera sans coup férir.

Tracklist :

1. Into the Night (01:38)
2. In da Not (Frisst da Teife De Fliagn) (01:58)
3. Satan II (02:32)
4. New Cold War (03:13)
5. 1918 (06:18)
6. De Gier (Is a Luada) (03:23)
7. Bad Beat Boogie (02:52)
8. Back on Wheels (01:54)
9. Desert Sunset (01:08)
10. Mary Jane (03:13)

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