Ex Deo – The immortal Wars

Le 3 mars 2017 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Maurizio Iacono : Chant • Stéphane Barbe : Guitare • Jean-François Dagenais : Guitare • Dano Apekian : Basse • Olivier Beaudoin : Batterie

Style:

Symphonic Death Metal

Date de sortie:

24 Février 2017

Label:

Napalm Records

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9.9/10

Vous aimez les grosses orchestrations épiques de Fleshgod Apocalypse ? Vous aimez la lourdeur du Death d’Amon Amarth ? Vous aimerez assurément The immortal Wars d’Ex Deo.

Fleshgod Apocalypse a ses thématiques (les « the », la mythologie grecque, la royauté), Amon Amarth a ses vikings et sa mythologie scandinave, Ex Deo a également sa thématique : l’Antiquité romaine (ses victoires, ses défaites et – comme ma bite – son histoire). C’est simple, vous avez entre les oreilles la BO d’un péplum boosté à la distorsion, plus balaise que Deux heures moins le quart avant Jésus Christ (avec tout mon respect pour ce film culte de Jean Yanne) : le légionnaire va transpirer sous sa cuirasse ! (« un seul remède : Schlingus ! »).

Loin de la démonstration technique de Fleshgod Apocalypse à gros renfort de blastbeat incessant et de tremolos mais tout aussi entrainant que la puissance de feu et la pesanteur des riffs d’Amon Amarth, on pourrait aisément prendre le raccourci (par les Alpes, comme Hannibal) de dire que Ex Deo a trouvé un juste équilibre entre Death et Symphonie, car cet album est non seulement bien produit mais ne laisse le temps ni de se perdre (tous les chemins menant à Rome, quoi de plus logique ?!) ni de s’ennuyer, et en plus permet de se sentir plus à l’aise dans un univers mélodique, équilibré par la violence des harangues de Maurizo Iacono et sa voix de goret étripé qui pourrait le pousser à avoir un teint rubicon(d) même s’il n’en est rien.

S’ils nous avaient précédemment appâtés en nous envoyant partager le sein d’une louve dans Romulus puis en narrant les affres et turpitudes d’un Caligvla qui a si bien démontré que le concept de consanguinité n’a pas été historiquement inauguré par le Nord, mais plutôt le Sud (tout mon respect à l’acteur qui interprète le rôle-titre de « I, Caligvla » avec sa bonne tête de perv’, en espérant que ça soit un rôle de composition), le groupe s’attaque ici à Hannibal, non pas celui de Clarice Starling ou de la A-Team mais celui qui s’est fait une petite virée en Alpine, le siège de Sagonte, la bataille de Zama et Carthage… qui a bien été détruite, finalement – le titre « Cartagho delenda est » étant une (version de la) citation de Caton l’Ancien, l’originale ayant probablement été davantage « Delenda Carthago » (il faut détruire Carthage) mais les #histonazis pourront bitcher a volo cette option – pour finir par l’arrivée à Rome. Bref, ça cause « guerres puniques ».

Le tocsin est sonné d’entrée de jeu avec l’avènement d’Hannibal avec un morceau d’une lourdeur pachydermique se clôturant sur un fond d’oud. Ce qui ne trompera pas l’auditeur, c’est la présence en filigrane de l’orchestre, qui va s’avérer plus présent sur la suite de l’album, tant en accompagnateur avec ses teintes méditerranéennes que comme narrateur de transition (avec un superbe intermezzo, « Suavetaurilia », ancré dans des couleurs égyptiennes et dont il est seul interprète), la part belle étant offerte aux oliphants éléphantesques, annonçant les batailles successives avec succès, entre deux barrissements. L’hallali (lalala) qui s’ensuivra au cours de l’album ne faiblira pas, telle la B.O. d’une épopée (comme la deuxième femme de Néron… allez savoir, elle sera peut-être au centre de la thématique du prochain album, pour la parité ?). Le chœur apparait succinctement aussi et ponctue de son caractère martial avec ses accents. J’interprète peut-être mais l’harmonica sur le morceau final « The Roman » évoque, quitte à rester dans la musique de films, celle d’Ennio Morricone… Un hommage, peut-être ? Quoiqu’il en soit, l’ensemble est parfaitement équilibré entre la puissance metal et la puissance symphonique (et j’y trouve mon compte, ce qui m’arrange donc pour en dire du bien).

Ce qui est malgré tout notable, c’est que le groupe revient « de loin », même s’il n’a pas traversé les Alpes, mais davantage l’océan atlantique (le groupe est québécois), car il devait être en standby pendant un moment, tel qu’annoncé par Maurizo Iacono en 2014… Ah oui : si ce nom vous dit quelque chose, c’est normal, il est également chanteur de Kataklysm… Mais jetez un œil aux autres membres et vous y retrouverez aussi… Jean-François Dagenais, Stéphane Barbe et Olivier Beaudoin, tous membres, je vous l’donne en mille – pardon : en M –, de Kataklysm également. Assez déroutant dans le sens où la musique de Kataklysm est plutôt frontale et ne s’embarrasse pas d’arrangement aussi gigantesques, mais tant mieux s’ils arrivent également nous montrer une autre palette de leurs talents.

Si les oies du Capitole n’avaient pas averti de l’invasion de Rome, il aurait fallu qu’Ex Deo s’en charge (de cavalerie). Attention cependant : ça flirte déjà bon la similitude (mais pas le re-Pompée) dans le grain et les orchestrations avec Fleshgod Apocalypse… Cet album, trop court hélas, est cependant, selon moi, un must have de l’année dans le genre, un de ceux qui méritent un César (sans vinaigrette, pour moi, siouplait…) et ça ne se discutera même pas dans un forum ! Vae victis !!!

A écouter avant d’aller à son orgie hebdomadaire. (N’attendez pas la fin de l’année et les examens de bacchanales, passez l’oral d’abord)

Tracklist:
1. The Rise of Hannibal (4:50)
2. Hispania [The Siege of Saguntum] (5:51)
3. Crossing of the Alps (5:30)
4. Suavetaurilia [Intermezzo] (1:47)
5. Cato Major : Carthago delenda est ! (4:50)
6. Ad victoriam [The Battle of Zama] (5:36)
7. The Spoils of War (4:00)
8. The Roman (5:49)

Facebook: https://www.facebook.com/exdeo/
Myspace: http://www.myspace.com/exdeo
Spotify: https://play.spotify.com/artist/7jBfzxUkrHRmy6EezZuegA

Retour en début de page

Laissez un commentaire

M'informer des réponses et commentaires sur cet article.

Markup Controls
Emoticons Smile Grin Sad Surprised Shocked Confused Cool Mad Razz Neutral Wink Lol Red Face Cry Evil Twisted Roll Exclaim Question Idea Arrow Mr Green