Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/ 10

C’est dix années après leur première démo sobrement nommée Demo 2010 que les grecs d’ Exarsis reviennent avec leur déjà cinquième album après le déjà très bon New War Order de 2017.
Difficile de passer sous silence les sempiternels changements de line up vu qu’on a droit à un nouveau batteur en la personne de Panos Meletis et surtout le retour de Christos Tsitsis aux guitares, un des membres fondateurs d’ Exarsis parti en 2012 mais également maître-à-riffer-thrash chez Bonded et Destroy Them et surtout anciennement chez Suicidal Angels avec qui il a enregistré Divide and Conquer (2014) et présent sur le live Conquering Europe (2016).

Et quelque part, Exarsis n’en a pas pour autant revolutionné sa musique : on reste toujours sur un thrash metal, évidemment old school, souvent très rapide et saccadé, sur lequel le chant toujours aussi aigu et désormais caractéristique de Nick Tragakis continue à nous faire penser à un croisement entre ceux de Michael Coons (Lääz Rockit), Mike Sanders (sur World Circus de Toxik) et Sean Killian (Vio-lence).
Mais là où on trouve quelques évolutions par rapport à New War Order, c’est que le groupe a inséré plus de mélodie dans leurs speederies pour le moins intense !
Alors en effet, ça va vite !
Voire très vite…
L’intro “Radio” nous met en condition avant que, sans crier gare, “Another Betrayal” annonce méchamment la couleur en nous riffant au visage un brûlot très rapide à grands renforts de riffs saccadés et de soli supersoniques !
Et bim, le chant arrive et nous propose un dyptique couplet / refrain directement accrocheur.
Et ce sera ainsi pendant 39 minutes chrono : Exarsis va nous maintenir sous pression avec des titres ultra rapides (“Another Betrayal”, “The Truth is no Defense”, “Aiming the Eye”, “Mouthtied”) qui s’enchaînent les uns aux autres sans temps mort, ne permettant à l’auditeur de respirer que lors de passages musicaux plus mid tempo, mais juste histoire de mieux nous recoller une accélération phénoménale derrière !

Et c’est intelligemment placé en milieu d’album qu’arrive l’instrumental acoustique “The Drug…” introduisant le mis tempo “… Against my Fears” sur lequel on a droit aux featurings de Spyros Lafias (Chronosphere) et de Lefteris Xatzhandreou (Bio-Cancer) pour quelques parties vocales se complétant parfaitement avec celles du chanteur du groupe !
Bien sur, on ne chasse pas le naturel comme ça sans qu’il ne revienne au galop, c’est ainsi que la dernière partie du titre accélère méchamment sans prévenir pour terminer de façon apocalyptique sur des cris suraigus qui, avouons-le, deviendraient irritants s’il devenaient récurrents.
Bien sur, dès “One Last Word”, les choses sérieuses reprennent avec un tempo à nouveau en mode full speed et ce, pour les deux derniers titres restants !
Et comme on ne change pas une recette qui gagne, ce nouvel Exarsis est encore enregistré par Mike Karpathiou au D-Studio.

C’est aussi avec une pochette qu’on qualifiera de typique chez les groupes de thrash metal, signée Dan
Goldsworthy (Blind Rage d’Accept, Bury the Pain de Xentrix, Sylosis, Hell, Gloryhammer… c’est lui) que le groupe revient avec ce Sentenced to Life qui fera secouer bon nombre de nuques parmi les thrashers de toutes les générations !
Rapide et limpide, cet album est un veritable avion de chasse dans l’aérodrome du thrash metal !

Et vous savez quoi ? Je peux déjà vous dire que le dernier titre du prochain album s’appellera “Sentenced to Life” !
Si si, vérifiez et trouvez pourquoi !!!

Tracklist :

1. Cen$ored (Instrumental) (0:45)
2. Another Betrayal (3:42)
3. The Truth is No Defence (5:10)
4. Aiming the Eye (4:58)
5. Mouthtied (5:23)
6. The Drug… (Instrumental) (2:08)
7. … Against My Fears (2:55)
8. One Last Word (5:30)
9. Interplanetary Extermination (3:48)
10. New War Order (5:27)

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Chronique “New war order”