Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

S’il y a une chose que j’aimerais bien voir chez la famille Ash, c’est bien la CDthèque des parents !
Et Ils ont deux enfants, Brett et Tristan, on respectivement 17 et 14 ans, le premier joue de tout ce qui a des cordes en plus de chanter là où le deuxième martèle les fûts en entonnant quelques choeurs !

Deux frangins adolescents qui jouent de la musique : à la limite c’est banal !
Sauf que, à un âge où leurs petits copains majoritairement geekent sur les applications de leurs smartphones, eux jouent de la musique !
Et attention, pas n’importe laquelle : celle des premiers Sodom, Slayer, Kreator, Exodus et tous ces groupes précurseurs d’un genre balbutiant à l’époque.
Balbutiant mais capables de sortis des albums de légende.
Quand on pense que ces deux garçons sont nés plus de vingt ans après cette déferlante, ça laisse songeur…

Bon, ce ne sont pas les premiers précoces dans le metal : rappelons-nous l’âge qu’avaient les membres de Death Angel à la sortie de The Ultra Violence ou de Legacy pour la première démo avant de devenir Testament.
Et leur carrière a de quoi faire beaucoup de jaloux…

Toujours est-il que les deux frangins ont composé et joué leurs quatre titres avec une telle conviction qu’ils en sont particulièrement crédibles.
Quatre titres, d’une moyenne de six minutes, sur lesquelles ils récitent à la perfection tout ce qu’ils ont appris dans le manuel du parfait petit old school thrasher illustré.

Ils prétendent jouer du thrash / death metal mais on ne va pas se mentir : le death metal ne se fait que très peu ressentir.
Ici, on parle d’un thrash metal des plus purs qui faisait fureur dans les mid eighties et nul doute que cet EP, fût-il sorti il y a trente-cinq ans de ça, ferait partie des plus gros challenger au milieu des groupes cités plus haut.
La technique, ils l’ont ! L’attitude, ils l’ont ! La rage, ils l’ont ! La maturité, ils l’ont déjà !
Et avec ces quatre premiers titres, ils s’ouvrent toutes grandes les portes de la cour des grands.
Si un jour on m’avait dit qu’à 50 balais passés, j’allais être surpris par des minots qui ont à peine trente ans à eux deux, capables de ressortir des plans que ne renieraient pas Testament (pour la mélodie) ou Slayer (on peut penser à l’album Hell Awaits par moment tant des passages instrumentaux du titre “Destined for Destruction” rappelle “Kill Again”).
Et en plus, le titre de l’EP me donne l’impression d’une référence à Blessed Death et son Destined for Extinction, avec un chant bien rageur qui s’en rapproche…

Bref, en quatre longs titres, Executionist ne réinvente rien, ne révolutionne rien, mais affiche déjà suffisamment de maturité pour être plus que crédibles !
Et s’ils se démarquent un peu plus des groupes qui les influencent pour proposer quelque chose de plus personnel, on risque bien d’avoir ici des futurs grands…

Et c’est tout le bien qu’on leur souhaite !

Tracklist :

1. The Gallows (6:12)
2. Neverending Violence (6:38)
3. Infernal Asylum (6:25)
4. Destined for Destruction (7:41)

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