Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Attention talent !

Dans la série “les chiens ne font pas des chats”, je vous présente Existance, quatuor Picard fondé en 2008 qui a sorti une première demo de quatre titres en 2010, une deuxième « Existance » l’année suivante et c’est cette année qu’ils nous proposent leur premier album « Steel alive » sorti au printemps dernier. Un changement de la moitié du line up en 2012 – le guitariste et le batteur – et voici ce qui semble être pour eux le line up idéal.

Pour les avoir vus au début 2012 en ouverture du PMFF 4e du nom (http://www.soilchronicles.fr/reports/pmff-2012-08-01-2012-paris-divan-du-monde), ils m’avaient déjà bien convaincu. Apprenant par là même que le guitariste / chanteur n’était autre que le fils de Didier Izard, qui hurlait déjà son amour du heavy metal à tendance speed dans le micro des défunts H-Bomb sur l’EP « Coup de metal » (1983) et l’album « Attaque » (1984), groupe duquel j’étais ultra fan à l’adolescence (ok… c’est toujours le cas), la curiosité montait d’un cran supplémentaire. La surprise aussi belle que l’envie d’en connaître plus était grande : il faut dire que le père a du donner de sacrés tuyaux au rejeton car sa voix est absolument impeccable et sied bien à la musique proposée.

Évidemment, on nage en plein heavy metal, old school naturellement, et le groupe n’hésite pas à accélérer le tempo pour officier régulièrement dans un registre speed. Quand on entend que le tout est fait avec une technique sans faille, on sent qu’on va passer trois quart d’heure excellents.

« Legends never die » déboule tel un bulldozer énerve après une intro mélodique et le tout fleure bon la NWOBHM propre à Iron Maiden, Judas Priest et la performance vocale de Julian Izard est purement excellente : voix puissante avec des montées dans les aigus (« Black viper ») montrant déjà une belle maturité dans ce registre. Bien aidé par des musiciens qui maîtrisent leurs instruments, l’ensemble de « Steel alive » marche sur des sentiers certes bien tracés et maintes fois empruntés tant par le passé que de nos jours, mais Existance possède ce « petit truc en plus » capable de transformer un bon album en un excellent album, ne serait-ce que par son talent de composition et par la capacité à produire des morceaux simples aux breaks très intéressants, aux chœurs souvent prenants et aux refrains qu’on a envie d’entonner avec le groupe lors des concerts.

Le son est en outre excellent : enregistré et mixé au Boss Hog Studios à Ham en Artois et le mastering à Los Angeles par Maor Appelbaum (Nightmare, Sepultura, Halford ou Anacrusis), l’album ne souffre d’aucune faiblesse : visiblement, Existance a voulu faire les choses en grand pour ce premier album et a réussi à en faire une réussite d’une grande cohérence.
Il suffit de s’écouter quelques petites claques comme « The siren », « Dead or alive », le speed « Slaughter », le plus calme « Burning angel », le plus hard rock « Get away » proche d’Accept, les excellents « Steel alive » et « Close to the end » ou le très Maidenien « From Hell » en guise de final en apothéose et qui sont autant de raisons de vouloir s’approprier cette petite pépite de heavy metal hexagonal pour s’en convaincre définitivement.

Coup de cœur, vraiment !

Tracklist :

1. Legends Never Die (5:15)
2. Black Viper (4:14)
3. The Siren (3:29)
4. Dead or Alive (3:37)
5. Slaughter (3:41)
6. Burning Angel (4:46)
7. Steel Alive (3:36)
8. Get Away (4:20)
9. Prisoner (4:23)
10. Close to the End (5:29)
11. From Hell (4:32)

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