Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 9/10

Fans de thrash levez-vous !

Un des moteurs de la vie d’un chroniqueur, est de faire connaître, partager avec autres, le plaisir que l’on a en découvrant un album… Un peu comme quand on était môme. C’est le cas de ce « Persona Non Grata », dernier-né d’Exodus qui sort le 19 novembre, cette galette étant juste une bombe, un retour vers les premières années du groupe.

Depuis leur retour aux affaires en 2004, Exodus a acquis un statut de « premier couteau », une vraie reconnaissance et ce nouveau méfait va asseoir leur réputation.
Même si je regrette le départ de Rob Dukes, car il donnait au groupe une dimension plus sombre plus agressive à leur musique, force m’est de reconnaître que nous sommes face à un « sans-faute ».
Pourquoi ? Suivez le guide.

Servi par un son agressif, les riffs de Gary Holt, reconnaissables dès la première seconde, vous sautent au visage pour un plaisir immédiat.
Ils vous vont droit au cœur tout en étant chiadés et travaillés.
De plus, à l’écoute de titres comme « Antiseed », on se croirait presque revenu à l’époque de… « Fabulous Disaster » !
« R.E.M.F. », « The Beatings Will Continue (Until Morale Improves) », « Clickbait », vous collent au mur, rapides et agressifs, compositions sur lesquelles Steve « Zetro » Souza se vide les tripes. D’ailleurs, il arrive parfois qu’une voix très coléreuse vienne soutenir son chant ce qui augmente le degré de rage de leur musique. En tous les cas, le gosier de Steve, se glisse comme un gant dans la musique du combo et on a vraiment l’impression d’être revenu à l’époque des « early days ».

Cet album regorge d’une pépinière de brûlots propulsés sur des rails chauffés à blanc, avec l’expérience et la maturité en plus.
Quand ils calment le rythme, ils sont tout aussi efficaces tel ce « The Years of Death and Dying », sur fond de middle tempo, avec sa grosse basse, son refrain mélodique et martial ou bien encore l’hypnotique « Prescribing Horror », sombre, lent et paré d’une flagrance orientale.
Tom Hunting, le batteur, vieux complice de Gary depuis qu’ils sont adolescents, enfonce ses peaux sans ménagement et quand on sait qu’il a échappé à un cancer, on se dit que c’est un sacré bonhomme. Autre point jouissif : quand les solos fusent, c’est juste « comme un démarrage en côte ». Gary et Lee Altus font la paire.
Tous ces ingrédients, font que, que du début à la fin, j’ai été tenu en haleine. Pas de baisse de tension, on joue dans la zone rouge.

Bref, pour moi, un grand album qui remet les pendules du thrash à l’heure. Grand fan de ce groupe, depuis longtemps, j’en pleurerai de joie. Il a mis du temps à arriver jusqu’à nos oreilles, mais le résultat est au top.

Vivement une tournée en France.

Tracklist :

1. Persona Non Grata (7:30)
2. R.E.M.F. (4:22)
3. Slipping into Madness (5:33)
4. Elitist (3:58)
5. Prescribing Horror (5:09)
6. The Beatings Will Continue (Until Morale Improves) (3:01)
7. The Years of Death and Dying(5:22)
8. Clickbait (4:31)
9. Cosa del Pantano (1:13)
10. Lunatic-Liar-Lord (7:59)
11. The Fires of Division (5:23)
12. Antiseed (6:17)

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