Note du Soilchroniqueur (MetalFreak): 8/10

FM, groupe londonien formé en 1984 et séparé en 1995 après la sortie de l’album « Dead man’s shoes », se reforme en 2007 pour revenir en 2010 avec l’album « Metropolis », petite merveille de Hard FM dont le groupe bien-nommé a le secret.
Cette fois, on penche vers un huitième album forcément calibré pour le passage en radio, avec son lot de petite pépites sucrées à souhait, qui raviront à coup sûr l’adorateur d’AOR et de Rock FM et à la fois le fan du groupe qui retrouvera de belles sensations comme à l’époque des très réussis « Indiscreet » (1986) et surtout « Thought it out » (1989).
Inutile de dire que l’idée de voir un nouvel album de FM dans les bacs a son côté excitant pour tout fan du groupe, mais de savoir qu’un « Rockville II » va sortir moins d’un moins après celui-là a tendance à carrément faire trépigner. Sorte de « Use your illusion » des années 2010 ?

Ici, on ne parlera, hélas (ou pas hélas), que du premier volume, le deuxième ne m’étant pas parvenu, mais les morceaux, magnifiés par la voix toujours aussi chaude de Steve Overland, est une des plus belles sorties dans le genre depuis longtemps.

Et surtout, c’est cette façon qu’a FM de se réapproprié des influences non négligeable de groupes ayant, comme eux, fait leurs preuves depuis bien longtemps : à chacun des titres, on arrive à faire des parallèles impalpables de petites choses déjà entendues par-ci par-là.
En effet, si le quintette a son identité propre, on ne peut s’empêcher de se dire tout au long de l’album « Tiens, ça, ça me rappelle tel groupe ».
Par exemple, l’album débute par un « Tough love » avec un couplet proche de Roxette, des petits riffs bien Rock ‘n’ Roll et au refrain que Def Leppard aurait très bien pu écrire à l’époque de « Hysteria » ou de « Adrenalize » (constat qu’on peut refaire avec « My love bleeds » tant les chœurs sont proches de leurs compatriotes de Sheffield) : une pure petite merveille de Rock FM très typé eighties.
Ensuite vient un « Wake up the World » au refrain efficace pour un morceau proche de Giant ou de Whitesnake, « Show me the way » pas si éloigné que ça de Bryan Adams ou la ballade « Story of my life » proche de Heart.
Sur les onze titres de ce « Rockville » premier du nom, on dénombre une grande majorité de pépites, comme « Only foolin », le très Bon Joviesque « My love bleeds » et sa wah wah bien sentie, le tubesque « Crave » qui fera mouche en radio ou en live, « Better late than never » et son orgue Hammond… et surtout le monumental « Crosstown train » aux relents proche d’un Tesla des grands jours pour un titre que je me surprends à repasser en boucle tellement il représente, à lui tout seul, tout ce que j’aime dans le Hard Rock mélodique.

Somme de refrains accrocheurs, voix édulcorée mais fascinante, soli au petits oignons pour un album bourré de feeling, au son irréprochable, « Rockville » ravira à peu près tout le monde hormis les plus sectaires des fans de Metal extrême.

C’est pas tout, mais je me jetterais bien une oreille sur le « Rockville II », moi.
Ça m’a mis en appétit…

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• Tracklist :
• 01 Tough Love (5’04)
• 02 Wake Up The World (5’16)
• 03 Only Foolin’ (4’30)
• 04 Crave (4’39)
• 05 Show Me The Way (4’01)
• 06 My Love Bleeds (4’33)
• 07 Story Of My Life (4’07)
• 08 Better Late Than Never (3’22)
• 09 Crosstown Train (6’06)
• 10 Goodbye Yesterday (4’27)
• 11 High Cost Of Loving (5’03)