Un album, deux chroniqueurs qui sont d’accord : c’est un presque duel ! (NdMetalfreak : voilà que je me prends pour Olivier Ménard)

Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10

Il est malin notre Metalfreak ! Me glisser un album que je n’ai pas demander dans mon lot mensuel lui avait pourtant passé, le voilà qu’il remet ça. Comme si ça allait passer inaperçu, imagine : Vomit Ritual, Incinerate, Mask Of Satan, Alchemy of Flesh et…Faith in Agony. On est loin de mon metal de prédilection qu’est le death, mais Faith in Agony est un groupe grenoblois et devine un peu ? Je suis né à Grenoble. De plus, Madie ne m’est pas inconnu et je les ai déjà vu sur la petite scène du Brin de Zinc de La Ravoire le 25 octobre 2019 aux côtés de Seeds of Mary en ouverture de Bukowski.
Monstre d’acier, je relève le défi !

Faith in Agony est actif sur la scène metal depuis 2016, a sorti deux EP, « Faith In Agony » en 2016 et « Do Not Repeat » en 2017.
Après une campagne de participation, notre quatuor grenoblois a sorti mi-mai « Drowned & Exalted ». Il a été enregistré, mixé et masterisé par Eliott Tordo au SunTzu Records et la pochette a été réalisée par Julien Jolivet, le guitariste de Seeds Of Mary.
On retrouve toujours Eva à la basse et son frère Quentin à la batterie, Grey à la guitare et Madie au chant, qu’on retrouve également depuis peu derrière le micro d’un autre groupe grenoblois, et pas des moindres : Nigthmare.

Pour un non initié, la première écoute de « Drowned & Exalted » n’est pas si simple à comprendre et encore moins à déchiffrer tant les influences sont multiples. On y reviendra.
Si nos grenoblois sont capables de t’envelopper pour t’étouffer dans groove plus que pesant, ils sont tout aussi aptes à te remuer dans des accélérations explosives comme sur « A41 » par exemple.

Pas de redondance, pas de lassitude, Faith in Agony varie les plaisirs et joue avec tes émotions. Les entames de titres peuvent être incisives sur des mids musclés pour jouer ensuite l’apaisement, comme sur « No Heaven for Good Guys » sur laquelle n’importe qui de normalement constitué est obligé de craquer sur le duo voix/basse du break.
« How It Goes »… Punaise quelle réussite ce titre ! Le temps s’allonge pour notre plus grand plaisir sur des rythmes plus lent et une voix trainante limite bluesy (on y vient aux influences). Alors que le lâcher prise te guette, ça s’énerve au deux tiers sur une accélération bien placée qui va te sortir de ta torpeur. Ça monte crescendo pour retomber ensuite sur la lenteur bluesy du début. Bravo !
Le track by track rendrait cette chronique illisible, mais comment ne pas parler d’« Exalted » où chaque artiste maitrise sa partie. La basse percute, les riffs sont envoutants, la batterie joue avec toi au grès des rythmes qu’elle imprime et la voix de Madie n’est qu’invitation au voyage.

Du hard rock aux rythmes bluesy, Faith in Agony peut basculer à la limite du grunge, autant musicalement que vocalement, comme sur « Ghost ». Les fans de la première heure ne seront pas surpris et connaissent cette influence qui était plus marquée sur leur précédent EP.

Nul doute que Faith in Agony s’est bonifié et on peut même dire qu’ils ont trouvé avec « Drowned & Exalted » leur marque de fabrique, leur identité. S’ils se cherchaient et tâtonnaient sur « Faith in agony » et « Do Not Repeat« , il est indéniable que le chemin est ici trouvé et les mènera à coup sûr très loin dans leur aventure.

« Drowned & Exalted » livre ses secrets écoute après écoute. Je ne te les dévoilerai pas. Cale l’album sur tes oreilles, ferme les yeux et laisse-toi guider…

Note de la SoilChroniqueuse (Bloodybarbie) : 7.5/10

Ne connaissant pas Faith In Agony, je me suis faite des idées sur leur style en imaginant du metal extrême (on se fait de ces idées parfois !). Quelle fut ma surprise lorsque j’ai écouté l’album des Grenoblois, qui, d’ailleurs, n’en sont pas à leur premier essai puisqu’on leur compte deux EP à ce jour et voici leur premier album « Drowned & Exalted« .
A l’écoute de l’intro « I », on ne sait pas dans quel case les classer. Puis en écoutant « A41 », les riffs s’alourdissent entre stoner et rock’n’roll. Une transition vers du rock alternatif avec des nuances électro « No Heaven for Good Guys » à la Lacuna Coil. Petit chill avec les douceurs et lourdeurs de « How It Goes » et « Crowned » où Madie (chanteuse de Nightmare également) montre tout son talent et sa sublime voix aux multiples facettes (soul, rock, grunge..). Dans le même style, on retrouve « Deep.Covering.Blue ». « Exalted Morning » fait preuve d’originalité avec cet outro reggae, qui aurait mérité être plus longue pour casser la monotonie du morceau.

Un disque agréable à écouter, entre stoner et rock alternatif, d’une très bonne qualité de production et mixage. Un coup de cœur particulièrement pour le sublime « Ghost » qui me fait rappeler Lizzy Hale (Halestorm), très rock’n’roll et bien pêchu.

Une belle réussite pour un premier album !

Tracklist

1. I (01:57)
2. A41 (03:28)
3. No Heaven for Good Guys (04:23)
4. How It Goes (04:46)
5. Crowned (04:49)
6. Exalted (04:35)
7. Morning (00:45)
8. Ghost (05:07)
9. Doggy Bone (04:16)
10. Royal Tone (05:34)
11. Deep.Covering.Blue (03:45)

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