Line-up sur cet Album
Chant : Tuomas Tuominen Guitare : Jussi Hänninen Guitare : Kaj Gustafsson Clavier : Petri Hannuniemi Basse : Miska Lehtivuori Batterie : Matias Aaltonen
Style:
Heavy rock scandinaveDate de sortie:
2007Label:
Firebox RecordsNote du Soilchroniqueur (Bodom):
6 / 10
Fall of the Leafe ? Inconnu au bataillon. Pourtant le groupe n’en est pas à son coup d’essai. Avec (tout de même) cinq albums studios en poche, il serait en effet temps pour les Finlandais de passer à la vitesse supérieure. Mais encore faut il un album digne de ce nom à proposer. Cet « Aerolithe », deuxième album chez Firebox Records et disposant donc d’une promo un peu plus conséquente, sera t’il le disque de la révélation, celui qui permettra enfin au sextet de sortir d’une ombre relative ?
Et bien cela se pourrait. Des débuts death-metal du combo, il ne reste pas grand-chose. Comme beaucoup de groupes scandinaves, Fall of the Leafe a su faire évoluer son style au fil des années ne gardant sur ce nouvel album que quelques brides d’agressivité. Après une introduction planante au clavier où les autres instruments se joignent peu à peu à la danse, le constat est évident : c’est bel et bien de rock dont il s’agit, une espèce de Sentenced-like plutôt bien senti, mais définitivement moins métal, un bon compromis heavy-rock entre un Evergrey (pour une approche parfois progressive) et unAmorphis (pour leur période récente). ‘All the good faith’, ‘Lithe’, les chansons d’ouverture en sont la preuve.
Petite spécificité qui marque d’entrée, on remarque souvent le clavier et les guitares s’effacer au profit d’une basse inspirée et chargée d’assurer certaines mélodies, tandis que les lignes de ses camarades de jeu se changent en arpèges ou savoureux passages sans la moindre once de saturation. L’utilisation parcimonieuse de sons électros très légers (‘Drawing worry’) est la bienvenue, de même que certains effets sur la voix (‘At a breath’s pace’, pseudo-balade énervée avec un final à la double) qui, comme cela a déjà été évoqué, font justement penser à Evergrey. Inversement, sur d’autres compos comme‘Graceful retreat’ c’est vers le gros rock anglophone qu’il faut se tourner (pas la pseudo-vague revival) avec des passages pouvant rappeler Nickelback ou le premier album de Seether.
D’une manière générale, les chansons sont assez courtes, ne sortant pas tellement des normes ‘rock’ établies, et très homogènes, un peu trop peut être … Car hormis l’agréable surprise du disque en lui-même, on ne peut pas parler, en terme de chansons, de ‘coup de pied au cul’ (pas vraiment de petites pépites à se mettre sous la dent) ni de prise de risques inconsidérée. Les chansons se suivent et se ressemblent, si bien qu’il faudra plusieurs écoutes pour bien assimiler et apprécier ce disque qui parait au début, un peu fouillis et faussement répétitif. Il est certain que nous n’avons pas à faire à l’album de l’année, mais son objectif, faire sortir le groupe de l’anonymat, est au moins atteint.
PS : à l’heure ou je boucle cette chronique, j’apprends tout juste que le groupe vient d’annoncer sa séparation. « Aerolithe » est donc à considérer comme la dernière et ultime pierre de l’édifice Fall of the Leafe. (R.I.P)
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