Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Si c’était en 1992 que Fear Factory nous sortait son premier album “Soul of a New Machine” combinant death metal et sonorités industrielles, c’est véritablement en 1995 avec l’indéboulonnable “Demanufacture” que le groupe, alors articulé autour du batteur Raymond Herrera (ex-Arkaea, ex-Asesino, ex-Brujeria, ex quelques autres formations), du guitariste / bassiste Dino Cazares (Asesino, Divine Heresy, ex-Brujeria) et du chanteur Burton C. Bell (Ascension Of The Watchers, ex-Geezer), que Fear Factory nous abreuve de son metal aux instruments sous-accordés et à la batterie ultra-triggée, avec un chant alternant le clair et le saturé.

Depuis, Herrera est parti en 2009, les bassistes (dont Byron Stroud ou Matt DeVries) et les batteurs se succèdent (Gene Hoglan est même resté trois ans derrière les fûts avant l’arrivée de l’actuel en 2012), et aujourd’hui, Fear Factory se compose de l’indéboulonnable Dino Cazares (guitares), Mike Heller (batterie) et Tony Campos à la basse, arrivé après l’enregistrement de cet “Aggression Continuum”.

Quant au chanteur, lui, il est parti en 2020, l’enregistrement de ses parties vocales ayant été fait en 2017. Ce qui n’empêche pas cet album de sortir le 18 juin : le Bell du 18 juin, on va dire…

Et décrire un album de Fear Factory, ce n’est pas faire un copier coller des chroniques des albums précédents, mais pas loin : ça fait quand même depuis 1995 que la formation de Los Angeles fonctionne sur la même recette, qui consiste à avoir de grosses guitares saccadées que la batterie suit fidèlement au pied (et au trig), avec Burton C. Bell qui pose ses voix infiniment plus puissamment qu’en concert (pas compliqué, en même temps), un Rhys Fulber omniprésent au programmations et au mixage quasiment à chaque fois depuis “Demanufacture” et des riffs sous accordés, le tout accompagné d’effet industriels qui tentent de déshumaniser le plus possible la musique du groupe, avec en prime un artwork qui nous fait de suite comprendre de qui il s’agit !

Inutile de dire que ça fonctionne malgré tout : les fans vont apprécier, les détracteurs vont détracter. Bref, tout va bien sous le soleil Californien.
Il ne manque plus qu’à Fear Factory de se retrouver un autre bon chanteur capable de perpétuer le son de l’usine de la peur !

Tracklist :

1. Recode (5:47)
2. Disruptor (3:45)
3. Aggression Continuum (4:54)
4. Purity (3:50)
5. Fuel Injected Suicide Machine (5:28)
6. Collapse (4:20)
7. Manufactured Hope (5:01)
8. Cognitive Dissonance (4:37)
9. Monolith (3:34)
10. End of Line (7:18)

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