Line-up sur cet Album
Tundra : Bass Skrymer : Guitar Trollhorn : Keyboards Beast Dominator : Drums Vreth : Vocals
Style:
Black-FolkDate de sortie:
2007Label:
SpinefarmNote du Soilchroniqueur (Kryon):
7 / 10
Avec trois albums, une démo et deux EP, Finntroll n’est plus un débutant dans le (petit ?) monde du Black-Folk. Ur Jordens Djup (à vos souhaits !) fait donc suite à l’excellent Nattfodd, sorti en 2004.Finntroll avait alors frappé tellement fort que l’on pensait qu’il serait dur pour le groupe de pouvoir faire mieux, surtout après le départ en janvier 2006 de son excellent chanteur Tapio Wilska remplacé parMathias Lillmåns (Vreth). Au vue de la pochette de Ur Jordens Djup, la volonté du groupe d’appronfondir son coté Folk ne fait plus aucun doute. Et Folk, cet album il l’est !
Afin de mieux se plonger dans l’ambiance, Finntroll propose ici une intro instrumentale assez bien réussie. Une intro assez sombre mêlant samples et instruments folkloriques. Des atmosphères forestière et guerrière sont ainsi développées tout au long de ces trois minutes et demie que dure ce premier titre.
Le deuxiéme titre, Sång, est une réussite de Black-Folk. Bien que le côté Black de Finntroll soit ici prédominant, des éléments Folks subsistent, notamment par les effets de la batterie, qui rend un son assez cru mais percutant. Des chœurs masculins font aussi leur apparition, chœurs que l’on retrouvera un peu partout dans l’album, mais à moindre mesure.
Concernant la voix de Vreth, elle se situe dans une orientation plus agressive que celle de l’ex-chanteurTapio. Les guitares sont, quant à elles, lourdes mais portées par de bons riffs assez catchys à certains moments. Ce deuxième titre est un mid-tempo assez plaisant à écouter, mais pas exceptionnel.
Le troisième titre, Korpens Saga, continue dans la lancée de son prédécesseur mais avec un côté Folk beaucoup plus développé. Un titre plus joyeux où l’on se prend à imaginer le groupe dans une caverne (pour les amateurs, se réferer au clip Trollhammaren de l’album Nattfodd). Au final, on se retrouve avec un titre plus speed qui marque réellement le début de l’album.
On enchaîne alors sur Nedgång, un quatrième titre plutôt anecdotique bien que doté de bons passages. Une certaine linéarité débute alors avec Ur Djupet, une linéarité qui ne s’éteindra qu’à la chanson En Mäktig Här, assurément le titre le plus Folk et le plus dansant de ce CD. Ce titre est le parfait exemple de ce que Finntroll sait faire de mieux : du Folk parfaitement intégré à la structure musicale du morceau. Une belle réussite en tout cas, sûrement la meilleur piste de la galette. Plus de 4 minutes de bohneur.
Les pistes s’enchaînent alors et ne procurent, hélas, plus de réelles surprises. Les chansons se ressemblent beaucoup trop (on peut passer de Ormhäxan à Under Två Runor sans s’en rendre compte !!). L’album s’achève sur Kvällning, une sorte de ballade devenant trop longue sur sa fin avec un silence interminable.
On se retrouve au final avec un album de cinquante-six minutes, ce qui est beaucoup trop. En effet, 40-45 minutes auraient largement suffit à cet album pour démontrer ses qualités (et ses défauts) Finntrollsigne là un album trop linéaire, avec certes des bons titres, mais pas de quoi crier à l’ours. Un essouflement se fait ressentir dans la deuxième moitié du disque qui ne fait que reprendre, avec moins d’aisance, les recettes des premiers titres. Sans égaler Tapio, Vreth dispose d’une voix assez agressive et puissante qui arrive à égaler les pointures du genre. Ce disque n’est pas mauvais dans l’ensemble mais comparé à ce que Finntroll a su faire par le passé, on est en droit de se demander comment cet album pourra tenir face à son grand concurrent Viking : Ensiferum (dont la sortie du nouvel album est prévue en avril). Ceci sans compter le dernier effort de Moonsorrow.
Kryon
Laissez un commentaire