Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Présents sur la scène metal depuis 2008, les belges de FireForce n’ont de cesse de nous proposer un power metal des plus puissants et crédibles depuis leur premier EP (Moonlight lady) en 2009.
S’en sont suivis les excellents albums March on (2011), Deathbringer (2014) et Annihilate the evil (2017), suivi d’un EP en 2019 (The iron brigade).

Depuis ?
Le chanteur Søren Nico Adamsen s’en va en 2020 après un intérim de deux ans en remplacement de Filip “Flype” Lemmens, et c’est la même année que le guitariste Marcus « Rooky » Forstbauer décide lui aussi de s’en aller.
Pour les remplacer, le groupe n’a pas eu à chercher trop loin au niveau humain : Matt Asselberghs (Nightmare, ex-Architekt, ex-Fire Wizzard, Dead Crows, ex-Sangdragon, ex-Diesel Dust) se charge tant des guitares que du chant, lui qui avait déjà été par le passé guitariste du groupe pour des concerts.
Et c’est tout naturellement que cet amoureux d’un heavy / power metal puissant et nerveux se retrouve maître à riffer et à déclamer les lyrics de FireForce.

Et niveau chant, c’est qu’il assure, le gaillard : il s’y était déjà frotter dans Fire Wizzard et toujours dans Architekt et Dead Crows, mais il faut bien reconnaitre qu’ici, c’est une autre dimension.
On savait qu’en matière de jeu de guitares, il s’éclate en jouant avec un autre guitariste : il suffit d’écouter ce qu’il fait avec son compère de Nightmare, Frank Milleliri, pour en être convaincus.
Si on devait résumer en une phrase les dix ou douze titres de ce Rage of war (tracklist variant en fonction de la sortie vinyle ou CD de l’album), on dira que ça envoie du bois.

Cet album est un festival de riffs plombés, nerveux, avec ce qu’il faut de technicité pour que ça tienne la route et que l’ensemble reste cohérent.
Cela dit, on ne va pas se mentir : FireForce ne révolutionne pas le genre et se contente de nous resservir des compositions tout ce qu’il y a de plus conventionnel : c’est classique de chez classique mais l’efficacité est largement privilégiée.
Les titres sont faciles d’accès et bon nombres de couplets / refrains sont à rechanter à tue-tête après une seule écoute.

Cinq premiers titres nerveux et gonflés d’énergie avant une power ballade bien sentie (“Forever in time”) histoire d’apaiser les esprits.
Et ce passage de tranquillité n’est que pour mieux nous fracasser la tête avec une bourrasque thrashisante derrière, “108-118” (non, ce n’est pas un publicité pour de la téléphonie), qui remet à la fois les pendules à l’heure et tout le monde d’accord !

FireForce nous propose donc un album qui s’avère être un pur condensé de heavy / power metal qui n’hésite pas à franchir les frontières du thrash. Matt Asselberghs semble avoir carte blanche de la part des autres membre du groupe et jouit d’une liberté totale tant au niveau des riffs qu’à celui du chant, ce qu’il n’a pas forcément dans Nightmare au sein duquel il est désormais depuis neuf ans et quatre albums.

Toujours est-il que la formation d’Antwerp sort un quatrième album qui n’a rien à envier aux précédents.
Bel album !

Tracklist :

1. Rage of War (5:09)
2. March or Die (4:42)
3. Ram It (3:42)
4. Firepanzer (5:12)
5. Running (4:02)
6. Forever in Time (5:31)
7. 108-118 (3:55)
8. Army of Ghosts (4:42)
9. Rats in a Maze (bonus sur CD) (4:29)
10. A Price to Pay (bonus sur CD) (4:26)
11. From Scout to Liberator (4:08)
12. Blood Judge (bonus sur CD) (3:34)
13. Tale of the Desert King (bonus sur vinyle) (5:41)

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