Five ((o)) – There Is a Name For Everything
Line-up sur cet Album
Peter : Guitare Axel : Basse David : Batterie Mika : Guitare DJK Green : Chant
Style:
Stoner/RockDate de sortie:
07 Novembre 2011Label:
M & O MusicNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 6,5 / 10
En petit aparté avant de vous parler un peu de ces nouveaux venus sur la scène Metal hexagonale que sont les Five ((O)), sachez juste que votre chroniqueur préféré apprécie beaucoup plus le Sludge que le Stoner auquel il reproche certains ombrages répétitifs et laxatifs qu’il évite par un usage homéopathique. Ceci avoué et concédé, Five ((O)), est un combo hexagonal ayant vu le jour en 2008 et né de musiciens ayant œuvré dans diverses formations telles les Swim, Out Of The Box, et autres Diopside. Le groupe originaire de Caen a déjà à son crédit deux Ep 5 titres auto produits, et ce premier album « There Is A Name For Everything » de 11 titres labélisé M & O Music reprendra les deux tiers des morceaux proposés précédemment. Une petite précision sur l’origine normande de ces musiciens ne sera pas inutile tant dès la première audition de ce scud on se trouvera plongé intrinsèquement outre Atlantique. Chaleurs et épaisseurs du son assénés par une production grassouillette ronflante et suave à souhaits vous expédieront en effet d’emblée chez l’oncle Sam ; au bord d’une historique Route 66 ou au fond des bayous selon vos envies…
Du loudrock qu’ils appellent cela les caennais, pour nous situer une entité musicale présentée comme évoluant dans un chemin musical imprégné des Lenny Kravitz et Foo Fighters certes, mais plus encore en temps que véritable hybride rock au son viscéralement stoner. Entre riffs gras et épais suintant toute à la fois la graisse et la sueur, entre indolence et nonchalance ou la volupté de l’ensemble délivré tient le lieu de fil rouge conducteur entrainant une viscérale homogénéité tout au long de cinquante minutes, entre séduction et itérations… Ce premier jet des frenchies aura les inconvénients de ses qualités. Pas de manquements criards, pas de faiblesses rédhibitoires, pas de fautes de mauvais gouts (malgré une intro surprenante dans un tel album sur Interplanetary), certes. Néanmoins, il manquera autant de temps forts que de subtilités et ne vous laissera que peu de choses en mémoire au final si ce ne sont des impressions d’agréments et d’assentiments apaisés. Les compositions seront ainsi cependant énergiques et sommes toutes assez accrocheuses, mais trop monolithiques pour se démarquer quelque peu les unes des autres. Plutôt que d’opter pour le jeu du ressac d’intensité ou de nous cautériser par des ondes de chocs, Five ((O)) choisit l’alchimie de nous engourdir par des ondes de chaleurs, soit…
Et le dessein des musiciens sera atteint indubitablement, mais il ne nous empêchera pas néanmoins de rester au final sur une impression mitigée. Si l’ « In Tuition » initiale est excellente et fleurant le précédemment cité Lenny Kravitz, trop rares seront ensuite les tracks s’affirmant conquérantes. « A Moment In Time », « Thuein », « Silhouette », autant de titres sympathiques soit ; mais que tout cela ronronne et manque à la fois de highlights et de brulots. Le Stoner a dans ses gènes cette satanée propension inextinguible à se mordre la queue et s’affirmer comme redondant sur la longueur (langueur ?!), et à mon sens Five ((O)) ne parvient que parcimonieusement à éviter cet écueil. Le potentiel et le plaisir des musiciens est réel, on ne pourra indubitablement le contester. Il manquera cependant à cette première offrande toute à la fois de l’unicité et des caractères plus marquants pour nous assoir dans l’appréciabilité sans objections.
Site Officiel : http://wearefiveo.com/
Myspace : http://www.myspace.com/fiveotheband
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