Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

De ce que j’ai pu en lire, Forhist est l’hommage de Vindsval au black metal norvégien des années 90. Partant de là, il est aisé d’en déduire que les expérimentations de Blut Aus Nord devraient être laissées au vestiaire, de même que les aspects symphoniques des « Memoria Vetusta » par exemple.

Et, effectivement, les huit compositions plongent l’auditeur au cœur d’un metal noir et extrême, dépouillé, presque fantomatique, à peine revêtu de quelques claviers-linceuls. Pourtant, est-ce fondamentalement différent de ce que peut parfois proposer B.A.N. ? Était-ce nécessaire de créer un projet spécifique ? Je m’étais déjà posé la question à l’époque de Children of Mäani et The Eye, puis plus récemment avec Yerûšelem, je me la pose de nouveau aujourd’hui.

En effet, des albums tels que « The Mystical Beast of Rebellion » ou « The Work Which Transforms God » abordaient déjà, de façon plus violente, le black metal sous son angle le plus rustre. Et si « Forhist » se veut bien plus mélodique, il n’en porte pas moins la marque indélébile de son géniteur. Il y a le son, froid, le chant unique mixé très en retrait et hurlé du fond d’un caveau, quelques chœurs grandioses, le riffing spécifique, les arrangements, tout est estampillé « Vindsval« .
Je peux cependant comprendre le désir de l’artiste de compartimenter ses projets : une idée, un groupe. De toute façon, le compositeur étant décidément incapable d’écrire quelque chose de médiocre, Forhist s’avère une réussite absolue, paradoxalement lumineux dans ses ambiances et traversé d’une sève noire et collante. Par conséquent, même en faisant fi de son contexte, l’album reste un grand moment de pur black metal où l’atmosphère des 90’s s’avère parfaitement restituée.

Tracklist :

01 : I (5:54)
02 : II (7:10)
03 : III (3:09)
04 : IV (7:14)
05 : V (3:48)
06 : VI (4:41)
07 : VII (5:50)
08 : VIII (5:57)

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