Line-up sur cet Album
Fiel - Batterie / Moribond - Guitares / Athros - Chant / Matrak - Basse.
Style:
Black metalDate de sortie:
24 juin 2016Label:
Sepulchral ProductionsNote du SoilChroniqueur (Excalibur) : 7,5/10
Nous sommes en 1837 au Québec. La Belle Province est une colonie anglaise. Les tensions se multiplient entre la population et les britanniques. Des troupes rebelles patriotes se créent pour combattre l’occupant. Ça finit en bain d’hémoglobine.
Voilà pour le fil conducteur du nouvel album du groupe de black metal Forteresse, qui revient dans les bacs 5 ans après « Crépuscule d’Automne« . Un groupe résolument patriotique, dans la même veine que leurs confrères de Monarque, et qui évoque dans la majeure partie de ses morceaux l’histoire du Québec.
Pour ce dernier opus, le groupe a poussé le souci du symbole très loin, puisque la pochette est une toile du peintre québécois Joseph Légaré « L’incendie du faubourg Saint-Jean » (de 1848)… Autre épisode particulièrement gai et léger de l’histoire québécoise.
Détail ultime : la sortie de l’album a eu lieu le jour de la fête nationale québécoise…
Si vous voulez vous faire une petite soirée pleine de douceur et de romantisme, oubliez, donc. C’est noir, c’est violent, c’est bourrin, c’est guerrier du début à la fin. Dans les titres des morceaux, dans les paroles, dans la musique, dans les ambiances.
Un album à saluer. Notamment sa construction extrêmement aboutie, puisque nous commençons par une scène de guerre dans l’intro, nous plongeons dans l’agressivité de la bataille dans la première moitié de l’album, puis nous basculons dans une atmosphère plus morbide dans les trois derniers morceaux aux titres évocateurs (« Le sang des héros« , « Forêt d’automne« , et « Vespérales« ), pour nous conduire au « Dernier Voyage » de ceux qui sont tombés, morceau totalement planant.
Les textes déclamés par un Athros plus vindicatif que jamais, nous laissent un goût de sang dans la bouche. A l’instar du « Sang des Héros« , commençant par «Ce sera une autre défaite des patriotes et là on va brûler Saint-Eustache et on va brûler le village de Saint-Benoît. Et là ce sera un peu la terreur qui va se répandre », ou de « Là où nous allons » finissant un optimiste et non moins poétique « ce soir, seul le sang souillera la majesté de la neige immaculée ».
La surpuissance de la batterie – élément qui m’avait gênée lors du concert où je les avais vus au Ragnard Rock Fest – trouve ici toute sa dimension en insufflant le rythme guerrier tout au long de l’album.
Le souffle du blizzard dans les bois, les feux crépitants et les hululements concluant notamment « Forêt d’Automne » et « Vespérales » rajoutent encore à l’atmosphère pesante.
Force est donc de reconnaître que même s’il peut mettre mal à l’aise, comme ce fut mon cas, on se laisse prendre par cet album qui est d’une excellente facture, et que les Québécois sont là au sommet de leur forme.
Définitivement, c’est une vraie réussite.
Tracklist :
1. Aube de 1837 (0:46)
2. Spectre de la rébellion (5:33)
3. Là où nous allons (6:09)
4. Par la bouche de mes canons (6:14)
5. Le Sang des héros (6:51)
6. Forêt d’automne (5:20)
7. Vespérales (6:59)
8. Le dernier voyage (4:55)
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