Freedom Call – Master of Light

Le 9 novembre 2016 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


• Chris Bay : Chant, Guitare • Lars Rettkowitz : Guitare, Backing vocals • Ilker Ersin : Basse, Backing vocals • Ramy Ali : Batterie, Backing vocals

Style:

Happy Power Metal

Date de sortie:

11 Novembre 2016

Label:

SPV / Steamhammer Records

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10

Freedom Call, c’est un peu ce groupe de potes que tu revois une fois l’an – parce qu’on a toujours des tas de choses à faire chacun dans son coin, TMTC – et avec qui ont est sur de passer un bon moment. Cette bande de « couillasses » avec qui tu sais que tu vas entendre les mêmes blagues, arrangées avec le temps et la distance, les mêmes vannes sur les licornes obèses (les rhinocéros, quoi), la même histoire du chevalier qui doit aller délivrer la princesse en bourrant la gueule d’un dragon, soit à coup d’épée, soit à coup de litres de bière (parce que c’est plus rigolo de voir un dragon bourré), litres de bière que tu vas forcément vider avec eux en braillant des refrains mi-hymniques, mi-chansons paillardes en faisant des « wooo-oh » et en trinquant, si la soirée ne se finit pas par un bœuf acoustique autour d’un feu de bois après une virée sur un fidèle destrier, de chair ou d’acier. « Épique » est leur credo, leur leitmotiv, leur modus vivendi, leur seconde nature. « Bon vivant » et « joyeux drille » serait leur état d’esprit. Et pourtant, loyaux, tu sais que tu peux toujours compter sur eux, car même dans la déconne, tu sais que tu auras des vrais moments de discute sérieuse… Des potes, quoi.

Anecdote de « vieux » : je les ai découverts et appréciés dès leur premier album Stairway to Fairyland. Je les ai donc vus à Évry en 1999 pour le premier – et unique, il me semble – Hard Rock Mag Fest, somptueux avec une affiche à faire pleurer des orgas de fests encore à l’heure actuelle (je vous passe le détail mais Dan Zimmerman qui était à l’époque dans le groupe enchainait deux sets dans la soirée, je vous laisse deviner quel autre groupe était aussi présent) ; ils avaient la niaque et de l’énergie à revendre. Je les ai vus ensuite une deuxième fois pour la dernière date de la tournée où ils faisaient une des premières parties de Luca Turilli’s Rhapsody en 2011 ; non seulement ils avaient toujours la niaque, mais ils avaient enclenché en plus le « mode balek », s’immisçant sur la scène durant le set de Turilli et consorts, quasi à walpé en faisant des pas de ballerine (sur « Forest of Unicorns » si mon souvenir est bon). Aujourd’hui, ils reviennent avec leur dixième album, Master of Light, et ils n’ont rien perdu de leur superbe, ni de leur esprit de déconne.

Déjà, de prime abord, il n’y a qu’à zieuter sur l’artwork : un Musclor dessiné version cartoon, le titre étant tatoué sur les pecs dudit personnage. Ca commence bien pour ce qui est de l’esprit « on s’en bat les steaks ». Mais j’ajoute à ça les poses des musiciens dans le booklet, torse-poil et tout en muscles, avec du toshop pour la couleur de leur yeux reflétant l’élément de la nature auquel ils se sont affilié…

« Et c’est pas fini ! » Niveau musical, on sait directement que c’est du Freedom Call parce que c’est du speed mélo avec leur trademark et la voix de Chris Bay qui survole le tout, mais débuter l’album par un titre éloquent, « Metal is for everyone », ça en dit long sur le 36ème degré dont va être truffé celui-ci, rappelant que « Metal is the Law » (je cite, et eux aussi en faisant référence au morceau éponyme de Massacration, groupe qui était lui-même une auto-parodie).

Et des citations, ils ne vont pas s’en priver, eu égard au morceau phare de l’album qui se permet de citer directement « Master… of Puppets » de Metallica, ou encore la grille de « Wish… master » de Nightwish. J’ajoute évidemment que les paroles ont été écrites au Manowar Lyrics Generator, avec un add-on lexical le complétant de termes plus heroic fantasy. Et s’ils nous ressortent les mêmes « blagues », ils arrivent encore à nous faire marrer en débarquant avec de l’inattendu, genre la ballade de lovers « Cradle of Angels », ou des sons de synthé complètement chelous sur un « Ghost Ballet » digne d’un groupe de Pop Metal sous influence death, le tout en conservant toujours les chœurs couillus (élément récurrent sur quasi toutes les pistes). L’album se finit quand même sur « High up », un titre qui serait un mélange de reel irlandais et de Glee, le tout version metal. C’est dire si le groupe n’est plus là pour faire ses preuves et n’en est plus à ça près, cherchant avant tout à se marrer et faire marrer… Et ça putain de marche ! Cet album met la pêche ! Des ondes positives, glory happy power !

Aux plus extrêmes d’entre vous, passez définitivement votre chemin, cet album n’est résolument pas pour vous : y a trop de couleurs, trop de Bisounours, trop d’arcs-en-ciel et de licornes rose bonbon. Quant aux autres, vous allez kiffer et sourire en tapant du pied, à défaut de headbanguer.

A écouter avant dans 10 ans, Place des Grands Hommes.

 

Tracklist:
1. Metal is for everyone (4:52)
2. Hammer of the Gods (3:11)
3. A World beyond (5:54)
4. Masters of Light (5:29)
5. Kings Rise and Fall (4:02)
6. Cradle of Angels (5:03)
7. Emerald Skies (3:39)
8. Hail the Legend (3:58)
9. Ghost Ballet (3:07)
10. Rock the Nation (3:11)
11. Riders in the Sky (4:15)
12. High Up (3:03)

Facebook: https://www.facebook.com/FreedomCallOfficial/
Site officiel: http://www.freedom-call.net/
Spotify: https://play.spotify.com/artist/55RDuy7cQW2Dqrcz3Jjl6F
Youtube: https://www.youtube.com/user/FreedomCallTV

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